Avec l’approche de la fin de saison, tous les regards sont orientés vers les hommes en noir. Les arbitres se trouvent souvent au centre de la polémique, et ce après chaque journée de championnat. Certains vont dire que ce n’est guère nouveau, car c’est devenu une fâcheuse habitude, mais cette fois-ci les choses commencent à prendre d’autres proportions. Cela ne semble pas échapper au président de la LFP, Abdelkrim Medouar, qui est souvent critiqué à cause de l’arbitrage alors qu’il n’est concerné ni de près ni de loin par ce dossier. Les arbitres relèvent, comme on le sait, de la commission centrale d’arbitrage qui appartient elle à la FAF. Face à ce brouhaha, le patron de la LFP est sorti de sa réserve pour exiger à son tour du bureau fédéral d’y mettre le holà.
Cela s’est passé lors de la précédente réunion de cette instance, au cours de laquelle l’ex-président de l’ASO Chlef aura volé la vedette à tout le monde. En effet, en plus de son exposé sous forme d’état des lieux retraçant ce qui a été fait et ce qui reste à faire dans la gestion des deux divisions professionnelles avec la difficulté liée à la programmation des 10 matches en retard restants, l’intervention du président de la LFP n’a laissé personne indifférent parmi les présents à la réunion du BF.
Le patron de la LFP est revenu notamment sur les problèmes d’arbitrage qui ont secoué les championnats, appelant la FAF à réagir.
Alors que ses participations jusque-là aux réunions n’étaient pas préparées et étaient souvent désordonnées, cette fois Medouar est arrivé au CTN armé d’une documentation pour clarifier la situation et parler de quelques cas bien précis. Il a donc exhibé des documents officiels sur certains arbitres dans des matches qui ont fait débat dernièrement, ce qui a soulevé l’admiration des présents et poussé visiblement le bureau fédéral à actionner un plan de sauvetage en urgence.
C’est ainsi donc que la Fédération a décidé de prendre le taureau par les cornes en faisant bouger les choses. Medouar pour sa part va devoir continuer sur sa lancée et ouvrir d’autres dossiers car depuis son arrivée en juin dernier, les observateurs l’ont rarement vu dans un rôle aussi efficace.
H. S.
