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APRÈS SEIF EL ISLAM KADHAFI : Khalifa Haftar candidat à l’élection présidentielle en Libye

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Le maréchal Khalifa Haftar a annoncé hier, sa candidature à la présidentielle libyenne, au lendemain de l’annonce officielle, dimanche, de Seif -El-Islam, fils du défunt Mouammar El-Kadhafi à l’élection présidentielle, confirmé par le vice-président de la Haute Commission électorale (HNEC) Abdel Hakim al-Chaab, à la chaine officielle libyenne, indiquant que «Seif El-Islam Kadhafi a déposé le dossier de sa candidature à l’élection présidentielle au bureau de la Haute Commission électorale (HNEC) à Sebha (sud)». Dans son annonce de sa candidature à la présidentielle libyenne, lui qui n’a jamais caché ses ambitions d’occuper le premier rang des responsabilités, qu’elles soient militaires ou civiles, le militaire Khalifa Haftar a déclaré, hier, qu’il se lance dans la course vers le palais de la présidence «  non pas parce que je cours après le pouvoir », mais pour conduire le peuple libyen , a-t-il poursuivi «  en cette période cruciale vers la gloire, le progrès et la prospérité ». Même si sa candidature était attendue, Khalifa Haftar outre qu’il devra rivaliser avec des candidatures de poids sur la scène libyenne, telles, de Seif El-Islam Kadhafi, l’ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, du Premier ministre libyen qui n’a pas encore annoncé sa candidature, mais aussi faire face à une large opinion libyenne ayant fait subir les affres, directes ou les dommages collatéraux des violences et des conflits armés inter-libyens après l’intervention étrangère de l’Otan, en 2011, dans la crise libyenne. Le 22 septembre dernier, le maréchal Haftar, âgé de 77 ans, s’est retiré de ses fonctions à la tête de Armée nationale libyenne (ANL), comme le stipule la loi électorale, pour pouvoir se présenter à la présidentielle le 24 décembre prochain, sans pour autant ne pas pouvoir revêtir sa tenue militaire, s’il venait à perdre l’élection. La loi électorale l’autorise à pouvoir retrouver son poste militaire s’il ne sera pas à la tête de l’institution présidentielle de la Libye. Affirmant, hier , que le rendez-vous de décembre était « le seul moyen de sortir la Libye du chaos », celui qui a mis dans le placard sa tenue militaire pour endosser la tenue civile, pour pouvoir se porter candidat à la présidentielle, bénéficie de soutiens de pays étrangers, dont la France, qui à sa demande, selon Paris, vendredi dernier, Khalifa Haftar a accepté de renoncer aux 300 mercenaires comptant parmi ses militaires, lui qui avait toujours nier la présence de soldats et de mercenaires dans ses rangs. Il bénéficie aussi du soutien israélien, révélé au grand jour, la semaine passée, avant l’annonce, hier de sa candidature, par des médias étrangers et notamment israéliens, faisant état de la visite de son fils, Saddam Haftar en Israël. C’est à bord d’un jet privé, venant de Dubaï que le fils de Haftar a fait le déplacement à Tel-aviv, passant, selon des médias de l’entité sioniste, près de 90 minutes à l’Aéroport Ben Gourion, confortant ainsi les informations de la possibilité que le candidat Khalifa Haftar a conclu un deal, avec Israël, dans lequel il l’a assuré « de reconnaître Israël » après les élections libyennes , mais sans plus sur la nature de la contre-partie israélienne, pour le candidat haftar ou l’éventuel futur vainqueur du scrutin présidentiel du 24 décembre. Les annonces des candidatures à la présidentielle libyenne interviennent faut-il le noter, après les multiples appels, précisément des occidentaux à l’obligation de respect et d’acceptation des résultats du scrutin présidentiel, qu’annoncera, après le jour J, la Haute Commission électorale libyenne.
Il est à rappeler que Khalifa Haftar a vécu, près de 20 ans aux Etats-Unis, après son transfert au pays de l’Oncle Sam, de la prison de la capitale tchadienne, N’Djamena, lui et un certain nombre de soldats libyens qui ont fait défection de l’armée de la Libye, du temps du règne du défunt Maamar el-Kedhafi avant l’effondrement de ce pays, à partir de 2011. De son côté, le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah a déclaré qu’il annoncerait sa position sur sa candidature aux prochaines élections présidentielles « au moment décisif » sans manquer de qualifer la loi électorale de « défectueuse adaptée aux mesures de personnes », dans un discours prononcé, lundi dernier, lors de sa participation à l’annonce de la création du Conseil national de la jeunesse libyenne.
Rappelons que le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah et le président du Conseil présidentiel de Libye, Mohamed El-Menfi ont affirmé, leur volonté « de céder le pouvoir au parti vainqueur » du scrutin présidentiel, rendez-vous suivi de près par les Libyens et davantage par les pays occidentaux ayant rythmé le cours des évènements en Libye, depuis 2011, suite à l’intervention de l’Otan, dans la crise libyenne.
Karima Bennour

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