Accueil ACTUALITÉ LUTTE ANTI TERRORISTE EN AFRIQUE : L’engagement de l’Algérie détaillé par Lamamra

LUTTE ANTI TERRORISTE EN AFRIQUE : L’engagement de l’Algérie détaillé par Lamamra

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La participation de l’Algérie à la lutte antiterroriste dans son voisinage immédiat, c’est-à-dire la région sahélo-saharienne, a été détaillée lundi par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. Cet engagement se traduit, a-t-il expliqué, en « divers mécanismes dans le but d’améliorer la coopération en matière de sécurité entre les pays concernés, par une coordination et des mesures renforcées de contrôle aux frontières, ainsi que par la formation et le partage de renseignements et d’équipements ».

Face à la menace croissante qu’est le terrorisme, a-t-il ajouté, il faut « aller au-delà de la dimension sécuritaire, pour s’attaquer aux facteurs structurels de la radicalisation et de l’extrémisme violent ». C’est l’approche globale préconisée par l’Algérie. Dans son intervention lors d’une visioconférence organisée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) sur « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique », présidée ce mois-ci par l’Égypte, Ramtane Lamamra a mis l’accent sur une leçon de l’expérience algérienne: « chaque fois qu’une réponse militaire est nécessaire, elle doit être associée à un large éventail de mesures pour s’attaquer aux causes sous-jacentes ». Il signale que «cette combinaison de mesures a, dans le cas de nombreux pays, fourni la clé pour vaincre la menace terroriste et tarir toutes ses sources». Pour le chef de la diplomatie algérienne, « comprendre le contexte et les antécédents d’une nation reste une condition préalable à l’élaboration et à la mise en œuvre réussie de stratégies de lutte contre le terrorisme ». L’Algérie insiste sur l’urgence de « s’attaquer à l’aspect financement, d’autant plus que les groupes terroristes dépendent de plus en plus du crime organisé pour acquérir une plus grande puissance destructrice ». Ainsi, notre pays appelle à « l’élaboration d’une stratégie continentale de prévention et de lutte contre le financement du terrorisme, sur la base des recommandations de la réunion de haut niveau d’Alger sur cette question, tenue en avril 2018 ».
Ramtane Lamamra a rappelé que l’Algérie a récemment avancé « un certain nombre de propositions concrètes pour stimuler l’action des institutions continentales et renforcer les mécanismes mis en place par l’UA pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent». Ces propositions ont été approuvées par le CPS, lors de sa réunion ministérielle du 30 septembre 2021. «Nous attendons avec impatience leur mise en œuvre en temps opportun par la Commission», a déclaré le ministre. Le CPS avait appelé à l’activation du Fonds africain spécial pour la lutte anti-terroriste et la création d’une liste africaine des personnes, des groupes et des entités impliqués dans des activités terroristes, dont les combattants étrangers et les terroristes, ainsi qu’à l’activation du mandat d’arrêt africain. Pour sa part, l’Algérie a déjà fait connaître sa disponibilité à abriter une réunion ministérielle des pays de l’UA en vue d’élaborer un nouveau plan d’action africain pour encadrer l’action africaine conjointe en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. «Il est nécessaire de renforcer la coopération aux niveaux régional et international pour inverser la déstabilisation causée par le terrorisme et l’extrémisme violent», a déclaré Ramrane Lamamra qui fait constater qu’«au niveau international, la question du terrorisme et de l’extrémisme violent semble être reléguée au second plan, alors que ce fléau frappe de plus en plus notre continent». L’Algérie est fermement convaincue, a fait savoir Ramtane Lamamra, que «les pays africains doivent parler d’une seule voix pour souligner qu’il s’agit d’une menace mondiale qui ne connaît pas de frontières, de nationalité ou de religion, et que la communauté internationale doit y faire face ensemble».
M’hamed Rebah

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