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APPROVISIONNEMENT EN LAIT, FRUITS ET LÉGUMES ET VIANDES : Kamel Rezig sur le qui-vive

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Pour pallier aux dysfonctionnements dans la production et la distribution du lait subventionné, lutter à la fois contre la flambée des prix et éviter la pénurie des fruits et légumes et mettre en place une stratégie pour la commercialisation des viandes en général notamment à l’approche du mois Sacré, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a été auditionné, mardi, devant la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’APN, où il a fait étalage de la stratégie de son secteur pour les mois à venir.

Ainsi, Rezig a fait savoir qu’une série de mesures avait été prise à l’effet d’assurer la régulation de l’approvisionnement du marché en fruits et légumes, viandes et lait subventionné. S’agissant du lait subventionné, le premier responsable du département du Commerce, a précisé que son département prévoit des quotas supplémentaires mensuels du lait en poudre au profit de 124 laiteries publiques et privées, qui viennent s’ajouter aux quotas actuels estimés à 14 579 tonnes. Le premier responsable du secteur a en outre affirmé que le ministère recourra aux laiteries non contractuelles avec l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) pour répondre aux besoins nationaux, et ce après la révision de la carte de distribution du lait en poudre, annonçant le parachèvement de l’élaboration et de l’actualisation de la cartographie nationale des laiteries non-contractuelles et de celles des distributeurs agréés et des détaillants. Dans ce cadre, Rezig a fait savoir que son ministère avait proposé de « ne pas accepter les offres portant sur l’approvisionnement en lait subventionné dans le cadre des marchés publics, et de le remplacer par le lait frais, produit localement, dans le but d’encourager la production nationale ».

Quel substitut pour le système d’approvisionnement « Syrpalac » ?
Concernant la commercialisation des fruits et légumes, Rezig a souligné que le ministère « accorde une grande importance » à la réalisation des marchés de gros des fruits et légumes. Ces derniers ont été renforcés avec sept nouveaux marchés ces trois dernières années, portant leur nombre global à 51 marchés de gros situés dans 39 wilayas, précise le ministre. Le ministère a proposé par ailleurs de revoir tout le système actuel d’approvisionnement du marché en produits agricoles de large consommation « Syrpalac » qui a, selon lui, montré ses limites, et ce pour remédier aux insuffisances constatées sur le terrain, à travers la mise en place d’un système de régulation de la commercialisation des fruits et légumes de base. Le ministre du Commerce a présenté également, devant la Commission parlementaire, la stratégie du ministère pour la commercialisation des viandes,  en coordination avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Pour rappel, les autorités du pays ont annoncé l’importation de plus de 20 000 tonnes de viande rouge qui seront mises sur le marché national avec un prix plafond fixé à 1 200 dinars le kilogramme. Ces quantités seront distribuées par l’intermédiaire de 540 points de vente répartis à travers le territoire, puis par le biais de conventions signées entre l’Etat et les grandes surfaces de distribution.

Un dispositif de veille
Évoquant le dispositif de veille dont la création a été ordonnée par le président Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres,  pour suivre de près l’approvisionnement des marchés et la disponibilité des produits alimentaires durant le mois de Ramadhan, celui qui a été recadré par le chef de l’Etat notamment sur les importations, a indiqué que son importance résidait dans le fait qu’il regroupait des représentants des ministères concernés par l’approvisionnement et la régulation du marché et le contrôle des prix, à savoir ceux de l’Agriculture, du Commerce, et de l’Intérieur. Ce dispositif aura pour mission, rappelle-t-on, d’élaborer un plan de contrôle fréquent et rigoureux à effectuer au niveau des marchés des produits de base et d’intensifier, sur le terrain, le travail de contrôle, à commencer par les quartiers et les villages, avec l’implication des autorités locales, dans le but de réguler les prix des produits de base et d’approvisionner les marchés en cas de nécessité. Dans l’une de ces dernières déclarations à la presse, le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi a salué les instructions du président de la République, les qualifiant d’« importantes » car elles vont, selon lui, dans l’intérêt du consommateur. Il a assuré par ailleurs que son organisation allait œuvrer à accompagner l’application de ces instructions à travers le constat de tout dysfonctionnement et à informer ce nouveau dispositif doté du pouvoir et des mécanismes nécessaires en vue d’opérer le changement.
Brahim Oubellil

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