Accueil ACTUALITÉ AMENDEMENT DE LA CONSTITUTION : Partis politiques et société civile dans l’expectative

AMENDEMENT DE LA CONSTITUTION : Partis politiques et société civile dans l’expectative

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L’amendement de la Constitution, un des chantiers phare du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son cheval de bataille tout au long de la campagne électorale pour la présidentielle, commence peu à peu à prendre forme.

C’est le chef de l’État en personne qui a fait cette annonce, jeudi passé, lors de son entrevue avec les responsables de médias nationaux, où d’importants axes auxquels il faut s’attaquer au vu de la crise sanitaire que traverse le pays, ont été passés en revue.
Ainsi, acteurs politiques, société civile et organes des médias devraient être destinataires, dès cette semaine, d’une copie de la première mouture de la nouvelle Constitution pour débat et enrichissement afin d’avancer dans le projet qui a été mis en stand-by en raison de la pandémie du coronavirus. La relance est devenue impérative, a alors expliqué le président Tebboune, pour « éviter la perte de temps même en cas de prolongement du confinement imposé actuellement du fait de la propagation du Covid-19 ».
Mais pour l’heure, plusieurs partis politiques que nous avons contactés affirment n’avoir reçu aucune copie de la « fameuse » mouture tant attendue, portant révision en « profondeur » de la première loi du pays.
C’est le cas du parti Jil Jadid de Soufiane Djilali et celui dirigé par Zoubida Assoul, l’Union pour le changement et le progrès (UCP) ainsi que le PT (Parti des travailleurs).
Pour l’ancien parti unique, on a pris attache avec Mme Bounab, députée du parti à qui, en l’absence de la possibilité de nous prendre au téléphone, avons laissé un message sans toutefois parvenir à avoir la réponse sur le sujet.
Le FLN et le RND, partis majoritaires à l’Assemblée populaire nationale (APN), et formations politiques d’allégeance seraient-ils les premiers à être servis ? Car ils avaient toujours orbité autour du puissant du moment et ont manifesté leur soutien au président actuel après l’avoir soit concurrencé lors de la présidentielle du 12 décembre, soit carrément boudé au profit d’un autre candidat, comme c’est le cas del’ancien parti unique qui avait fait le choix de soutenir le SG du RDN, Azzeddine Mihoubi. Pour le parti islamiste d’Abderezak Makri, Mouvement pour la société de la paix (MSP), le cadre dirigeant du parti, Abderahmane Saidi était quant à lui injoignable tout au long de la journée.
Du côté de la société civile, le Forum civil pour le changement (FCPC) a, par la voix de son président, Abderrahmane Arar, assuré n’avoir été destinataire d’aucune copie allant dans ce sens.
Concernant le CNES (Conseil national des enseignants du supérieur) toutes nos tentatives de le joindre sont restées vaines.
Lors de la campagne électorale, l’actuel président avait promis l’ouverture d’un dialogue avec tous les acteurs politiques et les représentants de la société civile, dont le mouvement populaire du 22 Février et qui a enterré la hache de guerre en raison de la pandémie du virus corona.

En quête d’un texte consensuel
Le président Tebboune a reçu, en cette occasion, plusieurs personnalités nationales et chefs de partis politiques pour débattre de la situation globale du pays et de la révision de la Constitution, pour « l’édification d’une nouvelle République » C’est dans cette optique que le chef de l’État avait accueilli les anciens chefs de gouvernement, Mouloud Hamrouche et Ahmed Benbitour, l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi entre autres, ainsi que des présidents de partis politiques, dont Soufiane Djilali, Abderezak Makri etc. Le projet en question a été quelque peu mis au frigo par l’Exécutif, pour se consacrer à la lutte contre la pandémie du coronavirus qui constitue une urgence sanitaire nationale. Mais le Président a décidé de relancer le projet car les contours de cette pandémie ne sont pas encore clairs et les mesures de confinement peuvent être chaque fois prolongées. Le chef de l’État ne tient pas à ce que projet soit otage de la situation épidémiologique du pays, d’où la nécessité de le déterrer et le mettre en avant parallèlement à la lutte contre la maladie mortelle.
Brahim Oubellil

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