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Amar Ghoul se lâche et tance l’opposition : «vous n’aurez pas le pouvoir !»

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C’est un Amar Ghoul qui crache le feu à l’endroit de l’opposition lorsqu’il a intervenu, hier à Zéralda, à l’occasion de la tenue de la troisième session ordinaire du conseil national de son parti, TAJ (Tadjamoû Amel Al-Djazaïr). ,Comme c’était le cas durant ces dernières sorties publiques, le président de TAJ ne rate pas l’occasion de fustiger les partis réunis autour de la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique). En effet, il a accusé les leaders de l’opposition de vouloir voler la légitimité au président de la République, suite notamment à leur appel, lancé en octobre dernier, à l’organisation d’élections anticipées, à travers un processus démocratique et libre, comme l’ont souhaité. Pour Ghoul, si les leaders de l’opposition veulent accéder au pouvoir, ils n’ont qu’à attendre l’échéance électorale de 2019, mais «je jure qu’ils ne l’auront pas», a-t-il lâché, allusion faite aux acteurs politiques de l’opposition. Sur sa lancée, il n’a pas non plus épargné l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, en montrant d’un doigt accusateur «ceux qui en appellent à l’ANP (Armée nationale populaire) pour intervenir et commettre un putsch», a-t-il noté, avant d’affirmer que l’institution militaire ne peut s’immiscer dans les affaires politiques dès lors que ses missions sont claires à ce sujet, et que celles-ci sont consacrées par la Constitution. «Veulent-ils renverser et ébranler un système légitime? ont-ils l’intention de commettre un coup d’État?», accuse l’actuel ministre du gouvernement.
Plus loin encore, Amar Ghoul estime que les partis, qui appellent à des actions de rues, sont en accointance avec ceux-là mêmes qui préparent des plans diaboliques depuis l’étranger, et qui visent à déstabiliser l’Algérie, a-t-il accusé encore. Il a qualifié les membres de l’Isco (Instance de suivi et de coordination de l’opposition), d’«aventuriers politiques qui exploitent des revendications sociales (des populations du Sud, ndlr), à des fins politiciennes», sans pour autant trop s’étaler sur la question de l’exploitation du gaz de schiste dans cette région du pays.

La Constitution, «la potion magique»
Le responsable de TAJ a affirmé qu’il soutient la liberté d’action et que son parti œuvre pour l’ouverture des espaces d’expression et le parachèvement du processus démocratique, mais «le recours à la rue menace la stabilité du pays. Nous n’accepterons jamais ça, et nous nous y opposons énergiquement, et nous les empêcherons», tonne le ministre des Transports, avec un ton menaçant, non sans laisser libre cours à des interrogations autour de tels propos, qui semble souffrir de «retenue». En revenant à travers son allocution à ce qui semble à de «meilleurs sentiments», Amar Ghoul a invité les partis de l’opposition à un dialogue serein, où il sera question d’aborder les questions économiques, sociales et énergétiques… avant de revenir encore à la charge, en estimant qu’il sera inacceptable de remettre en cause la légitimité des institutions élues et à leur tête celle du président de la République. «Il s’agit d’un plan contre l’Algérie», a-t-il prévenu les acteurs politiques de la CNLTD, qu’il considère, tout compte fait, et paradoxalement, des partenaires à part entière, et non pas des « ennemis », dès lors qu’il s’agit de débattre des intérêts de la nation, a-t-il souligné. A ce titre, il a défendu bec et ongles le projet de la révision de la Constitution du chef de l’État, qu’il considère comme une panacée qui puisse répondre aux aspirations de la population en matière de développement socio-économique. «Que ceux qui prétendent être des génies viennent exposer leurs solutions aux problèmes des Algériens, dans le cadre de la révision de la Constitution, qui est une chance inouïe», a-t-il lancé le défi, semble-t-il, aux partis de l’opposition qu’il considère en manque d’alternatives, à même de rivaliser avec la légitimité du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, a-t-il estimé. S’agissant de la Constitution justement, Amar Ghoul a dors et déjà dressé des balises de sécurité qu’il ne faudrait pas franchir. Pour lui, hormis le point qui consacre les constantes nationale, tous les autres pourraient faire l’objet de révision, a-t-il prévenu. En évoquant les multiples initiatives émanant des formations politiques, Amar Ghoul a affirmé lors cette rencontre, que son parti lancera courant mars prochain, sa propre proposition de sortie de crise, et qui consistera en l’organisation d’une conférence économique et sociales, et qui traiterait également de la question de la sécurité énergétique.

«La menace extérieure est de mise»
Dans sa longue dissertation autour de la question sécuritaire, notamment celle qui prévaut au niveau des frontières du pays, Amar Ghoul a affirmé que la « menace est sérieuse aujourd’hui. La sécurité est l’affaire de tous, car l’État à lui seul ne peut plus y faire face. En effet, l’orateur n’a pas cessé de brondir le spectre d’instabilité qui plane autour de l’Algérie, avant d’appeler le peuple algérien à la mobilisation permanente pour contrer, ce qu’il appelle, les ennemis de l’Algérie qui n’arrêtent pas de planifier des complots contre sa stabilité. À ce titre, il estime que les organisations terroristes El Qaida et Daech, sont un pur produit de laboratoire, utilisés pour ébranler et déstabiliser les pays arabes. Cette situation profite à des dessins inavoués de ceux-là même qui les ont crées, a-t-il nuancé, sans indiquer un coupable. Cela rappelle également sa déclaration, lors de sa dernière sortie publique, où le patron de TAJ a révélé « l’existence d’un plan qui prévoit de fractionner le pays en 6 petits États…. ». Sur ce point, il a précisé que l’Algérie fait partie de cinq autres pays visés par le même plan, en faisant allusion à ce qui est appelé communément « le printemps arabe ». Si ce plan a échoué, il n’en demeure pas que la menace reste de mise, tant, les ennemis de l’Algérie exploitent d’autres moyens pour le déstabiliser, a-t-il encore fait savoir. Pour lui, il s’agit des réseaux de trafic de drogue et ceux de l’armement, qui foisonnent notamment sur le long des frontières du pays, a-t-il prévenu. «L’Algérie a déjoué tous les plans» s’est targué de dire le chef de TAJ, avant de rendre hommage à l’institution militaire, pour qui, grâce à elle, la sécurité du pays est assurée. Amar Ghoul a souligné que cette menace est dûe au fait que l’Algérie prône une solution non violente dans le règlement des conflits, au Mali, Libye… «L’Algérie continuera à déployer ses efforts pour dénouer les crises dans les pays voisins. Nous allons mener la même démarche en Libye, telle que la paix entérinée dernièrement à Alger entre les parties en conflit au Mali…», a-t-il annoncé, non sans assurer que la stabilité des pays de la région est synonyme de la sécurité du pays (Algérie, NDLR).

Farid Guellil

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