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Libye : l’Otan se prépare à une nouvelle intervention

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L’Organisation du traité de l’atlantique nord (Otan) se dit «particulièrement préoccupée par la terrible situation en Libye», selon son secrétaire général, Jens Stoltenberg, qui n’a pas manqué, jeudi dernier, d’indiquer que son Organisation «est prête à soutenir la Libye pour sa sécurité», a-t-il assuré. Déclaration du patron de l’Otan qui intervient dans un contexte particulier, au regard des derniers développements survenus en Libye et prononcée jeudi, le 26 févier, date qui a vu l’adoption en 2011 par le Conseil de sécurité, de la Résolution sur la Libye, qui a ouvert la voie à l’intervention de l’Otan en Libye, dès le 19 mars de cette même année. Au moment où les appels se multiplient sur la scène libyenne, régionale et internationale pour consentir davantage d’efforts en vue de consolider le processus du dialogue interlibyen, entamé à Genève, puis à Ghadamès, le patron de l’Otan propose son «soutien à la Libye pour «sa sécurité». Après le début de l’opération «Unified Protector» de l’Otan en Libye, dès mars 2011, précipitant la chute du régime de Kadhafi, celui-ci décède le 20 octobre 2011, et après quoi, l’Otan annonce la fin de ses opérations militaires en Libye, le pays est, depuis, plongé dans une crise multiple, notamment sécuritaire, profitant au groupes armés extrémistes. Si des efforts de bon nombre d’acteurs ont consenti des efforts en direction du dialogue inter-libyen dans le sillage de ceux fournis par le représentant personnel du SG de l’Onu et la mission onusienne en Libye (MANUL), aboutissant aux rounds tenus à Genève puis à Ghadamès, la sortie médiatique en question du responsable de l’Otan sur la Libye est loin d’être dans le sillage onusien. Si des voix se sont élevées ces derniers, jours appelant à une intervention militaire en Libye, notamment depuis les frappes de l’aviation égyptienne contre les positions de daech en Libye, en réaction au crime barbare de ce groupe terroriste contre les 21 victimes égyptiennes, le patron de l’Otan annonce quant à lui son offre. Après avoir exprimé , en effet la « préoccupation » de l’Otan de la situation « terrible » en Libye, Jens Stoltenberg avance que son organisation « est prête à soutenir la Libye pour sa sécurité » au cours d’une conférence de presse à Rome, après s’être entretenu avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi. Les propos du patron de l’Otan ont été tenu au lendemain des annonces de la Mission de l’ONU en Libye indiquant, la veille, mercredi qu’ elle menait une série de « consultations urgentes » pour la reprise du cours du dialogue politique inter-libyen. Pour les observateurs avisés sur ce qui prévaut en Libye, l’option de l’intervention étrangère demeure à la tête de l’agenda, notamment chez les acteurs ayant décidé, février 2011, d’intervenir par les moyens militaires de l’Otan en Libye, dans la crise libyenne. Pour ces experts sur fond des mutations en cours dans les rapports internationaux, les objectifs visés, -géostratégiques et géopolitiques- par l’intervention de l’Otan en 2011 en Libye, demeurent à l’ordre jour. Autre annonce qui n’est pas fortuite faite par le patron de l’Otan, jeudi dernier, à partir de Rome, la disponibilité de l’organisation de Jens Stoltenberg, « à soutenir la Libye pour sa sécurité » et d’ajouter « comme l’a demandé le gouvernement libyen » a indiqué le patron de l’Otan. De son côté le chef du gouvernement italien, Matteo Renz, réitérant son soutien au gouvernement de Tobrouk en libye, reconnu pour rappel, par la communauté internationale, Renz déclare « nous pensons qu’il faut partir du gouvernement de Tobrouk et nous espérons que les efforts de l’ONU permettront d’arriver à une paix durable » avant d’ajouter « en partant d’un gouvernement élu de manière démocratique ». Pour rappel le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a décidé lundi dernier, de suspendre sa participation au dialogue sous l’égide de l’ONU, précisant qu’il en expliquerait ultérieurement les raisons.
L’évolution de la situation en Libye, à un rythme accéléré, sur les plans, sécuritaires, notamment par la présence de groupes terroristes dont ceux de daech et la persistance des bruits des armes dans ce pays, mettant ainsi à mal, le processus politique inter-libyen ne favorisent-ils pas la traduction effective des déclarations précitées du patron de l’Otan ? Intervention militaire étrangère en Libye, en vue selon Jens Stoltenberg « à soutenir la Libye pour sa sécurité », laquelle sécurité n’a pas assuré l’Otan pour ne citer qu’en Afghanistan, depuis 2001 à ce jour…
Karima Bennour

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