Accueil ACTUALITÉ Islamophobie en France : la Laddh dénonce l’extradition arbitraire d’un Algérien

Islamophobie en France : la Laddh dénonce l’extradition arbitraire d’un Algérien

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La Laddh vient de dénoncer ouvertement la montée de l’islamophobie en France. Ainsi, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’Organisation affiche sa solidarité avec A. A. M., un citoyen algérien qui vient d’être extradé. Suite à l’appel de détresse lancé à partir de la France de son conjoint de nationalité française, ainsi que par sa famille à Chlef, la Laddh dit suivre avec une vive préoccupation l’affaire de l’extradé de France l’Algérien A. A. M., originaire de la wilaya de Chlef. Et pour la Laddh de rapporter que le monsieur en question a fait l’objet d’une mesure d’extradition du territoire français vers l’Algérie, le 20 février dernier, en dépit du recours qu’il a intenté et qui est toujours pendant au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg. L’instance judiciaire européenne a saisi le ministère des Affaires étrangères français pour sursoir à l’application de cette mesure jusqu’à l’examen du recours, a souligné la Laddh. A. A. Mohamed a été conduit en conséquence vers une destination inconnue, assure-t-elle. Sa famille est restée sans nouvelles de lui durant toute une semaine et assistée par les animateurs du bureau régional de la Laddh de Chlef, ainsi que d’avocats, elle a réclamé des éclaircissements auprès de plusieurs directions de sûreté, dont Dar-el- Beida, Bab-Ezzouar, Blida et Aïn-Defla. Non officieusement, sa famille vient d’être informée de sa présence au niveau de la direction de sûreté de la wilaya de Chlef. Durant toute cette semaine de garde à vue, A. A. Mohamed n’a pas été autorisé à contacter sa famille pour la rassurer et l’informer de son lieu de détention. Ce qui constitue une atteinte à un droit fondamental, garanti par la Constitution algérienne, relève la Laddh. Pourtant, son avocat est intervenu auprès du procureur du tribunal de Chlef pour s’enquérir des raisons de cette détention arbitraire puisque dépassant les 48 heures au mépris de l’article 48 de la Constitution et 51 de la loi portant procédure pénale. Ainsi, la Laddh estime que le non-respect flagrant, relatif à la durée de garde à vue constitue un vice de forme qui frappe de nullité toute la procédure en cours. Sur ce, la Laddh proteste fermement contre les violations des droits élémentaires, commises par les autorités françaises contre les musulmans en général et les ressortissants algériens en particulier, et refuse catégoriquement que ces derniers fassent les frais d’une politique xénophobe post «tuerie de Charlie Hebdo». De même, la Laddh déplore la mesure d’extradition arbitraire prise par les autorités françaises à l’encontre de
A. A. Mohamed, sans mesurer les graves conséquences de cette extradition sur ses deux enfants de bas âge et son conjoint restés en France. Enfin, la Laddh déclare son intention de saisir l’ambassadeur de France en Algérie pour protester officiellement contre cette mesure d’extradition au mépris des droits de l’extradé, notamment son droit au recours contre cette mesure, et décide d’entamer les procédures nécessaires auprès du Haut-Commissariat aux Droits de l’homme et des ONG spécialisées dans la défense des droits de l’homme et exhorte les instances, organisations et associations européennes soucieuses du respect des droits humains à faire pression sur leurs gouvernements, afin de ratifier la Convention relative aux droits des émigrés et leurs familles. «D’autre part, la Laddh condamne les procédés des services de sécurité, notamment au refus de ces services d’informer la famille de l’extradé sur le lieu de détention de leur enfant, des pratiques contraires à la Constitution et des lois en vigueur», conclut le communiqué.
Mohamed Djamel

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