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À l’issue de leur rencontre avec la tutelle : les Syndicats de l’Éducation sceptiques

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La rencontre, ayant regroupé mercredi dernier les représentants du ministère de l’Éducation nationale et ses partenaires sociaux, semble ne pas être arrivée à son objectif. Bien que la tutelle ait accepté de remédier à la révision du statut particulier, les syndicats, par contre, ont rejeté la proposition concernant la rédaction d’une charte d’éthique et de stabilité. La réouverture des négociations entre tutelle et syndicats la semaine dernière n’a pas abouti au résultat attendu, en l’occurrence la fin du bras de fer entre les deux parties. En effet, bien que les syndicats autonomes aient réussi à convaincre le ministère de procéder à la révision des statuts, principale revendication des enseignants, ces derniers ont toutefois refusé de signer le procès-verbal sanctionnant leur rencontre avec le ministère, à cause de leur rejet de la proposition relative à la rédaction d’une charte d’éthique et de stabilité. C’est ce qu’a indiqué jeudi le ministère de l’Éducation qui réitère sa volonté de laisser les portes du dialogue ouvertes. Dans un communiqué, à l’issue de la rencontre de deux jours avec les syndicats, le ministère de l’Éducation a précisé que le procès-verbal commun a buté sur le dernier point engageant l’ensemble des parties à la rédaction d’une charte d’éthique et de stabilité dans le secteur, et donc n’a pas été signé. Cette charte, précise-t-on, vise à assurer un climat favorable à la construction d’un processus favorisant l’émergence d’une école de qualité. Le ministère a expliqué que le procès-verbal n’a malheureusement pas été signé malgré l’accord des deux parties sur l’installation d’une commission chargée du réexamen du statut particulier des personnels de l’Éducation nationale, ainsi que la mise en œuvre d’un calendrier pour l’exécution des procès préalablement signés. Il a été également convenu l’organisation de séances de travail à l’échelle des directions de l’éducation avec les instances syndicales locales, en vue d’une résolution des problèmes au niveau des wilayas. S’agissant de la commission conjointe, chargée de la révision des statuts des travailleurs de l’Éducation nationale, celle-ci sera installée le 2 mars prochain, ont affirmé mercredi soir à Alger les représentants du secteur. La commission regroupera les représentants du ministère de l’Éducation et des syndicats du secteur, outre le ministère des Finances et la direction générale de la Fonction publique, ont affirmé les syndicats qui se sont réunis avec la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, pour établir un agenda qui permet la révision du statut des travailleurs du secteur. À l’exception du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest), qui est sorti avant la fin de la rencontre, les syndicats présents à la réunion ont été unanimes à souligner que la commission est appelée à apporter des résultats concrets dans les plus brefs délais. Il a également été convenu d’organiser des rencontres bilatérales entre le ministère et les syndicats pour trouver des solutions aux questions en suspens. S’agissant des enseignants qui bénéficieront de l’effet rétroactif, les représentants des syndicats ont indiqué qu’un accord a été dégagé sur le procédé à adopter et qui sera annoncé en temps opportun. Il s’agit de 70 000 enseignants, tous cycles confondus, ayant bénéficié d’une formation à partir du 6 juin 2015.

Le Cnapest se dit pas concerné
Pour sa part, le chargé de l’information au Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, Messaoud Boudiba, a soutenu que la séance de travail entre tutelle et syndicat ne représentait pas une priorité pour eux en tant qu’organisation syndicale, appelant le ministère à la concrétisation des engagements pris. Concernant la grève entamée, lundi 16 février dernier, le responsable a indiqué qu’elle s’est poursuivie jusqu’à jeudi, estimant que les mesures prises ne concernent pas le Cnapest. Boudiba avait déclaré avant le début de la réunion: «Nous n’attendons pas grand chose de cette rencontre» car l’ordre du jour est axé sur le statut des travailleurs du secteur, un dossier qui ne constitue pas la revendication essentielle du Cnapest. Il avait souligné que la participation de son organisation syndicale à cette réunion ne signifie pas l’arrêt de gréve, estimant que le syndicat a respecté la procédure légale concernant cette grève contrairement à ce qu’avait affirmé Nouria Benghabrit. Le coordinateur national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, avait, pour sa part, émis l’espoir de voir cette rencontre aboutir à des solutions définitives qui permettent de corriger toutes les lacunes contenues dans le statut du secteur de l’Éducation. Il a proposé l’installation d’une commission regroupant des représentants des partenaires sociaux, de la tutelle et de la direction générale de la Fonction publique pour l’élaboration d’un statut approuvé par tous. Le secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Bendjenah, avait souhaité de son côté que cette réunion sorte avec des solutions à même d’amener les syndicats à renoncer à leurs mouvements de protestation et à contribuer à la promotion du secteur. Les représentants de la CSE avaient exprimé pour leur part leur satisfaction, quant aux résultats de la rencontre qui a duré cinq heures. Mais qui ont finalement, faut-il encore le rappeler, décliné la proposition de la signature de la charte d’éthique. Ont assisté à cette rencontre, qui s’est déroulée à huis clos, des représentants de la Coordination syndicale qui regroupe le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national des travailleurs de l’Éducation (SNTE), l’Union nationale des travailleurs de l’Éducation et de la formation (Untef), le Conseil des lycées d’Alger (CLA), le Syndicat national autonome des travailleurs de l’Éducation et de la formation (Snatef), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (Snapep) et le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap). Ont également pris part à cette réunion, le Syndicat des corps communs et des travailleurs professionnels (Scctp), le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest) et la Fédération nationale des travailleurs de l’Éducation (FNTE) affiliée à l’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA). Benghabrit avait affirmé que cette rencontre avec les partenaires sociaux fixera un plan d’action en vue d’une révision du statut des travailleurs du secteur et la correction des lacunes contenues dans ce statut.
Ania Naït Chalal

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