Accueil ACTUALITÉ À LA VEILLE DU RAMADHAN : Appel au comportement rationnel du consommateur

À LA VEILLE DU RAMADHAN : Appel au comportement rationnel du consommateur

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À quelques jours du mois de Ramadhan, qui va connaître, comme chaque année, le phénomène de la boulimie avec une surconsommation de produits alimentaires, par rapport au reste de l’année, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, par la voix de son directeur général de la régulation et l’organisation des marchés, Sami Kolli, a voulu rassurer les Algériens sur la disponibilité des denrées de large consommation.

La journée mondiale de la protection des consommateurs célébrée le 15 mars, a donné l’occasion à Sami Kolli, qui intervenait hier matin sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio nationale dont il était l’invité de la « matinale », de faire savoir que le ministère du Commerce a entamé, depuis décembre dernier, une série de réunions de coordination pour déterminer le stock stratégique de tous les produits tels que le lait et ses dérivés, le blé de toutes sortes, les viandes et autres, dans les diverses filières. Il insiste sur la disponibilité de ces produits de large consommation en quantités largement suffisantes, de façon à mettre à l’aise tout le monde.
La grande hantise du ministère du Commerce, et Sami Kolli n’a pas manqué de s’en faire l’écho, c’est le comportement irrationnel, et malheureusement incorrigible jusqu’à ce jour, adopté par la majorité des Algériens durant le Ramadhan, les poussant à acheter plus que ce dont ils ont besoin, quitte à gaspiller en jetant ce qu’ils n’arrivent pas à consommer, alors qu’il s’agit le plus souvent de produits importés et pour lesquels l’État consacre des sommes considérables en devises. L’exemple du gaspillage du pain pendant le mois de Ramadhan est significatif de ce comportement abusif des consommateurs. Sami Kolli fait état du stockage de la semoule qui se déroule en ce moment, comme ce fut le cas au début de la pandémie de coronavirus, il y a deux ans, entraînant une très forte pression sur l’État.
Il appelle les consommateurs à avoir un comportement rationnel, à ne pas stocker les denrées alimentaires et ne pas gaspiller. Tout sera disponible, insiste-t-il. Pour Sami Kolli, la stabilité et la continuité de l’approvisionnement des marchés, de façon normale, est une préoccupation prioritaire des pouvoirs publics depuis le début des années 2020 quand a surgi la pandémie de coronavirus. L’Algérie a accumulé, ajoute-t-il, une certaine expérience pour gérer la situation, car, explique-t-il, la situation économique au plan mondial est très difficile. Il nous faut nous adapter très rapidement, dit-il, en prenant les décisions qu’il faut au moment qu’il faut pour ne pas connaître de disfonctionnements ni de pressions sur les produits stratégiques ou les denrées de large consommation. Il fait observer que les coûts de production ont augmenté du fait de l’augmentation des prix des facteurs de production, des intrants, des matières premières cotées en Bourse, des cours des devises, en plus des sombres perspectives qu’offrent la situation sécuritaire et même la sécurité alimentaire au plan international.
Le directeur général de la régulation et l’organisation des marchés a évoqué la décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune interdisant l’exportation de tous les produits de large consommation importés par l’Algérie, à l’instar du sucre, des pâtes, de l’huile, de la semoule et tous les dérivés du blé. Sami Kolli rappelle un fait que beaucoup d’Algériens ne savent certainement pas : ces produits sont à base de matières premières à 100% importées de l’étranger. Il cite, à titre d’exemple, le soja qui entre dans la production d’huile et qui est importé, l’Algérie n’en produit pas. Concernant les préparatifs du mois du Ramadhan, Sami Kolli a révélé que le ministère du Commerce a mis en place 909 marchés de proximité et l’opération est toujours en cours. 602 communes, soit 367 daïras, y ont participé. Il a appelé tous les élus à accompagner l’effort de l’État dans ce domaine pour ouvrir environ 1.400 ou 1.500 marchés durant le mois de Ramadhan.
M’hamed Rebah

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