La violence inhumaine de l’armée de l’occupant sioniste s’est intensifiée à la veille de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu signé après quatorze mois d’une guerre génocidaire contre les Ghazaouis. Ces attaques, qualifiées de punition collective, visent à briser la résistance populaire et armée palestinienne, qui a déjoué les objectifs avoués de cette guerre : écraser la résistance et provoquer une seconde Nakba pour les Palestiniens de Ghaza.
Depuis l’annonce du cessez-le-feu, le bilan s’alourdit dramatiquement. Les frappes intensives ont déjà fait 103 martyrs, parmi lesquels 27 enfants et 31 femmes, et 264 blessés, selon les données fournies par les autorités sanitaires palestiniennes hier matin. Parmi les attaques les plus meurtrières, le bombardement d’une maison à Jabalia, au nord de Ghaza, a décimé la famille du journaliste Amer Al-Sultan, causant la mort de neuf personnes, dont des femmes et des enfants. Au sud, à Khan Younès, cinq Palestiniens ont péri dans une frappe ciblant une maison, tandis que des bombes ont frappé des tentes de déplacés, causant d’autres pertes humaines. Alors même qu’un accord avait été annoncé, l’armée sioniste a intensifié ses bombardements, mettant en péril les prisonniers israéliens capturés par la résistance palestinienne. Selon le porte-parole des Brigades Al-Qassam, Abou Obeida, une attaque a ciblé un site où se trouvait une prisonnière israélienne, avertissant que de telles actions pourraient transformer des opportunités d’échange en tragédies. Dans ce contexte, le Conseil de sécurité des Nations unies, sous la présidence de l’Algérie, s’est réuni vendredi soir pour discuter de la situation critique à Ghaza et des menaces sionistes visant l’UNRWA. L’Algérie a réaffirmé son engagement à défendre les droits des réfugiés palestiniens face aux politiques répressives de l’occupant. La signature de l’accord a suscité des réactions internationales appelant à son respect immédiat et à la fin des bombardements. Plusieurs organisations, telles que Save the Children et Action contre la Faim, ont mis en garde contre une catastrophe humanitaire imminente. Les ONG exhortent également la communauté internationale à garantir un accès humanitaire sans entraves et à faciliter le retour des populations déplacées. Malgré ces appels, la situation sur le terrain reste désastreuse, avec des milliers de victimes toujours ensevelies sous les décombres, dans l’attente d’une aide humanitaire entravée par le blocus inhumain imposé par l’occupation sioniste. Les attaques incessantes contre les civils, les infrastructures vitales et les lieux de refuge à Ghaza témoignent d’une politique systématique de terreur et de destruction, en violation flagrante du droit international.
Reconstruction de Ghaza : un défi titanesque après 15 mois de guerre
Après 15 mois de guerre israélienne contre la bande de Ghaza, le quotidien britannique The Times s’interroge sur la faisabilité de la reconstruction de ce territoire palestinien dévasté. Alors qu’un cessez-le-feu est prévu pour entrer en vigueur dimanche prochain, le constat est accablant : des millions de tonnes de débris, des infrastructures en ruines et une population profondément affectée. Selon les estimations du ministère de la Santé palestinien, plus de 46 000 martyrs ont été enregistrés, tandis que les frappes israéliennes ont laissé derrière elles plus de 50,8 millions de tonnes de débris, soit davantage que les ruines causées par la guerre en Ukraine et 17 fois plus que les destructions cumulées des conflits mondiaux depuis 2008. Les chiffres de la reconstruction sont vertigineux : 80 milliards de dollars seront nécessaires pour rebâtir les infrastructures détruites et réparer les dommages causés aux biens publics et privés. Parmi les zones les plus touchées figurent les logements, les écoles, les hôpitaux et les installations d’assainissement. Plus inquiétant encore, 16 des 35 hôpitaux de Ghaza ne fonctionnent qu’en partie, et 57 % des infrastructures hydrauliques ont été détruites ou gravement endommagées, selon les Nations unies. La première étape de la reconstruction réside dans l’élimination des débris, une tâche herculéenne. Avec plus de 107 kg de débris par mètre carré, le territoire est jonché de matériaux dangereux, potentiellement contaminés par des munitions non explosées, des substances toxiques et des restes humains. Le coût de cette opération est estimé à près d’un milliard de dollars, et son achèvement pourrait prendre plus de 14 ans, selon les prévisions des Nations unies. La réhabilitation complète des habitations pourrait s’étendre jusqu’en 2040, alors que 90 % de la population de Ghaza demeure déplacée, vivant dans des conditions précaires, souvent dans des camps de fortune. Le journal The Times qualifie cette entreprise de « mission colossale ». Il souligne que l’ampleur des destructions dépasse largement celle des précédents conflits, notamment l’attaque de Daech sur Mossoul en 2017, qui avait généré 7,65 millions de tonnes de débris. Les institutions internationales et les donateurs sont désormais confrontés à un défi sans précédent : comment redonner vie à une région où deux tiers des terres habitées par 2,1 millions de personnes sont soit détruits, soit endommagés. Alors que le cessez-le-feu devrait permettre de stopper les violences, la tâche qui attend Ghaza reste titanesque. La communauté internationale devra mobiliser des efforts sans précédent pour reconstruire un territoire où chaque pierre, chaque goutte d’eau et chaque souffle de vie racontent une histoire de résilience face à l’adversité.
Le procureur de la CPI maintient les accusations contre Netanyahu malgré les pressions internationales
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a réaffirmé sa décision d’inculper le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de crimes de guerre, malgré la récente résolution de la Chambre des représentants des États-Unis visant à imposer des sanctions contre la CPI en réponse à cette démarche. Dans une interview avec l’agence de presse Reuters, Khan a défendu fermement sa position, soulignant que « Israël n’a fait aucun effort réel pour enquêter sur les accusations par ses propres moyens ». Selon lui, la Cour pénale internationale se positionne en tant qu’instance de dernier recours lorsque les juridictions nationales échouent à mener des enquêtes équitables. Le procureur a précisé que l’enquête israélienne aurait pu permettre de renvoyer le dossier devant les tribunaux israéliens sous le principe de « complémentarité », un concept juridique qui permet à la CPI d’intervenir uniquement lorsque les autorités nationales sont incapables ou ne souhaitent pas enquêter sur les crimes commis. Cependant, il a souligné qu’Israël avait encore l’opportunité de démontrer sa volonté de mener une enquête approfondie, même après l’émission de mandats d’arrêt. Khan a également affirmé que Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense, Yoav Galant, portaient la responsabilité des crimes contre l’humanité commis à Ghaza. Selon les preuves recueillies par la CPI, des responsables israéliens auraient privé de manière systématique les Palestiniens de leurs besoins fondamentaux, et Khan a insisté sur le fait que Netanyahu et Galant étaient complices dans l’infliction de souffrances humaines et de famine à Ghaza. Le mandat d’arrêt émis par la CPI engage toutes les 124 nations signataires du Statut de Rome, qui confère à la Cour sa compétence. Ces pays sont désormais obligés d’arrêter toute personne visée par un mandat d’arrêt de la Cour dès qu’elle entre sur leur territoire. Cette décision du procureur intervient dans un contexte international tendu, avec des pressions croissantes sur la CPI, notamment de la part des États-Unis, qui contestent les enquêtes de la Cour sur les actions d’Israël et d’autres puissances occidentales.
Réouverture imminente du point de passage de Rafah
Des dizaines de camions d’aide humanitaire sont alignés devant le poste frontalier de Rafah, côté égyptien, dans l’attente d’un feu vert pour pénétrer dans Ghaza. Cette mobilisation intervient suite à l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre l’occupant israélien et la résistance palestinienne. Selon une source sécuritaire égyptienne, des travaux sont en cours pour réhabiliter les infrastructures et permettre la réouverture du passage dans les prochaines heures. Fermé depuis mai dernier, après que les forces d’occupation israéliennes ont pris le contrôle de la partie palestinienne du passage, le poste de Rafah pourrait bientôt jouer un rôle clé dans l’acheminement de l’aide humanitaire et la reprise des activités transfrontalières. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel-Aty, a intensifié les contacts diplomatiques pour accélérer l’accès des aides à Ghaza. Lors d’échanges avec ses homologues américain Antony Blinken et iranien Abbas Araghchi, Abdel-Aty a insisté sur l’urgence d’exécuter sans délai les termes de l’accord, notamment l’échange de prisonniers et la facilitation des secours. Il a également plaidé pour des efforts internationaux visant à reconstruire les infrastructures détruites et renforcer les systèmes de santé de Ghaza. Dans une déclaration conjointe avec Araghchi, le chef de la diplomatie égyptienne a également abordé les tensions dans la région de la mer Rouge, espérant que le cessez-le-feu à Ghaza contribuera à apaiser les escalades régionales et à garantir la sécurité de la navigation maritime. Sur le plan intérieur, des appels à des mesures concrètes en faveur de Ghaza se multiplient en Égypte. La Campagne populaire pour la justice sociale a exhorté les autorités à libérer des centaines de jeunes Égyptiens arrêtés depuis plus de 15 mois pour avoir exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien. Dans un communiqué, la campagne a salué l’accord de cessez-le-feu comme une victoire imposée à Israël grâce à la résilience exceptionnelle de la résistance palestinienne, malgré les pertes humaines et matérielles. Le communiqué a également souligné l’échec de l’occupant israélien à atteindre ses objectifs militaires, qu’il s’agisse de démanteler la résistance, de forcer le déplacement des habitants de Ghaza ou d’obtenir la libération de ses otages par des moyens coercitifs. Malgré l’enthousiasme général, l’accord reste fragile. Les efforts pour ouvrir le passage de Rafah marquent une étape cruciale pour répondre aux besoins urgents de la population de Ghaza, tout en reflétant l’importance du rôle de l’Égypte dans la stabilisation de la région. Alors que les camions d’aide attendent de franchir la frontière, le monde entier observe, espérant que cette trêve pourra ouvrir la voie à une paix plus durable.
Ben Gvir : « L’accord à Ghaza signifie la défaite d’Israël »
Le ministre de la Sécurité nationale en Israël, Itamar Ben Gvir, a exprimé son mécontentement face à l’échange à venir. Lors d’une déclaration jeudi soir, il a estimé que cette transaction de prisonniers signifierait une défaite pour Israël, arguant qu’elle équivaudrait à la fin de la guerre, malgré le fait que la résistance palestinienne n’ait pas été vaincue. Les services de renseignement israéliens expriment de vives inquiétudes concernant les conséquences potentielles de la libération prochaine de centaines de combattants de la résistance palestinienne dans le cadre d’une éventuelle transaction d’échange de prisonniers. Ces préoccupations, qui préoccupent particulièrement la sécurité en Cisjordanie, sont relayées par des médias israéliens alors que l’accord semble imminent. Le journal israélien Yediot Aharonot, dans sa publication du vendredi, rapporte que la libération des détenus, dont beaucoup reviendront en Cisjordanie, soulève des interrogations sur les impacts sur la stabilité de la région. Selon le quotidien, ces combattants pourraient renforcer l’influence de la résistance palestinienne en Cisjordanie, ce qui représenterait un danger direct pour les autorités israéliennes. L’article rappelle que, l’année précédente, le Shabak (service de sécurité intérieure israélien) avait déjoué plus de 1000 attaques. Cependant, certaines attaques réussies ont révélé une amélioration substantielle des capacités de la résistance dans la région. Cette évolution sème des inquiétudes parmi les autorités israéliennes qui avaient cherché à limiter le nombre de combattants de la résistance palestinienne libérés et de retour en Cisjordanie. Le journal précise également que des célébrations sont attendues pour les prisonniers libérés, ce qui renforcerait la position de la résistance palestinienne parmi les Palestiniens.
Ce phénomène constitue, selon les observateurs israéliens, un défi supplémentaire face à la montée en puissance de ce groupe militant dans les territoires occupés. Face à ces préoccupations, la chaîne israélienne 14 rapporte que le ministre de la Sécurité israélienne, Israel Katz, a donné l’ordre de mettre en place une cellule de crise réunissant le Shabak, l’armée et la police. Cette cellule aura pour objectif d’empêcher les célébrations des prisonniers libérés en Cisjordanie. Dans le même temps, le quotidien Yisrael Hayom fait état des préparatifs de l’armée israélienne pour renforcer la sécurité dans le nord de la Cisjordanie, notamment en envoyant trois bataillons d’infanterie supplémentaires dans cette région stratégique.
M. Seghilani
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