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5 JUILLET 1962 – 5 JUILLET 2019 : Le tsunami populaire a eu lieu !

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Le 20eme vendredi de la mobilisation populaire pour le changement du système politique en place a été marqué, hier, par des centaines de milliers de citoyens, algérois et ceux venus des autres régions du pays, hommes et femmes, jeunes et vieux, qui ont investi les rues et les boulevards d’Alger, pour célébrer notamment le 57eme anniversaire de l’Indépendance du peuple algérien, après plus de 132 ans de colonisation française en Algérie. Arborant les grandes artères, de la capitale, de la Place des martyrs, à la Grande poste, de la rue Didouche Mourad à la place Maurice Audin, les manifestants, brandissant, hier, haut les couleurs nationales, ont rendu, un vibrant hommage aux martyrs tombés au champ d’honneur pour la libération du pays du joug colonial fran- çais. Munis de portraits des figures des martyrs et des valeureux dirigeants de la guerre de libération du peuple algérien, du 1er novembre 1954, pour ne citer que Mostefa Benboulaïd, Amirouche, Didouche Mourad, Larbi Ben M’hidi, Colonel Lotfi, Abane Ramdane, Hassiba Benbouali, le premier carré des manifestants qui, s’est ébranlé, dès 14 heures, de la rue Didouche Mourad à la Place Maurice Audin, à sa tête, on pouvait voir, Drifa Ben M’hidi la sœur du défunt Martyr de la Révolution, Larbi Ben M’hidi. entourée de jeunes et de moins jeunes, brandissant le drapeau, les manifestants, scandaient : « djazair houra Democratiya : Algérie libre et démocratique» « le pouvoir au peuple » « tahya Eldjazaïr, Vive l’Algérie « « Ikhwani la tenssaw echouhada, libé- rez Bouregaâ : Mes frères n’oubliez pas les martyrs», en avançant, sous un soleil de plomb, vers le point central des marches populaires des vendredis, depuis le 22 février dernier : la Place Maurice Audin, pour poursuivre jusqu’à la Grande Poste. Alors que les artères tout au long des parcours précités ont été quadrillées dès la matinée, par un impressionnant dispositif des forces de sécurité, les centaines de milliers de marcheurs ont, comme à leurs habitudes, pacifiquement, exprimé leur positions et réponses aux derniers évè- nements ayant marqué la scène politique, avant le 20eme vendredi. Deux slogans ont été entonné en ce 20eme vendredi, coincidant avec la date historique, pour le peuple algérien : le 5 juillet 1962, jour de son Indépendance, les manifestants, hommes et femmes, jeunes et âgés, de différentes franges de la société, ont scandé « pas de dialogue, libérez le moudjadid Bouregaâ et nos enfants » « le pouvoir au peuple, par l’application des articles 7 et 8 » et les pancartes portant d’autres slogans et des caricatures comme chaque vendredi, réaffirmant la détermination du peuple à aller sur la voie du changement du système politique en place. « Mazalegh d’ Imazigen : nous sommes des Amazigh » a été un des slogans qui revenait dans les gorges des manifestants qui, en cette occasion de la célé- bration du 57eme anniversaire de l’Indépendance du pays, les femmes ont tenu à le marquer par leur forte présence hier, en ce 20eme vendredi, et par des habits traditionnels, de différentes régions du pays, dont l’Algérois et la Kabylie (voir article de S. O.). Rencontré sur le grand Boulevard Aselah Hocine, un moudjahed, muni d’une photo archive, montrait aux manifestants qui l’ont entouré, munis de Smartphones enregistraient son témoignage, sur le rôle valeureux du moudjahed Lakhdar Bouregaâ, en invitants les manifestants « à faire attention à ceux qui racontent des mensonges sur ceux qui ont façonné l’histoire de la Révolution du peuple algérien » leur a-t-il lancé. Hier, à Alger, comme dans les autres wilayas du pays, le peuple a donné, encore une fois, un sens à la célébration d’une des dates historiques ayant marqué le processus de son Histoire, comme ce fut le cas, pour le 1er mai, fête des travailleurs, le 19 mai, jour de l’engagement des étudiants et étudiantes algériens dans la guerre de Libération, par l’abandon, en 1956, des amphithéâtres des universités. Le peuple, à travers sa marche, hier à Alger et dans les autres régions du pays, en ce 20eme vendredi de mobilisation pour le changement du système politique, a montré outre qu’il a réaffirmé qu’il regarde vers le futur, sans perdre de vue ses repères historiques, pour aller de l’avant pour l’édification d’un État de Droit dans une Algérie libre et indépendante.

Karima Bennour

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