Accueil Culture+ 4e Salon de la créativité à Alger : Quatre spectacles de musique...

4e Salon de la créativité à Alger : Quatre spectacles de musique et un public nombreux

0

La scène artistique du 4e Salon international de la créativité a été animée jeudi à Alger par pas moins de quatre spectacles aux genres et aux origines variées, devant un public globalement nombreux.

Les groupes, algérien «Ifrikya Spirit» et «Ali-Farka-Touré» du Mali, pays invité d’honneur de ce 4e salon, programmés en début de soirée à l’Auditorium du palais de la Culture, ont galvanisé le nombreux public présent qui a vite cédé au déhanchement, interagissant avec les artistes des deux formations en reprenant en chúurs les refrains de chacune de leurs chansons. Le groupe «Ifrikya Spirit», dirigé par le chanteur Chakib Bouzidi, également au goumbri, au kamélé n’goni (sitar africain) et au tama (tambour parleur d’aisselle), ont étalé quelques pièces de leur unique opus sorti en 2015 au titre éponyme, annonçant à l’APS, qu’un deuxième album est en phase de finalisation. Dans une ambiance électrique, le groupe algérien de world-music, pop et reggae a étalé dans les tonalités des gammes pentatoniques, les cadences à majorité ternaires et la profondeur des textes, les pièces, «Call it», «Maro», «Selmani»,»Itihad», «Mayna» et «Wakilillah». Les musiciens, Rafik Ketani (chant-percussion), Omar Benacer (chúurs), Samy Guibouba (Basse), Hassen Khoualef (batterie), Réda Mourah (claviers), et Nazim Bakour (guitare), ont brillé de virtuosité tant sur le travail d’accompagnement que celui des envolées phrastiques de l’improvisation. Le groupe éponyme du célèbre chanteur, guitariste et flûtiste malien Ali Farka Touré (1939-2006), composé de six musiciens qui accompagnaient l’icône de la chanson africaine et qui se sont reconstitués en 2014 pour perpétuer son œuvre de plus de 30 ans, a, à son tour, enflammé la salle avec une dizaine de titres, évoquant pour l’essentiel, l’amour, la paix et le panafricanisme. Les instrumentistes en chapeaux feutres et liquettes blanches, sous la direction du chanteur- guitariste Mamadou Kelly, ont rendu entre autres pièces, «Gomni», «Banda Loburu», «Goydian Tadam», «Karaw», «Chérie» et «Walaydou», avant d’annoncer leur compatriote, le maestro-pianiste, Cheikh Tidiane Seck , jazzman, défenseur de la musique mandingue (genre perpétuant la tradition ancestrale) qui a «fait une jam», dans un tour d’improvisation, époustouflant de maîtrise. Auparavant, en fin d’après-midi, la talentueuse artiste algérienne Hayet Zerrouk et le mythique groupe burkinabé «Abdoulay et Ahmed Cissé», se sont produits sur une scène aménagée au jardin avoisinant l’Auditorium du palais, devant un public peu nombreux, encore affairé à visiter les stands du salon, une situation due, selon les artistes, à «une mauvaise programmation». Accompagnée par cinq musiciens, Hayet Zerrouk, au look de rockeuse a étalé, avec une voix présente et étoffée entre autres pièces de son unique album sorti en 2017, «Dour», «Anaya Nkoul», «Ften» et «Leh’naa» (titre de son album), ainsi que «El Meglouâa» et «Yamina» des Chebs Hasni et Khaled respectivement. La chanteuse de pop-folk, après dix années d’existence sur la scène artistique, continue de convaincre, se frayant de plus en plus un chemin sûr, aux horizons prometteurs. Le groupe burkinabé de «Groove africain» et d’»Afro beat», «Abdoulay et Ahmed Cissé», accompagnés par «Les Gombis» un ensemble de quatre musiciens, a étalé douze pièces, constituant deux répertoires aux genres différents, de deux générations de musiciens, celles du père et du fils. Auteur de trois albums déjà, Ahmed Cissé, chanteur et excellent bassiste, a rendu dans le balancement de la musique funk des mélodies empreintes de sonorités africaines, étalant entres autres pièces, «San Kuily», «Tanga Biig», «Hypocrite» et «Molo Molo», appréciées par un public qui a dû se regrouper autour de la scène. Invité à rejoindre les musiciens, le père, Abdoulay Cissé, a pris le relais, interprétant avec beaucoup de métier, quelques unes des pièces de sa douzaine d’albums dont «Kuma», «Mbirima», «A Son Magni» et «Koyimbolo», très applaudies par l’assistance qui a fini par s’élargir quelque peu en fin de prestation. Le 4e Salon international de la créativité accueille des créateurs et des troupes musicales de 12 pays africains. Ouvert le 18 avril dernier, le 4e Salon international de la créativité, se poursuit jusqu’au 21 avril, avec au programme musical de vendredi, à l’auditorium du palais de la Culture, les chanteurs Meziane Amiche et Samira Brahmia.

Article précédentLigue 1 Mobilis (26e journée) : Le CS Constantine s’envole, l’USM El-Harrach s’enfonce
Article suivantAutoroute Est-Ouest : Inauguration d’un tronçon sur la RN 61 à Blida