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2016 ou l’année du début d’une chute incompréhensible

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Décembre 2015, l’Algérie termine l’année à la 28e place au classement de la Fédération internationale de football (Fifa) et deuxième sur la scène africaine. Onze mois après, elle chute au 38e rang mondial et 5e continental, amorçant une courbe descendante inquiétante.

Le classement Fifa traduit parfaitement la difficile année 2016 que vient de vivre la sélection nationale, pendant laquelle elle a fait des pas en arrière au lieu de poursuivre sur sa lancée enclenchée lors du Mondial-2014, quand elle avait atteint les huitièmes de finale de la fête planétaire pour la première fois de son histoire. Pourtant, les responsables du sport roi en Algérie ont oeuvré à stabiliser l’effectif des Verts, tout en le renforçant par de nouvelles têtes formées dans des écoles européennes reconnues, à l’image de Yassine Benzia (ex-Lyon et Lille actuellement, France) ou Ismaël Bennacer (Arsenal, Angleterre). Mieux, certains joueurs de l’équipe nationale ont pris une dimension mondiale. L’exemple le plus édifiant est celui de Riyad Mahrez, qui a conduit son club Leicester City au titre historique de champion d’Angleterre. Une distinction ayant permis à l’ailier algérien d’amasser pas mal de trophées personnels, dont le plus important est celui de meilleur joueur de Premier League 2015-2016. Pour sa part, le meilleur buteur en activité des Verts, Islam Slimani, est devenu l’un des plus chers joueurs au monde, après avoir été transféré du Sporting Lisbonne (Portugal) vers Leicester City en août dernier contre une somme dépassant les 30 millions d’euros.

Le Mondial-2018 s’éloigne
Tout cela a conforté la valeur de l’échiquier des Verts qui n’a pas fait dans le détail cette année lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique (CAN-2017) en étrillant ses adversaires du groupe, pour un total de cinq victoires et un nul en six matchs joués durant les qualifications. Au terme de ces éliminatoires, l’équipe nationale a été même sacrée meilleure attaque avec 25 réalisations. Une statistique ayant confirmé ce qualificatif de  »rouleau compresseur » que s’est adjugé le  »Club Algérie ». Mais les plus avertis refusaient d’aller vite en besogne, estimant que les adversaires des Verts durant les qualifications de la CAN (Ethiopie, Lesotho et Seychelles) étaient loin d’être une référence pour jauger les réelles capacités des camarades du capitaine Carl Medjani. Un avis qui sera confirmé dès l’entame des éliminatoires du Mondial-2018. Un nul à domicile contre le Cameroun (1-1) et une défaite au Nigeria (3-1) vont tout remettre en cause. A l’arrivée, c’est le rêve d’une troisième participation de rang à la fête footballistique planétaire qui s’éloigne. Et si la sélection nationale piétine dans les qualifications du rendez-vous russe, c’est en partie à cause de l’instabilité chronique qu’elle connaît au niveau de sa barre technique.
Trois sélectionneurs en une seule année ! L’année 2016 aura même été celle de tous les records dans ce registre, puisque la sélection algérienne a travaillé sous l’égide de trois sélectionneurs différents. D’abord, il y a eu le départ du Français Christian Gourcuff début avril. Le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, va tenir tout le monde en haleine jusqu’à fin juin pour dévoiler le nom de son successeur. Il s’agissait du Serbe Milovan Rajevac, un coach qui a laissé son empreinte lors de son passage au Ghana, qualifiant les  »Black Stars » en finale de la CAN-2010 et en quarts de finale du Mondial de la même année. Mais ces deux exploits se sont avérés insuffisants à cet ancien défenseur de l’ex-Yougoslavie pour faire long feu dans la maison des  »Fennecs ». Trois mois plus tard, il est dans l’obligation de rendre le tablier après avoir constaté qu’il était vite devenu indésirable chez ses propres joueurs. Cette fois-ci, Raouraoua ne va pas prolonger le suspense et se rabat sur une  »vieille connaissance », en l’occurrence le Belge Georges Leekens, qui était resté seulement six mois aux commandes techniques de l’équipe nationale algérienne en 2003. Sous la conduite de  »Long couteau », l’Algérie va essuyer un cuisant échec pour sa dernière sortie de l’année 2016. Une défaite au Nigeria qui hypothèque les chances algériennes dans la course à la qualification au prochain Mondial. Cette déception ne sera digérée que si les protégés de Leekens parviennent à se réhabiliter à l’occasion de la prochaine CAN. Un rendez-vous par lequel ils débuteront, sous le signe du rachat, une année 2017 de tous les défis.

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