«Un malheur ne vient jamais seul», dit-on. En ces temps qui courent en Algérie, cet adage trouve tout son sens. Après le choléra, on n’aurait pas pensé à pire. Pourtant, il y a bien pire, à peine cette épidémie arrive-t-elle à être maitrisée. Le scorpion tue aussi, connaissant son venin toxique. L’année passée, 58 personnes sont décédées dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux suite à des envenimations du redoutable arachnide du désert. Mais, de là à provoquer la mort d’une patiente, Aïcha Aouissat, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, dix jours après son admission à l’hôpital du chef-lieu de Ouargla selon le compte-rendu médical de la patiente-, là c’est sidérant, choquant et même bête-osons le mot- d’en parler encore en Algérie. Sur les réseaux sociaux, les internautes s’offusquent et dénoncent les tares médicales et autres déficits en moyens de prise en charge. Les plus folles rumeurs évoquent un manque de sérum anti-scorpionique dans cet établissement sanitaire.
Pis, lorsque les doses existent, elles seraient périmées. Pour ne pas précipiter les choses, tant que l’enquête diligentée par le ministre, Hasbellaoui, n’a pas rendu ses conclusions, il y a lieu, au moins, de poser cette question: De quelle efficacité médicale pourrait-on parler lorsqu’on n’arrive même pas à sauver une victime d’une piqure de scorpion ? ça c’est passé dans un hôpital de la ville de Ouargla, figurez-vous bien !
F. G.