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Un Ramadhan «pas comme les autres» à Jijel

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Le mois de Ramadhan à Jijel semble tout particulier cette année. Pour une fois, le mois sacré coule des jours « normaux » loin du désordre et de la pagaille des marchés informels qui ont longtemps gangréné le chef-lieu de wilaya et ses alentours.

Les citoyens approchés par l’APS, tout heureux de se retrouver dans un cadre sain et transparent, affirment qu’il s’agit là d’un « Ramadhan pas comme les autres ». Le marché central de Jijel où tout se vendait, tout s’achetait et beaucoup s’improvisaient commerçants, est rentré « dans l’ordre », toutes les activités étant contrôlées et réglementées. A présent, plus de place au « chaos » qui a prévalu depuis les années 1990, amochant le visage d’une ville côtière, jadis citée comme référence en matière d’hygiène et de propreté. Dans ce contexte, il faut souligner que l’action des pouvoirs publics a été couronnée de succès dans la mesure où plus aucun marché informel n’existe dans cette wilaya. Le pari lancé a été gagné sur le terrain et les plus téméraires ont fini par rentrer dans les rangs, notent sans pointe d’humour beaucoup de citoyens.

Des marchés de solidarité pour préserver le pouvoir d’achat
En matière de prix, Ramadhan 2016 a été amorcé avec une légère hausse des prix de certains produits. Cette hausse, à l’avènement de chaque ramadhan, est devenue un « rituel » inévitable, à défaut d’être une baisse pour aider les couches sociales les plus démunies. A Jijel, quatre marchés de solidarité (deux au chef-lieu de wilaya et deux autres dans les commune de Taher et El Milia) ont été retenus dans le cadre du programme national englobant 70 marchés spécifiques à travers le territoire national pour améliorer les conditions d’approvisionnement du citoyen en denrées alimentaires et préserver son pouvoir d’achat, ont indiqué les services de la wilaya. Sur ce chapitre, il faut signaler la disponibilité et l’abondance de tous les produits.
Entamé dans une atmosphère de chaleur, le ramadhan de cette année, tombé en période caniculaire, n’a pas attiré la grande foule d’estivants.Ils sont rares à fréquenter les plages de la corniche jijelienne ou à faire trempette, mais nombre d’entre eux préfèrent s’installer sur le rivage et admirer la grande bleue pendant des heures. Le décor aidant, dopé de surcroit par l’air marin iodé, semble un bon remède recommandé pour lutter contre les effets du jeûne.Sur la plage centrale Kotama (ex-Casino), ou celle du « Grand Phare » (ouest de Jijel), des familles s’installent sur le sable fin et contemplent l’horizon. Le bivouac peut durer jusqu’aux dernières minutes qui précèdent l’Adhan (rupture du jeûne).

Un riche programme d’animation pour égayer les veillées
Ramadhan 2016 a bénéficié d’un riche programme d’animation culturelle et artistique en plus des veillées religieuses dans les mosquées et lieux de culte. Le port de pêche et de plaisance de Boudis qui renoue avec les veillées, après une si longue absence, est une bouffée d’oxygène pour de nombreux jeuneurs et surtout amoureux des airs du chaâbi et de l’andalou.
La maison de la Culture est aussi un autre site retenu par la direction de wilaya de la Culture pour des soirées récréatives, musicales et culturelles. Tout se déroule normalement et dans le calme. Le plan de sécurité spécial Ramadhan pour assurer aux citoyens des soirées dans la sérénité est perceptible
à travers les différents quartiers et sites de Jijel comme le prouvent la présence et la disponibilité des forces de sécurité un peu partout. Passé le mois de Ramadhan, la corniche jijelienne sera prise « d’assaut » par les estivants, pour une saison qui s’annonce « pas comme les autres » avec pas moins de 9 millions d’estivants attendus.

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