Une attaque terroriste avortée a ciblé en début de la soirée de dimanche un commissariat de police, situé au cœur de la ville de Constantine. L’attentat mené par un kamikaze portant une ceinture explosive, visant la 13ème sûreté urbaine de cette cité, a été déjoué in extrémis par les services de sécurité. En effet, fort heureusement qu’un policier posté devant l’entrée du commissariat, qui se trouve près d’un bâtiment abritant plusieurs familles, a tiré en direction de l’assaillant le tuant sur le champ. Selon la Sûreté nationale, l’intrépide policier a ciblé l’engin explosif pour éviter le pire, comme ce fut le cas d’ailleurs. C’est dire combien la vigilance des éléments de la Sûreté nationale a été salutaire pour les vies humaines et les biens, dont les dégâts qu’aurait engendré une telle tentative d’attentat échouée, auraient été tragiques. «Un policier qui était devant le siège du commissariat situé au-dessous d’un bâtiment abritant une dizaine de familles, a riposté énergiquement et héroïquement, après plusieurs sommations, ciblant avec précision la ceinture explosive portée par un terroriste», a expliqué, dans un communiqué, la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale). D’ailleurs, les citoyens n’ont pas manqué de saluer le courage du policier ayant réussi à mettre hors d’état de nuire le sanguinaire. Ce dernier était sur le point de commettre sa salle besogne, en s’enfonçant droit devant l’entrée du commissariat pour appuyer sur la détente, si ce n’était l’esprit d’éveil et l’acte héroïque du policier. Au cours de cette attaque ratée des éléments armés, deux policiers ont été blessés légèrement. Les victimes ont été immédiatement acheminées vers l’établissement hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis, de la ville de Constantine, selon la DGSN. Aussitôt que l’attentat fut déjoué, les services de la sûreté urbaine ont mis en place un périmètre de sécurité, à même de permettre d’élucider les circonstances de cet attentat terroriste avorté, alors que le parquet a immédiatement enclenché une procédure d’enquête à l’effet d’éclairer les zones d’ombre de cette attaque qui s’est soldée par un échec cuisant. Peu de temps après, les autorités publiques n’ont pas mis du temps à s’exprimer pour dénoncer l’acte terroriste. Ainsi, intervenant durant la soirée de la même journée, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, a exprimé d’emblée sa solidarité agissante avec l’ensemble des éléments de la police. Et à lui de rappeler que «tous les services de sécurité sont prêts à faire face à toutes les tentatives visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays notamment en ces circonstances», au cours de l’émission, «Hiwar el Sâa», de la Télévision publique (ENTV). A souligner que cette attaque terroriste est une première du genre depuis le début de l’année en cours. A la fin octobre dernier, un policier en tenue a été assassiné à l’intérieur d’un restaurant, situé au quartier Ziadia, de la même ville. L’acte a été commis par trois individus armés qui ont ouvert le feu en direction de la victime avant de prendre la fuite.
Farid Guellil
La France condamne l’attentat terroriste
La France condamne énergiquement l’attentat terroriste déjoué à Constantine. Dans un communiqué rendu public, hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, Romain Nadal, a condamné au nom de son pays l’attentat déjoué à Constantine qui a pris pour cible un commissariat de police. «La France condamne l’attentat terroriste perpétré à Constantine le 26 février, qui a blessé deux policiers», indique le communiqué. Et d’ajouter, que les autorités françaises adressent leurs «vœux de prompt rétablissement aux victimes», et «assurent les autorités et le peuple algériens de sa solidarité dans cette épreuve. Elle se tient à leurs côtés dans le combat qu’ils mènent avec courage et détermination contre le terrorisme», conclut Romain Nadal.
F.G.
