Le directeur général de l’Agence nationale de soutien de l’emploi des jeunes (Ansej), Mourad Zemali, a avancé, hier, un chiffre de plus de 26 milliards de dinars recouvrés depuis la création de cet organisme, vingt ans plutôt, ajoutant que le rééchelonnement des dettes des bénéficiaires des crédits Ansej permettra, bientôt, d’augmenter le taux du recouvrement.
L’invité du forum économique du quotidien « El Moudjahid », a indiqué qu’à travers l’augmentation du taux de recouvrement de dettes, l’Ansej finira par s’autofinancer dans le futur, ajoutant que 5 996 projets ont été financés à base du produit du recouvrement. Cependant, il a reconnu que cette opération de rééchelonnement des dettes des projets en difficultés ne soulagera pas certaines catégories de ces investissements, notamment, ceux nécessitant une matière première assez chère, à l’instar de la tournerie, estimant que cela fait partie des exigences du marché. Du coup, il a lancé un appel aux jeunes investisseurs de déclarer le moindre souci financier afin d’éviter le pire. Dans ce contexte, en cas du décès de l’investisseur endetté, la PME concernée sera dirigée par un membre de sa famille, en cas où elle est en phase de pré-création, tandis que dans le cas des PME en activité, et dans le cas de l’impossibilité de la prise en charge par un membre de sa famille, le dossier sera exposé au niveau du FGAR qui s’occupera du remboursement des redevances avant d’opérer la vente du matériel de la PME aux enchères publics. En fait, Mourad Zemali a démenti les déclarations du chef de la commission des finances, au sein de l’APN, Mahdjoub Beda, dont il a fait état d’un bilan de 12 milliards de dollars déboursés par l’État au profit de l’Ansej, et ce, depuis sa création en 1997. En réponse à ces critiques il a avancé un chiffre de trois milliards de dollars, soit 358 milliards de dinars dépensés par l’institution qu’il préside, actuellement, qui, selon lui, n’a pas échoué dans sa mission arguant que le dispositif adopté par son institution a permis de créer 45 projets par jour, dont 76% réussissent , qualifiant ce chiffre d’important et d’encourageant.
En outre, le DG de l’Ansej, Mourad Zemali, a manifesté son contentement par rapport aux acquis de son institution faisant état d’un bilan de 367 980 financés par l’Ansej depuis sa création, soit 20% de l’ensemble de ces projets, dont le secteur de l’agriculture occupe 31%, ajoutant que le taux des projets financés au profit des femmes a connu une importante progression passant d’une moyenne de 7% durant la période (2010-2013) à 9% en 2014, 11% en 2015 et à 14% au courant de l’année 2016. En revanche, le taux de projets financés en extension ne représente que 2%, expliquant ceci par le fait que les jeunes investisseurs préfèrent passer au statut de PME par leurs propres moyens financiers. En parallèle, il a révélé que 878 264 emplois ont été créés par l’Ansej durant 20 ans d’existence, soit 20% du total des emplois créés durant cette période. Par ailleurs, il a fait savoir que 2000 jeunes investisseurs ont fait objet de poursuites judiciaires pour maintes raisons, entre autres, le détournement d’argent ou de matériel.
Salim Lariche
