Accueil ACTUALITÉ Compléments alimentaires : La FAC évoque l’urgence de la régulation du créneau

Compléments alimentaires : La FAC évoque l’urgence de la régulation du créneau

0

Le complément alimentaire consommé par choix de l’individu, afin de prendre en charge son hygiène de vie, peut parfois s’avérer néfaste et dangereux pour sa santé, en raison du manque de connaissance et d’informations sur sa composante.

Devant cette situation, la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a organisé une journée d’étude et d’information sur le sujet, lors de laquelle, il a été appelé à l’installation d’un comité intersectoriel pour l’organisation et la réglementation de ce créneau. Les compléments alimentaires connaissent, ces derniers temps en Algérie, un intérêt sans précédent de la part des consommateurs. Par voie de conséquence, le marché de ces produits est devenu une opportunité pour des aventuriers dépourvus de toute qualification en la matière pour placer leurs produits suspects et souvent fabriqués dans des conditions insalubres, mettant, ainsi, la santé et la sécurité des consommateurs en péril. C’est, en tout cas, le constat dressé par la Fédération algérienne des consommateurs. Selon le président de cette association, Zaki Hariz, bien qu’il existe des compléments alimentaire bénéfiques, fabriqués selon les normes, la majorité de ces produits sont malheureusement contrefaits et ne sont soumis à aucun contrôle. C’est là, estime-t-il, que plusieurs acteurs devraient agir pour assurer la sécurité du consommateur. Toujours selon Hariz, pour soumettre les compléments alimentaires qui inondent le marché à un contrôle rigoureux, il est nécessaire de mettre en place un comité intersectoriel où devront prendre part le ministère de la Santé, du Commerce, de l’Agriculture, mais également les associations professionnelles, et les associations de protection du consommateur. Cela permettra la réglementation, l’organisation et l’assurance du créneau des compléments alimentaires, souligne-t-il. Pour le président de l’association El-Aman, Hacène Menouar, «il faut prendre au sérieux la question des compléments alimentaires». Lors de son intervention, il a expliqué que cette problématique en Algérie est essentiellement représentée par l’absence de réglementation spécifique, manque de professionnalisme dans le domaine, assimilation à tort de l’herboriste, et le manque de culture de consommation. Il a également indiqué que les produits sont exclusivement importés, alors que les circuits de distribution et de vente sont totalement méconnus. Relevant la vulnérabilité des consommateurs à travers des campagnes de publicité excessives, trompeuses et mensongères, Menouar évoque l’absence d’étiquetage et d’informations sur ces produits. D’après lui, c’est tout un ensemble de contraintes qu’il faut prendre en charge avec la collaboration de différents secteurs.
Une mesure sur la quelle s’accorde Samia Zagh, représentante du ministère de la Santé. Elle a fait savoir, dans ce cadre d’idées, qu’une étude réalisée sur 15 années avait montré que les compléments alimentaires et les plantes pouvaient poser des problèmes très sérieux à santé du consommateur, notamment, insiste-t-elle, quand il y a méconnaissance et abus d’utilisation. Zagh recommande à cet effet que, avant de consommer ces produits, il est nécessaire de prendre des précautions et être vigilent.
Ania Nc-Nb

Article précédentSNTF et ALSTOM dévoilent le design du nouveau train «grandes lignes» pour l’Algérie
Article suivantANSEJ : Recouvrement de 26 mds depuis 20 ans