La coquette ville côtière de Ténès vit, en ces derniers jours de l’été 2016, un doux septembre aux relents de sérénité, après une saison touristique tumultueuse, marquée par la visite de plus de quatre millions d’estivants.
C’est fini. Les beaux jours sur les plages tirent à leur fin et les vacanciers ont déjà plié bagages dans la mesure où la rentrée sociale est là pour rappeler aux uns et aux autres qu’il est venu le moment de se remettre au travail. Un calme relatif plane enfin sur toute la ville… avec la diminution du trafic routier à l’entrée de la ville, où les embouteillages constituaient la hantise des automobilistes et la colère des passants. Commerces et places publiques peuvent enfin « respirer » le calme, dans une ville où même les lieux de culte n’ont pas enregistré, vendredi dernier, la grande affluence habituelle des fidèles, qui venaient de tous les horizons. Avec le départ des hordes des vacanciers, les plages, aussi, ont pu de nouveau « respirer », en arborant leur bleu azuré naturel, après une saison pleine durant laquelle enfants et parents s’en sont donné, à cœur joie. En effet, les plages bondées d’août et juillet, qui offraient la même image de « surpeuplement » depuis Dechria (à l’ouest) à Béni-Haoua( à l’Est de la wilaya) ,avec leurs centaines de parasols, sont apparues, le week-end dernier, bien plus belles, offrant une gracieuse image d’adieu à l’été. Le paysage est le même, mais surtout époustouflant, pour une belle ville ou la quasi-totalité de ses plages autorisées à la baignade sont désertées, exception faite de quelque amoureux invétérés de l’air marin. Pour comprendre la magie de l’été en septembre (ou l’été indien …), il suffit de faire une simple virée à la grande plage de la ville de Ténès. Là, point d’encombrement de véhicules, sur le boulevard qui longe la mer.
Les restaurants et les marchands de glace se préparent à fermer leur commerce, car une fois le printemps arrivé c’est la morosité qui s’installe. Au niveau des plages seuls quelques loueurs de chaises, tables et parasols guettent d’éventuels estivants pour leur proposer leurs services. Généralement les plages ne ’sont occupées que par des estivants adultes et quelques fois par des jeunes couples. Nous avons observé au niveau de la plage, situé à proximité du port de pêche ; un couple d’un âge assez avancé, plongé dans une discussion calme, où il semblait se remémorer un beau passé lointain, tandis qu’un jeune couple installé à côté, paraissait goûter aux joies d’une lune de miel bien méritée, allongés tous deux face à la mer et humant l’air marin, à plein poumons. Approché par nos soins le jeune couple a été interrogé sur la raison qui l’a poussé à choisir septembre pour leur lune de miel.
Une question à laquelle le jeune mari, Youcef, n’a eu aucun mal à répondre, en affirmant que le choix de septembre a été « bien calculé ». « Nous voulions profiter du calme ambiant, et des prestations de service qui nous sont offertes plus avantageuses, comparativement à celles des mois de juillet et d’aout », a-t-il expliqué. Un autre nouveau marié, Sofiane, quant à lui a mis en avant la beauté magique du site, en cette période de l’année, caractérisée par le recul du flux touristique, qui lui permet de profiter pleinement de son congé annuel, d’autant plus que l’occasion (le mariage) s’y prête pleinement.
« À l’occasion exceptionnelle, un congé exceptionnel », nous a-t-il dit. Un avis partagé par un autre couple ou le mari un sexagénaire qui, avec un brin de philosophie, a déclaré que septembre est le « mois des artistes ». Un mois aux relents particuliers, durant lequel l’été et l’automne se rejoignent.
« C’est la fin d’une saison et le début d’une autre », a-t-il dit, ajoutant que la chute des feuilles annonce, pour lui, un « nouveau départ, tant pour ma vie sociale, conjugale que professionnelle ». « Le repos en septembre me fournit l’énergie nécessaire pour toute l’année », a-t-il assuré.
B. O.
