Le changement climatique a des répercussions notables sur la santé des travailleurs, selon l’Organisation mondiale du travail (OIT). « Le changement climatique a déjà des répercussions notables sur la santé de notre planète, notre propre santé et notamment sur la santé des travailleurs », souligne l’OIT, à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, célébrée, hier, le 28 avril de chaque année.
A cause de l’évolution des conditions météorologiques, les travailleurs du monde entier se retrouvent confrontés à un risque accru d’exposition à des dangers tels que le stress thermique, les rayons ultraviolets, la pollution de l’air, les événements météorologiques extrêmes, les maladies à transmission vectorielle et les produits chimiques, ajoute l’Organisation onusienne. De nombreux problèmes de santé sont en effet liés au changement climatique, notamment le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires et les troubles de santé mentale, ajoute l’OIT à l’occasion de cette Journée, célébrée cette année sous le thème « Les impacts du changement climatique sur la sécurité et la santé au travail » .A cet effet, elle appelle à intégrer aussi bien la sécurité et la santé au travail (SST) dans les politiques climatiques que les préoccupations climatiques dans les pratiques de SST. La législation pourrait nécessiter une réévaluation ou de nouvelles réglementations au fur et à mesure que les aléas climatiques évoluent. Pour l’OIT, la collaboration entre les gouvernements et les partenaires sociaux « est cruciale » pour les politiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, estimant qu' »il est temps d’agir ». Aussi, du fait des innovations technologiques et des changements organisationnels ou sociaux, de nouveaux risques émergent selon l’OIT. Il s’agit, entre autres, des technologies et processus de production nouveaux comme les nanotechnologies ou la biotechnologie, et de nouvelles formes d’emplois (travail indépendant, contrats temporaires..). S’ajoutent de nouvelles conditions de travail comme les charges de travail plus élevées, l’intensification du travail due à la réduction des effectifs, de mauvaises conditions associées à la migration pour le travail, et des emplois dans l’économie informelle. De nombreuses personnes meurent des suites d’accidents du travail ou de maladies professionnelles chaque jour pour un total de plus de 2,78 millions de décès par an, selon l’OIT. En outre, quelque 374 millions d’accidents du travail non mortels, qui entraînent une absence du travail, sont recensés chaque année. Le 28 avril marque également la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, célébrée à l’échelle mondiale depuis 1996 à l’initiative du mouvement syndical.
R. I.