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SoUfiane Djilali à propos de la rupture radicale avec le système : « C’est une position porteuse de danger pour le pays »

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Le président du parti politique, Jil Jadid, Soufiane Djilali, a prône le dialogue comme meilleur moyen pour parvenir à la satisfaction des revendications du mouvement populaire pacifique, tout en accusant, dans un entretien accordé, hier, au site électronique d’information Sabqpress, les promoteurs du slogan appelant à faire « tomber le régime » à chercher « l’effondrement de l’État » ouvrant , ainsi, a-t-il averti « les portes à des interventions étrangères ».
A priori, le président de Jil Jadid s’est félicité de la récente libération des détenus d’opinion, qu’il avait d’ailleurs annoncé lui-même avant le jour « j » . Hier encore dans ledit entretien, il a fait savoir qu’il y’aura « d’autres élargissements dans les jours à venir », évoquant les promesses du président de la République relatives à la prise de mesures d’apaisement. « Premièrement que Dieu soit loué que beaucoup de détenus d’opinion ont été libérés et je peux vous dire que d’autres le seront prochainement. C’est désormais évident que le président de la République a honoré la promesse qu’il m’a faite !», a déclaré, hier, Soufiane Djilali. Tout en se défendant, par ailleurs, d’avoir changé de fusil d’épaule, concernant ses positions d’antan sur le Hirak, le chef de file du parti de la mouvance démocratique, Jil Jadid affirme le contraire, et indique que «  son approche peut servir de plateforme pour donner un nouveau souffle au mouvement populaire pacifique ».  « L’extrémisme affiché par certains hommes politiques qui se positionnent en porte-parole du mouvement populaire va le (hirak) mener à un chemin sans issue» avertit Soufiane Djilali, alors que nous, poursuit-il «  nous avons emprunté une troisième voie basée sur le dialogue et la concertation » car, dira-t-il «nous sommes convaincus que c’est la voie du salut par laquelle nous pouvons accéder à toutes les doléances du Hirak ».
Interrogé sur certaines parties qui prônent la rupture radicale avec le système, notamment les animateurs du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) et si cette position est porteuse d’un quelconque danger pour le pays, Soufiane Djilali, a répondu par oui. «Oui et ceci peut être consciemment ou inconsciemment. Le problème est que le système qui a détruit le pays durant 20 ans est tombé grâce au Hirak populaire mais l’État est resté debout » dira-il avant d’ajouter que «  nous devons construire un nouveau système articulé sur la démocratie et l’État de droit » et de préciser que « certains ne font pas la différence entre le système et l’État ! » a-t-il dit. Poursuivant il indique que «  Le problème c’est que cette idée de tout faire tomber va ouvrir la voie à des ingérences étrangères », et ceux qui militent pour cette option pensent, indique-t-il « travailler pour le bien de l’Algérie alors qu’il s’agit en réalité de détruire tous les fondements de l’État algérien », a analysé le chef de Jil Jadid.
Abordant par ailleurs, le projet d’amendement de la Constitution, Soufiane Djilali, a fait savoir que la majorité des propositions formulées par son parti dans le cadre de l’enrichissement de la première mouture de cet avant-projet « ont été prises en compte » par le comité d’experts du Pr Ahmed Laraba.
Brahim O.

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