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SON PRIX A ATTEINT 200 DA DANS CERTAINES RÉGIONS DU PAYS : Appels au boycott de la pomme de terre

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Au moment où l’on s’attendait à une baisse des prix de ce tubercule au niveau des marchés, force est de constater que la situation s’est aggravée davantage puisque le kilogramme a atteint les 200 da.

Face à l’impuissance des autorités à leur tête le ministère du Commerce de régler le problème, les citoyens n’ont que pour solution de boycotter la pomme de terre et de s’en passer tant que possible afin de provoquer une baisse des prix par effet de pression. Alors que le mois sacré de Ramadhan entame sa troisième semaine, la flambée des prix des produits alimentaires persiste toujours et arrive même à un niveau jamais atteint comme c’est le cas pour la pomme de terre dont la commercialisation échappe complètement au contrôle des ministères en charge. Le prix du kilogramme de la pomme de terre a dépassé ces derniers jours les 180 da dans les marchés de détail, poussant les associations de protection du consommateur à appeler à la boycotter après l’échec du ministère de Rezig à assumer ses engagement de fixer le prix du kg à 60 da comme il l’avait promis à maintes reprises. Dans une publication postée sur sa page officielle facebook, l’APOCE a en effet appelé les consommateurs à se passer tant que possible de ce tubercule ou au moins se militer à des quantités très réduites, afin de provoquer une baisse des prix par effet de pression. Toujours selon l’APOCE, les prix ont atteint le plafond dans certaines régions où sont prix a atteint et parfois même dépassé les 180 DA le kilogramme, ce qui est insoutenable pour la majorité des familles algériennes. L’association a, par ailleurs, appelé le gouvernement à fixer le prix de la pomme de terre de sorte que tout le monde trouve son compte et a exprimé sa disposition à contribuer pour l’établissement d’une feuille de route pour sa concrétisation.

Le CNIF s’en lave les mains
Face à cette explosion des prix, le président du Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (CNIF), Ahcène Guedmani, affirme n’avoir aucune responsabilité indiquant que le prix de la pomme de terre ne dépasserait pas les 90da le kilogramme au niveau des marchés de gros, comme celui de Chelghoum El Aid, l’un des plus grands marchés de gros d’Algérie. Selon la même source, les producteurs du tubercule ont adopté le prix de 70da pour le kilogramme avec les commerçants de gros, pour qu’au final ce produit soit vendu avec des prix qui dépassent la logique dans les marchés de détail. « Au niveau de notre conseil, nous refusons d’être mêlés à ces pratiques », a-t-il insisté. Guedmani a, à cet effet, appelé les autorités concernées à assumer leur responsabilités, et de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. Selon la même source, il a été certes enregistré des perturbations dans l’opération de récole de la pomme de terre notamment dans la wilaya de Mostaganem en raison des fortes pluies qui se sont abattues la semaine dernière, mais cela ne devrait absolument pas constituer une raison pour faire du « business » sur le dos des Algériens. D’après lui, le prix du kilogramme de la pomme de terre ne devrait pas dépasser les 80 da, surtout que la prochaine récole promet d’être très fructueuse en raison d’une disponibilité de la production.

Boycotter c’est bien mais jusqu’à quand ?
Si le recours à cette action, de manière massive et organisée, permet souvent d’enregistrer des résultats palpables, il faut reconnaitre cependant qu’elle ne constitue pas une solution définitive au phénomène de la hausse anarchique des prix. Le Boycott peut en effet être une solution temporaire mais reste limité dans le temps. Tout cela pour dire que le problème de la flambée des prix et de la spéculation devrait être traité de manière plus profonde avec des mécanismes efficaces et étudiés.
Une démarche que le ministère du commerce peine en tout cas à mettre en œuvre, car en dépit des engagements pris dans ce sens, la situation est entrain de s’aggraver davantage sur le terrain.
L’on évoquera dans ce contexte les crises et les tensions sur certains produits de base comme celle de l’huile, du lait ou de la semoule que ce même département n’arrive pas à régler. L’on rappellera aussi de l’histoire de la banane dont le prix a atteint les 800 da le kilogramme, il y a à peine quelques jours, et qui grâce aux grandes opérations de saisies effectuées par les services de sécurité, ce produit a connu une baisse de moins de 50% du jour au lendemain.
Ania Nch

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