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Société des courses hippiques et du Pari mutuel : Le nouveau DG récolte la tempête

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Mais que se passe-t-il donc à la société des courses hippiques et du pari mutuel ? En l’espace de presque trois mois, depuis l’installation du nouveau directeur général, en l’occurrence Benslimane Athmane, le climat au sein de cet établissement devient chaque jour davantage déletère avec comme point d’orgue le débrayage inattendu provoqué mercredi dernier par la section syndicale UGTA de l’entreprise à travers les employés du Pari mutuel urbain.

En effet, la collecte des mises pour la course de la journée du mercredi 21 novembre 2018 a été spontanément interrompue aux environs de 13 heures par les buralistes du PMU suite au mot d’ordre avancé par les responsables syndicaux. La raison est due, selon le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Djamel Oudafel, au non-respect des engagements de la part du premier responsable de la SCHPM notamment « l’instauration de la concertation et du dialogue, concrétisation de l’accord collectif, règlement de tous le conflits sociaux et la révision des décisions de sanctions prises par l’ancien directeur général à l’ encontre des travailleurs » comme ratifié par les trois parties à savoir la section syndicale et sa fédération UGTA d’un côté et la Direction générale de la SCHPM de l’autre, dans un PV daté du 11 octobre 2018.
Dans ce que le syndicat UGTA appelle une tentative de déstabilisation de l’entreprise par la direction générale, il y a lieu de soulever quelques questionnements à savoir pourquoi le mot d’ordre de débrayage a été mis en action plusieurs heures après l’ouverture des bureaux de jeu et donc, la collecte des premières mises des parieurs ? Outre cette irrégularité dans l’action des responsables syndicaux, où est donc passé le préavis de débrayage si préavis, il y a ? Qu’en est-il de la réglementation et de la légalité de ce débrayage ? Autant de questions auxquelles le premier responsable de la section syndicale Djamel Oudafel a refusé d’y répondre en coupant son téléphone après avoir promis de faire toute la lumière sur cette affaire gravissime.
A présent, à charge de la SCHPM de recourir ou pas à la justice en assumant entièrement ses responsabilités. Car ce débrayage engendrerait pour chaque journée de course, un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de centimes ; un argent public puisque revenant à une entité publique, qui n’est et qui ne sera jamais une propriété privée ou un quelconque héritage.
Ce fâcheux état de fait a failli provoquer de graves dérapages mercredi dernier au siège de la SCHPM au Caroubier, lorsque près d’une centaine de parieurs ont pris d’assaut le bureau du directeur général pour demander des explications à ce dernier et s’enquérir de la destination de leurs paris. Suite à quoi, il a été décidé de procéder le lendemain au remboursement des enjeux des parieurs laissant en suspens la suite journées de course. Par ailleurs, cette gestion hasardeuse de la SCHPM par Benslimane Athmane a conduit dans la matinée de ce même mercredi 21 novembre, et en signe de protestation, une délégation de propriétaires de chevaux de course, au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
Les propriétaires se sont en effet, interrogés devant le directeur de la Santé vétérinaire qui les a reçus en l’absence du ministre de tutelle, sur les critères ayant décidé de la nomination de Athmane Benslimane à la tête de cette entreprise publique en situation financière plus que précaire.
Sur quelles bases a-t-on procédé à cette nomination sachant que le concerné, retraité de son état et à un âge très avancé, occupant de surcroît la fonction de secrétaire général au niveau de la Fédération équestre algérienne, n’a pas le profil de gestionnaire puisque n’ayant jamais eu sous sa coupe plus de deux ou trois personnes, se sont demandés les propriétaires devant le DSV ?
A noter que les effectifs de la SCHPM dépassent les 700 travailleurs en plus de près de 300 propriétaires de chevaux et autant de lads et de jockeys tout aussi concernés par la gestion financière de cette entreprise.
Autre question soulevée par les propriétaires en face du responsable du ministère de tutelle est celle de la connivence éventuelle entre cette nomination et les intérêts financiers de la FEA en rapport avec la SCHPM ? En d’autres termes, est-ce que la nomination de Athmane Benslimane n’est pas exclusivement profitable à la seule Fédération équestre algérienne au détriment de la SCHPM? Très attentif aux préoccupations des propriétaires de chevaux de course, le DSV en a été convaincu au point de promettre de les transmettre fidèlement au principal concerné à savoir Le ministre de tutelle.
Enfin, il n’est pas exclu que ce débrayage des travailleurs affiliés à l’UGTA, somme toute prévisible au regard du climat irrespirable provoqué par le nouveau DG de la SCHPM, entraîne une réponse adéquate des propriétaires de chevaux de course afin de mettre un terme à une situation qui se dégrade de jour en jour et qui nuit à leurs intérêts de façon brutale et inacceptable.
Ali Douib

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