Le traitement inhumain infligé aux détenus palestiniens par l’entité sioniste, est une évidence qui saute aux yeux de tous, y compris les autoproclamés défenseurs des droits de l’homme que sont les dirigeants des Etats-Unis, de la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne et les autres pays occidentaux membres de l’OTAN. D’après les chiffres rendus publics récemment par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens, le nombre de Palestiniens arrêtés par l’armée sioniste en Cisjordanie occupée s’est élevé à 8.270 depuis le 7 octobre 2023, dont 3.500 en détention administrative sans procès, ni inculpation. Le pire est vécu par les Palestiniens arrêtés à Ghaza et placés dans des camps de concentration avec des méthodes punitives nazies. Des centaines de détenus sont considérés comme disparus, leurs familles ne sachant pas ou ils sont : assassinés et jetés dans des fosses communes, ou placés dans des prisons secrètes. Affamer les prisonniers constitue la politique la plus dangereuse imposée par l’occupation sioniste après le 7 octobre, en plus de la torture et des mauvais traitements qui ont affecté tous les prisonniers, hommes et femmes, ainsi que les enfants détenus, et leur ont causé des problèmes de santé, et plus précisément au niveau du système digestif, en plus de l’absence de conditions d’hygiène, de soins, la privation de sommeil, le lâchage de chiens sur les détenus, le déshabillage- femmes et hommes- suivi d’injures et d’actes d’humiliation, l’interdiction des visites,… Les Palestiniens ont l’occasion, une fois de plus, de faire connaître cette situation en commémorant aujourd’hui mercredi le 50e anniversaire de « la Journée du prisonnier » en souvenir du 17 avril 1974, jour où le premier prisonnier a été libéré. Le contraste est énorme entre la situation dramatique des détenus palestiniens dans les geôles sionistes et le traitement humain exceptionnel accordé aux ressortissants de l’entité sioniste qui étaient détenus par la résistance palestinienne à Ghaza, selon leurs propres témoignages après leur libération. Les dirigeants des pays occidentaux restent sourds aux dénonciations par de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme des mauvais traitements, la torture, les violences sexuelles, l’humiliation, le refus de nourriture etc., dont sont victimes les détenus palestiniens. Cas significatif : Merouane Berghouti, en détention depuis 22 ans, dont l’état de santé s’est gravement détérioré, après son agression par des gardiens de prison. En chiffres, au moins 27 détenus palestiniens sont morts dans les prisons sionistes depuis le 7 octobre, selon des sources palestiniennes. Et quelque 94 enfants palestiniens sont détenus à la prison de Megiddo dans le nord d’El Qods occupée, « dont 24 originaires de Ghaza », d’après la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens. Selon la même source, plus de 270 femmes palestiniennes, dont deux enceintes, ont été arrêtées par les forces d’occupation depuis le 7 octobre dernier. Les experts de l’ONU ont dénoncé récemment des cas de viol et d’agressions sexuelles commis sur des détenues palestiniennes par les autorités d’occupation. 66 journalistes palestiniens ont été arrêtés par les forces sionistes depuis le début de l’agression contre Ghaza. La violation flagrante des droits de l’homme en Palestine occupée ne fait pas bouger le monde polico-médiatique et diplomatique occidental qui sait parfaitement que c’est par cette répression que l’existence de l’entité sioniste est maintenue. Sans ce régime répressif inhumain, soutenue par les pays occidentaux, l’entité sioniste n’aurait pas pu tenir 75 ans. En fait, ce parti pris relève moins d’une politique de « deux poids, deux mesures » appliquée par les États-Unis et leurs alliés que d’une complicité pleinement assumée des crimes de l’entité sioniste qui agit en tant qu’instrument de la démarche impérialiste de domination du monde et qui tend à vouloir éliminer ceux qui s’y opposent.
M’hamed Rebah
