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Sénatoriales : Saâdani mobilise ses troupes

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Tout porte à croire que le Front de libération nationale (FLN) qui met toute son énergie en œuvre, à travers une véritable campagne menée depuis sa rentrée partisane en prévision des prochaines joutes sénatoriales, de faire la razzia des sièges du Conseil de la nation, au détriment des autres formations politiques, aussi ancrées soient-elles. C’est du moins le sentiment affiché par un proche collaborateur d’Amar Saâdani, non moins membre du très influent bureau politique. «Tel est l’état d’esprit qui règne au sein de la famille de notre parti, qui est revigoré depuis l’issue de son 10e congrès, par des responsables hauts placés au sein des institutions publiques ayant notamment rejoint ses rangs», a souligné, hier, Sadek Bouguetaya, contacté pour faire le point autour des prochaines élections sénatoriales. En effet, pour le reste, le chef du FLN n’a cessé de proclamer la prééminence de la position de son parti, dont il se réclame le leadership sur l’échiquier politique national. Ses sorties tonitruantes et sa verve en rupture avec la langue de bois, une culture résiduelle, du reste, héritée de la classe politique passéiste, lui valent d’être craint aussi bien par ses partisans que ses adversaires politiques les plus farouches. D’ailleurs, en lieu et place de prôner un discours sensibilisateur, il a préféré un verbe agressif et menaçant à l’adresse même de ses élus, parmi ceux qui désirent se présenter aux élections pour briguer un mandat de sénateur. Pour lui, l’ère du «clientélisme» et de la «chekara» est révolue et que ces pratiques n’ont plus de place au sein de sa formation politique, voulue plus que jamais relookée et élaguée de ses pratiques malsaines qui n’arrangent pas ce parti, porté à bras le corps par la haute sphère du pouvoir. «Le secrétaire général (Saâdani, ndlr) est exigeant sur ce plan. Il veut que le parti soit à la hauteur de la confiance placée en lui, et à la hauteur de sa position politique», a précisé notre interlocuteur. Telle est la stratégie de communication adoptée par celui qui veut impulser du tonus à ses troupes en vue de partir en force à l’assaut du prochain rendez-vous inhérent au renouvellement partiel des membres du Sénat. Une occasion pour laquelle Saâdani ne jure que par la victoire. Intervenu avant-hier à la fin de la troisième rencontre de suite ayant regroupé cette fois-ci les élus de son parti issus des régions centre et de l’extrême sud du pays, le chef du FLN s’est targué de pouvoir rafler la majorité parlementaire au sein des deux chambres. Pour lui, le parti doit mettre à profit ce qu’il considère d’une «chance», allusion à la position de force dont jouit le parti. Ceci étant dit, lors de son dernier congrès, nombre de hauts responsables en fonction au sein du gouvernement et d’autres qui siègent dans les institutions publiques ont rallié le FLN. Et plus haut encore dans sur la marche, l’ex-parti unique a vibré sous le rythme de l’allégresse en voyant une nouvelle fois, intronisé à la tête de sa présidence, l’actuel chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika. Entouré d’une poignée de cadres qui composent le bureau politique, laquelle instance est épaulée par ses plus dévoués collaborateurs du comité central, Saâdani s’attaque une nouvelle fois sur un autre front, celui des élus et les représentants du parti siégeant au sein des assemblée locales. Ne voulant rien laissé au hasard devant le risque encouru de voir ses détracteurs revenir à nouveau sur le terrain de la contestation, et désavouer sa démarche politique en perturbant la «sérénité» du groupe, Saâdani a sommé ses partisans locaux d’adopter une attitude responsable et faire preuve d’honnêteté tout au long de ce processus électoral. «Le parti FLN est déterminé à faire de l’urne l’unique voie d’accès aux responsabilités et à lutter contre le clientélisme et le régionalisme», a-t-il souligné, avant-hier, devant un parterre de cadres et élus venus des régions centre et de l’extrême sud du pays. Le patron du FLN se sait, mais surtout, qu’en face de lui, les autres partis présentent plus ou moins d’avantages compétitifs par rapport sa formation politique. initiative politique de créer un «Front national» autour du président de la République s’avère en toute vraisemblance, même si l’intention peut ne pas être facilement décelée dans le discours, être une combine tacite par laquelle Saâdani peut ramollir l’action des autres partis en particulier, et de la classe politique en général. Bien entendu, dans cette stratégie qui ne dit pas encore son nom, le FLN part dans la tête d’un gagnant vers la quête de la majorité sénatoriale.
Farid Guellil

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