Accueil Culture+ Semaine culturelle algérienne en Iran : L’authenticité du patrimoine algérien en évidence

Semaine culturelle algérienne en Iran : L’authenticité du patrimoine algérien en évidence

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La semaine culturelle algérienne en Iran a été clôturée, hier, dans la soirée, à Téhéran après une multitude d’œuvres de création, et d’activités qui ont renvoyé une idée globale de l’authenticité et de la particularité du patrimoine civilisationnel de l’Algérie.

La soirée sera clôturée, selon le programme, par des chants religieux du groupe El Kanadissa (Béchar) qui a déjà enchanté l’audience lors de la cérémonie d’ouverture, par des chants mélodieux et des rythmes propres à la région, en sus du genre andalou à travers le chantre Nourri Koufi. En plus des produits d’artisanat, des bijoux, des ornements, de la céramique, des tenues et des tapis exposés lors de cette manifestation culturelle, le cinéma, la musique, les arts plastiques et les conférences qui ont abordé un aspect de la résistance algérienne face au colonialisme, ont figuré au programme. Les visiteurs, des iraniens pour la plupart et des étrangers, notamment des étudiants arabes résidents à Téhéran, ont été nombreux pour les diverses expositions abritées par la Bibliothèque Nationale Iranienne, et ce, en dépit de la distance de 20 km qui la sépare du centre-ville. Le stand consacré aux anciens manuscrits et ouvrages rares a attiré l’intérêt du public depuis le début de la semaine culturelle. La semaine culturelle a également connu une dynamique littéraire et intellectuelle à travers la poésie algérienne moderne à l’image des poèmes déclamés par la poétesse May Ghoul, et par les deux poètes Ibrahim Seddiki et Bouzid Harzallah. En outre, le public iranien a assisté à deux (02) conférences données à l’université iranienne intitulées, « Pages glorieuses de l’histoire moderne de l’Algérie » présentée par le docteur Nasser Eddine Saïdouni, et  » la résistance algérienne face à l’occupation française (1830-1962) » présentée par le docteur Fouad Mohamed Arezki. Les œuvres artisanales, notamment les bijoux en or et en argent, et autres œuvres en céramique exposées dans le cadre de cette manifestation, ont émerveillé les visiteurs iraniens par leur diversité qui témoigne de la richesse du patrimoine culturel algérien. Cette semaine a permis de mettre en relief les tenues traditionnelles conçues par des stylistes talentueux qui ont su préserver la dimension ancestrale du produit tout en apportant une touche de modernité, dont la djebba constantinoise, le karakou, la djebba kabyle avec ses couleurs chatoyantes ou encore la chedda tlemcenienne classée patrimoine mondial par l’UNESCO. La tapisserie algérienne, avec à sa tête le tapis de Djebel Ammour, a donné une autre caractéristique à l’exposition révélant le haut niveau d’exécution de ce métier antique. Le cinéma était également au menu de cette manifestation avec la projection de films anciens et récents que le public a fortement apprécié, notamment le film légendaire « La bataille d’Alger » du réalisateur Gillo Pontecorvo qui a été doublé en persan, « Les passants » de Belkacem Hadjadj, « Le puits » de Lotfi Bouchouchi ou encore le documentaire « L’Algérie vue du ciel » du réalisateur Yann Arthus-Bertrand. Lors de sa visite à la cité de cinéma Ghazali à Téhéran, le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi avait exprimé la volonté de coopération entre l’Algérie et l’Iran dans ce domaine, notamment en matière de formation pour profiter de l’expérience du cinéma iranien. Mihoubi avait, à cette occasion, souligné la nécessité d’œuvrer dans le cadre d’une feuille de route pour renforcer la coopération bilatérale culturelle à travers des conventions dans divers domaines à l’instar du cinéma et des beaux arts, mettant l’accent sur le rôle de la culture dans le rapprochement entre les peuples.

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