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Sahara occidental : L’UE dénonce les violations marocaines

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L’amendement relatif au rétablissement de la Mission des Nations unies, pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la plénitude de ses fonctions et l’élargissement de son mandat à la surveillance des droits de l’Homme, a été introduit au rapport annuel 2015 sur les droits de l’Homme, la démocratie dans le Monde et la politique de l’Union européenne en la matière.
Les eurodéputés ont réitéré, également, le soutien pour «un règlement équitable et durable du conflit au Sahara occidental sur la base du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui», et ce, conformément, est-il précisé, «aux Résolutions pertinentes des Nations unies».
Les eurodéputés initiateurs de l’amendement en question, introduit dans ledit rapport de l’UE sur les droits de l’Homme, qui sera, après demain lundi, au menu de la session du Parlement européen (PE), à Strasbourg (France), ont appelé les Nations unies (ONU) à «assurer le plein rétablissement de la Minurso», notamment par le retour des autres membres du segment politique de son personnel dans les territoires sahraouis encore sous occupation marocaine. Demeurant préoccupés par la situation gravissime des violations, par le royaume du Maroc, des droits légitimes des Sahraouis des territoires sous occupation marocaine, dans ledit rapport, les eurodéputés ont plaidé en faveur de l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. Une demande inscrite dans ledit rapport, via l’amendement qu’ont introduit plus de 89 eurodéputés, rejoignant, ainsi, les nombreuses demandes similaires d’Organisations régionales et internationales, d’ONGs, à travers le monde, en charge des questions des droits de l’Homme. L’amendement introduit dans le rapport précité ne manque pas, de par sa teneur et sa portée, de remettre à l’ordre du jour la nécessité et l’urgence pour l’ONU et plus particulièrement son Conseil de sécurité d’assumer leurs responsabilités, en procédant au parachèvement de la dernière question de décolonisation, en Afrique, inscrite, depuis 1966, sur son Agenda. Les députés européens après avoir réussi à introduire ledit amendement, dans ledit rapport du PE, sur les droits de l’Homme pour l’année 2015, après une rude bataille avec des eurodéputés connus pour leur soutien à la nuit coloniale marocaine au Sahara occidental, ce lundi, ils seront à nouveau à l’avant-garde pour défendre la force du Droit et le respect des droits de l’Homme face à la réalpolitik et le forcing des lobbies nostalgiques des temps coloniaux. Alors que le monde célébrait la Journée internationale des droits de l’Homme, les eurodéputés ont marqué cette journée, par leur action, en introduisant ledit amendement, lequel, outre qu’il pointe du doigt les violations des autorités coloniales marocaines des droits de l’Homme des Sahraouis dans les territoires occupés, appelle l’ONU et son Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités. Les eurodéputés ont exigé, également, dans l’amendement introduit, «la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis» et aussi, est-il souligné, «accès aux territoires du Sahara occidental occupé» devant être, indique-t-on «accordé aux parlementaires, aux observateurs indépendants, aux ONGs et à la presse». Par ailleurs, l’autre voix qui s’est élevée contre l’occupation marocaine au Sahara ccidental, appelant à l’application du Droit international pour une question de décolonisation en Afrique, inscrite aux Nations unies. La vice-présidente de la délégation du Parlement européen pour les Relations avec les pays du Maghreb, Maria-Teresa Giménez-Barbat, a estimé qu’il était du devoir de l’UE d’adopter une position plus soutenue et conforme à la Légalité internationale, comme c’est le cas de la position de l’Algérie et aussi d’autres États à travers le Monde et des Institutions, à l’instar de l’Union africaine. La responsable européenne a déclaré, en effet, que «le devoir de l’UE devrait être d’adopter la même position de l’Algérie, et de défendre internationalement le droit du peuple sahraoui de décider de son avenir». Rappelant, écrit-elle dans le Magazine du Parlement européen, “Opinion”, que l’ONU est toujours attendue pour l’organisation du référendum au Sahara occidental.
Karima Bennour

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