Accueil À LA UNE RENCONTRE GOUVERNEMENT – WALIS/DÉVELOPPEMENT LOCAL : Merad déploie l’approche du Président

RENCONTRE GOUVERNEMENT – WALIS/DÉVELOPPEMENT LOCAL : Merad déploie l’approche du Président

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a affirmé que les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prononcées lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis, constituent une véritable feuille de route pour accélérer le développement local et garantir une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques publiques.
S’exprimant à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis à Alger, Merad a précisé que «réaliser un équilibre dans le développement entre les différentes régions du pays constitue l’un des principes fondamentaux de l’approche de développement adoptée par le président de la République, une approche que les collectivités locales mettent en œuvre à travers un programme ambitieux pour combler les lacunes dans les zones d’ombre, un programme doté de plus de 341 milliards de DA». Dans le même contexte, il a indiqué que «ce programme a permis de réaliser plus de 29 000 projets, soit 98,7 %, et les efforts déployés ont permis d’obtenir des résultats exceptionnels pour près de 2,6 millions de citoyens, comme la connexion de plus de 580 000 habitations au réseau d’eau potable et plus de 100 000 habitations au réseau électrique, en plus de la réhabilitation et la rénovation de 9 000 km de routes et l’ouverture de 5 000 km de pistes dans ces régions». Merad a précisé que «ces projets réalisés en un temps relativement court ont démontré l’ampleur de l’écart de développement significatif qui a été comblé», ce qui nécessite «la prise de mesures pour éviter de futures dérives et garantir une distribution équitable des programmes de développement locaux, notamment par une écoute continue des citoyens et l’ancrage des principes de la démocratie participative». Il a annoncé également le démarrage de l’installation des quatre nouvelles circonscriptions administratives, dont le gouvernement a approuvé la création cette semaine, pour qu’elles poursuivent à leur tour la mise en place de leurs propres projets de développement.

Zones d’ombre : 341 milliards DA alloués
Brahim Merad, a affirmé que l’équilibre du développement entre les différentes régions du pays constitue l’un des piliers fondamentaux de la vision de développement impulsée par le président de la République. Dans ce cadre, les collectivités locales ont mis en œuvre un vaste programme de rattrapage dans les zones d’ombre, bénéficiant d’une enveloppe dépassant les 341 milliards de dinars. Le ministre a indiqué que ce programme a permis la réalisation de plus de 29 000 projets, soit un taux d’exécution de 98,7 %. Ces efforts ont directement amélioré les conditions de vie d’environ 6,2 millions de citoyens, notamment par le raccordement de plus de 580 000 logements au réseau d’eau potable et de 100 000 logements au réseau électrique. De plus, 9 000 kilomètres de routes ont été réhabilités ou restaurés, tandis que 5 000 kilomètres de pistes ont été ouverts dans ces zones. Le ministre a souligné que les réalisations accomplies dans un délai relativement court ont permis de réduire de manière significative les écarts de développement. Le ministre a également mis en avant la contribution de son secteur au soutien du développement local à travers des programmes financés par le budget de l’État et le Fonds de solidarité des collectivités locales. Une enveloppe totale de 728 milliards de dinars a été mobilisée sur la période 2020-2024, permettant l’exécution de plus de 63 374 opérations de proximité. Dans le domaine de l’investissement, il a précisé que les autorités locales travaillent à renforcer l’offre foncière, en mettant des terrains à disposition de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement. Par ailleurs, elles poursuivent l’assainissement des projets d’investissement inscrits dans le cadre de l’ancien dispositif légal, sous la supervision d’une commission sectorielle spécialisée. Enfin, le ministre a souligné les avancées réalisées dans la création de zones d’activités de proximité, inscrites dans un programme national financé par le Fonds de solidarité. Ces zones couvriront une superficie totale de 433 hectares et accueilleront des projets dédiés aux petites et moyennes entreprises.

Investissement : L’AAPI entame la 2ème phase des réformes
L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a entamé la deuxième phase de mise en œuvre des réformes notamment pour le renforcement de l’efficacité du guichet unique et l’amélioration de la distribution des assiettes foncières, a indiqué, son directeur général, Omar Rekkache. Déclarant «nous avons procédé au lancement effectif de la deuxième phase de la mise en œuvre des réformes liées à l’investissement, après avoir franchi d’importantes étapes et surmonté plusieurs entraves». «Le temps est venu d’augmenter la cadence», a-t-il dit, à travers la mise en place effective d’un guichet unique où l’investisseur bénéficiera de tous les services dans un seul endroit, sans être obligé de se déplacer vers les différentes administrations. L’AAPI s’attèle avec les différents secteurs notamment l’habitat et l’environnement, à l’amendement des dispositions règlementaires en vue de consacrer le principe d’octroi des autorisations au niveau des guichets uniques de l’Agence. Après avoir réussi à « remettre le train sur les rails », l’AAPI a relevé le niveau de ses ambitions en visant la réalisation effective de 20.000 projets d’investissement au cours des cinq prochaines années, à travers le renforcement continu de la confiance des investisseurs et des porteurs de projets, a ajouté Rekkache. «Cet objectif sera atteint grâce à une écoute attentive et une prise en charge effective de leurs préoccupations et la mise à disposition d’assiettes foncières, notamment après les prérogatives accordées par le président de la République à l’agence pour explorer les assiettes foncières et créer de nouvelles zones industrielles et d’activités, la réalisation de cet objectif nécessitant en moyenne 5.000 hectares aménagés par an », a-t-il précisé.

Numérisation : Plus de 500 projets programmés
La ministre et Haut-commissaire à la numérisation, Meriem Benmouloud, a annoncé que plus de 500 projets seront réalisés durant la période 2025-2026 dans le cadre du plan national de mise en œuvre de la stratégie nationale de transformation numérique. La majorité de ces projets visent à améliorer les services publics. Elle a rappelé que, depuis sa création, la Haute Commission a posé les bases essentielles pour concrétiser la transformation numérique, à commencer par l’élaboration de la stratégie nationale de transformation numérique, vision « Algérie numérique 2030 », qui a été approuvée comme première référence nationale régissant et orientant le processus de transformation numérique. Cette stratégie repose sur cinq axes stratégiques : l’infrastructure de base, les ressources humaines, la formation et la recherche et développement, la gouvernance numérique, l’économie numérique et la société numérique. Ces axes engendrent 25 objectifs stratégiques . La ministre a également évoqué le projet de la portail d’accès numérique interactive aux services publics, qui permettra aux citoyens et aux entreprises d’accéder de manière centralisée à tous les services publics numériques et de réaliser leurs transactions en ligne de manière simplifiée, sans avoir à se déplacer dans les différentes administrations, particulièrement pour les habitants des régions éloignées. Ce projet vise à concrétiser les principes de transparence et d’égalité d’accès à l’information.

Hydraulique: plus de 900 mds DA en 5 ans
Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a affirmé, que d’importantes ressources financières estimées à plus de 900 milliards de dinars avaient été allouées, au cours des cinq dernières années, en vue de concrétiser plusieurs projets visant à renforcer l’infrastructure hydraulique. Soulignant que «l’importance majeure accordée par les hautes autorités du pays à tout ce qui a trait à la vie du citoyen, se traduit par le soutien important au secteur de l’hydraulique, à travers l’affectation de ressources financières considérables au cours des cinq dernières années, s’élevant à près de 906 milliards de DA, ce qui a permis la concrétisation de plusieurs projets ». Dans ce cadre, une enveloppe de 188 milliards de DA a été allouée au programme de raccordement des stations de dessalement d’eau de mer et 70 milliards à la réalisation de puits, ainsi que 34,83 milliards de DA au programme de réhabilitation et de développement des stations de traitement des eaux usées et de réutilisation des eaux traitées, en tant que première tranche d’un programme global auquel un montant de 155 milliards de DA a été alloué, a détaillé le ministre. Parmi les projets concrétisés grâce à ces affectations, Derbal a cité le projet de raccordement de huit grandes stations de dessalement d’eau de mer aux réseaux d’approvisionnement en eau potable, ainsi que la réalisation de huit grands projets de transfert, dont des projets d’interconnexion des barrages dans différentes régions, en sus de l’achèvement des travaux du projet de transfert des eaux du champ de Guetrani dans la wilaya de Béchar, d’une capacité de production totale d’environ 80.000 mètres cubes par jour. Le ministre de l’Hydraulique a fait état, également, de la réalisation de plus de 1200 puits pour l’approvisionnement en eau potable au profit des wilayas alimentées à partir des barrages et ayant enregistré les plus bas taux de remplissage en raison d’une pluviométrie insuffisante, la réception de 19 nouveaux systèmes de filtration, la réhabilitation de 11 stations exploitées, ainsi que la rénovation et l’extension des réseaux d’assainissement sur une longueur de 1.103 km, en sus du lancement de projets structurants pour l’aménagement à postériori de 6 barrages d’une capacité globale estimée à 642 millions m3. Quant à la production effective d’eau, Derbal a affirmé qu’ «elle reste au-dessus du seuil de 3 milliards m3/an, malgré la situation du stress hydrique enregistrée», précisant que la production d’eau souterraine a atteint 55% de la production totale, tandis que le taux des eaux de surface est de 25% et celui de l’eau dessalée est de 20%.

Commerce: réguler le marché et améliorer son approvisionnement
Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni a dévoilé, les grandes lignes du plan sectoriel visant à réguler le marché et à remédier aux dysfonctionnements potentiels sur l’approvisionnement en différents produits et services, tout en réorganisant les activités commerciales. Indiquant que ce plan vise à réguler le marché national, réorganiser les activités commerciales, développer les réseaux de distribution, et renforcer les mesures de contrôle économique et de protection du consommateur. Cette opération, selon le ministre, repose sur «le traitement des dysfonctionnements enregistrés et des impacts potentiels sur l’approvisionnement en différents produits et services ayant un rapport direct avec le quotidien des consommateurs». Le premier axe du plan concerne la modernisation du système législatif et réglementaire, a fait savoir Zitouni précisant que le ministère avait entamé une révision approfondie du cadre législatif et réglementaire actuel et la préparation de nouvelles lois adaptées aux évolutions en cours, en vue de réorganiser le domaine commercial aussi bien traditionnel qu’électronique. Les mesures prévues incluent l’élaboration d’une loi sur l’approvisionnement, la régulation du marché et la protection du pouvoir d’achat des citoyens, ainsi que l’actualisation des lois sur les règles applicables aux pratiques commerciales, le commerce électronique, les espaces commerciaux et les réseaux de distribution. Il s’agit également des textes concernant la protection du consommateur, la qualité des produits et services et leur sécurité et le contrôle de la conformité des produits importés. S’agissant du deuxième axe qui porte sur la régulation du marché national, M. Zitouni a souligné que l’approvisionnement régulier en produits de large consommation et le suivi de l’évolution des prix et des niveaux de stocks constituent «les principaux enjeux du secteur du commerce intérieur », et ce à travers le suivi des sources d’approvisionnement du marché national, du producteur/importateur jusqu’au consommateur, le développement des réseaux de distribution pour différents produits et leur suivi via des plateformes numériques. Il s’agit également du renforcement de l’approvisionnement des wilayas du sud à travers l’ouverture de nouveaux points de vente des offices publics de régulation, de l’amélioration des mécanismes de coordination sectorielle via une cellule de veille et d’alerte précoce, tout en impliquant les walis dans toutes les opérations liées à la régulation du marché national. Il s’agit aussi de l’élaboration d’une cartographie nationale des chambres froides et de stockage pour absorber les excédents de production, de la régulation du programme d’approvisionnement spécifique pour le mois de Ramadhan 2025 en coordination avec les secteurs concernés, et de la mise en place d’une feuille de route pour réguler l’approvisionnement des 14 wilayas côtières en prévision de la période estivale, selon les explications du ministre.

Un plan national d’urbanisme commercial
Soulignant l’importance de l’organisation des activités commerciales, Zitouni a indiqué que cela inclut la mise en place d’un plan national d’urbanisme commercial, l’élargissement des investissements dans les grandes surfaces et espaces commerciaux, et l’exploitation optimale des espaces commerciaux existants mais non exploités, en coordination avec le secteur de l’Intérieur et sous la supervision des walis. Il a ajouté qu’il «existe actuellement 618 marchés communaux et de wilayas réalisés mais non exploités », ce qui nécessite, selon lui, «le lancement d’un atelier de travail conjoint entre le ministère du Commerce intérieur et les walis pour les relancer et renforcer le réseau de distribution ». Il a en outre insisté sur l’intégration des intervenants du commerce parallèle dans le tissu commercial officiel, la révision de l’organisation des marchés de proximité, hebdomadaires et quotidiens, et l’élargissement des missions de la Société de réalisation et de gestion des marchés de gros (MAGROS), afin de renforcer son rôle dans l’approvisionnement et la régulation du marché national. De plus, il a souligné l’importance du suivi du plan de création de marchés de gros régionaux pour les denrées alimentaires dans plusieurs wilayas.

Généraliser l’e-commerce
Évoquant le volet lié à la dynamisation de l’activité commerciale, au soutien du développement local et à la promotion du produit national, le ministre a affirmé que cela se fera principalement à travers «la généralisation de l’utilisation du commerce électronique ». L’objectif est d’instaurer une culture du e-commerce et d’augmenter la rentabilité des centres de commerce électronique. Zitouni a également abordé la relance des projets d’investissement de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) dans 12 wilayas, la mise en place d’un programme pour les marchés de proximité pour le Ramadhan et la rentrée scolaire dans toutes les daïras du pays, ainsi que le lancement de campagnes de sensibilisation pour encourager une consommation rationnelle et réduire le gaspillage. Le troisième axe du plan repose sur le renforcement et la modernisation des mécanismes de contrôle économique et de lutte contre la fraude, compte tenu de la nécessité de prendre des mesures pour combattre toutes les formes de pratiques commerciales illégales, le monopole et la spéculation illicite. Ces actions visent à assurer l’efficacité des mesures pour réguler et approvisionner le marché national avec divers produits, maîtriser l’inflation et protéger le pouvoir d’achat du citoyen. Pour le ministre, le secteur veillera à contrôler le respect des prix et des marges bénéficiaires réglementés pour les produits alimentaires de large consommation. Il prévoit également de numériser toutes les procédures de contrôle des activités commerciales, de renforcer les mécanismes de contrôle du e-commerce, de moderniser les dispositifs de contrôle au niveau des ports à travers l’acquisition et le déploiement de 8 laboratoires mobiles dans différents ports et postes frontaliers. À ce propos, le ministre a indiqué que des projets de développement et de réhabilitation des laboratoires de qualité et de répression de fraude seront achevés, notamment à travers la création d’une carte nationale des laboratoires d’analyses (GEOLAB) qui sera généralisée à différents secteurs et l’élargissement des spécialités de cinq laboratoires pour inclure des analyses précises. En 2025, cinq nouveaux laboratoires seront mis en service, qui s’ajoutent aux 37 laboratoires déjà opérationnels.
Sarah O.

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