Accueil MONDE Réfugiés : le cri d’alarme sanitaire des maires de la banlieue d’Athènes

Réfugiés : le cri d’alarme sanitaire des maires de la banlieue d’Athènes

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Plus de 4 000 réfugiés séjournent actuellement dans la banlieue d’Athènes. Les maires de cinq communes s’inquiètent d’un « énorme risque de santé publique ». Dans une lettre publiée mercredi, cinq maires de la banlieue d’Athènes ont interpellé le Premier ministre Alexis Tsipras, dénonçant « les énormes risques pour la santé publique » découlant, selon eux, de l’entassement de plus de 4 000 réfugiés dans un centre à Hellinikon. « Les conditions sont hors contrôle et présentent des risques énormes pour la santé publique », mettent en garde les mairies limitrophes de Hellinikon. Dans l’ancien aéroport d’Athènes et d’anciens sites olympiques séjournent depuis plus d’un mois 4 153 réfugiés, dont de nombreuses familles, dans des conditions misérables.
« Le nombre de personnes est beaucoup plus élevé que la capacité de ces lieux et il y a de sérieux problèmes d’hygiène », a indiqué à l’Agence France-Presse Dionyssis Hatzidakis, maire de Phalère. Les autres signataires sont ses homologues d’Hellinikon, Alimos, Glyfada et Voula, les banlieues aisées du bord de mer d’Athènes. Ils invoquent un document du Centre grec de prévention des maladies (KEELPNO) relevant « le danger de contagion des maladies en raison des conditions d’hébergement inacceptables » dans ce site où il n’y a que « 40 toilettes chimiques ».

46 000 réfugiés bloqués en Grèce
Depuis la fermeture début mars de la route des Balkans par où transitaient jusqu’à présent vers le reste de l’Europe les migrants affluant en Grèce, environ 46 000 réfugiés sont bloqués dans le pays. Des milliers d’entre eux ont été transférés dans des sites temporaires, dont celui d’Hellinikon, jusqu’à ce que des centres d’accueil adéquats soient préparés.
Les cinq maires s’inquiètent également « des tensions et d’incidents violents quotidiens entre les réfugiés ou migrants » et réclament au ministère de l’Intérieur « un renforcement du nombre de policiers ». « Nous lançons un appel à l’aide pour protéger la santé publique et la sécurité à la fois des réfugiés et des populations locales », conclut la lettre. Ce cri d’alarme intervient au lendemain de la mort d’une Afghane de 17 ans qui vivait avec ses parents à Hellininkon après six jours d’hospitalisation dans un hôpital d’Athènes.
Sa mort n’est pas liée aux conditions d’hygiène mais à une insuffisance cardiaque sévère dont elle souffrait, aggravée par un éprouvant voyage vers la Grèce, a indiqué le médecin qui l’avait transférée à l’hôpital, cité par le quotidien Ethnos.
La cause de sa mort n’a toutefois pas été officiellement éclaircie, ses parents refusant l’autopsie pour des raisons religieuses, selon Ethnos.

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