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Protection de l’environnement à Chlef : ces CET dont personne n’en veut

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Les déchets ménagers ont toujours constitué un véritable casse-tête auquel les élus ou les autorités locales des 35 communes de la wilaya de Chlef éprouvent des difficultés pour dénicher des sites devant accueillir les décharges, ou ces sites appropriés appelés communément CET (centre d’enfouissement technique) pour l’entreposage des quantités énormes de déchets d’origine ménagère ou industrielle. À noter que la population de la wilaya de Chlef s’élève à 1 095 160 habitants (dernier recensement). Les chiffres avancés récemment par la direction de l’environnement, lors d’une journée d’études ayant pour thème « la gestion des déchets solides par enfouissement technique» concernant les quantités de déchets générés par les ménages, font état de près de 330 000 tonnes de déchets produits annuellement, dont seulement près de 74 000 tonnes sont traités doivent faire réfléchir davantage les responsables sur la question. Quant à la grande quantité restante, elle est éparpillée un peu partout à travers des décharges sauvages et souvent dans des endroits inadaptés, tels que les lits des oueds, sur des terres agricoles, ou au niveau du littoral. Le cas de la décharge de Mainis, à quelques mètres du rivage et située à environ six km de la ville côtière de Ténès, est un exemple qui illustre bien la gravité de la situation. Cette décharge, souvent décriée aussi bien par les citoyens que par les associations à caractère environnemental, continue de recevoir quotidiennement d’énormes quantités de déchets ménagers provenant de la ville de Ténès et ses environs. Cette dernière est source de pollution pour l’environnement et pour la plage. Il est important de noter, également, qu’en l’absence des pouvoirs publics, les déchets, y compris ceux résultant des constructions, sont déposés au su où au vu de tout le monde n’importe où et n’importe comment et ce, sans que cela ne fasse réagir les services concernés. Cependant, il faut savoir qu’une décharge sauvage et non contrôlée « nait » très rapidement. En effet, il suffit qu’une seule personne dépose quelque part un petit sachet rempli de déchets ménagers ou quelques débris de construction pour qu’il ait un effet de boule de neige, et au bout d’un temps relativement très court la décharge est constituée. Aujourd’hui, les pouvoirs publics semblent décidés à venir à bout de ce phénomène, au moins au niveau des grands centres urbains de la wilaya, en réalisant des CET. Actuellement il existe au niveau de la wilaya de Chlef un seul CET opérationnel, celui de Meknassa qui traite environ 55.000 tonnes de déchets ménagers provenant essentiellement des communes de Chlef, Oued-Sly et d’Ouled Ben Abdelkader. Un autre CET est en cours de réalisation, c’est celui d’Oum-Drou. Quant au troisième centre, son implantation prévue à Ténès semble ne par faire l’unanimité des riverains qui fustigent le choix du site. À ce sujet, un responsable de l’environnement fera la remarque suivante : « la majorité des citoyens ne veulent pas de décharges publiques au niveau de leurs communes, au moment où ces mêmes citoyens produisent des quantités énormes de déchets qu’il faut bien mettre quelque part ».
En tout état de cause l’Etat doit prendre ses responsabilités en tenant compte seulement de l’intérêt général des populations. Des actions doivent être entreprises pour, avant tout, assurer la collecte et le nettoiement des agglomérations urbaines, la réalisation de décharges contrôlées au profit de l’ensemble des communes de la wilaya , fermer ou réhabiliter toutes les décharges sauvages existantes et enfin organiser et développer la filière de « tri-recyclage-valorisation »pour atteindre un taux appréciable de récupération de déchets, sachant qu’il n’existe pas de solution parfaite, mais il existe toujours une bonne solution.
Bencherki Otsmane

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