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Proriété intellectuelle : bientôt un bureau de l’OMPI en Algérie

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L’Algérie abritera dans les prochains jours un bureau extérieur de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), le premier bureau pour le continent africain, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

L’OMPI, dont le siège est à Genève (Suisse), est une institution spécialisée des Nations unies, et l’instance mondiale pour la coopération en matière de propriété intellectuelle, regroupant 188 états membres et administrant quelques 24 traités internationaux. « Au regard du rôle important de ces bureaux extérieurs, les pays africains plaident depuis de nombreuses années pour l’ouverture de bureaux extérieurs en Afrique, seul continent à ne pas être représenté dans le réseau extérieur de l’OMPI », a souligné la même source.
Notant que cette démarche « était inscrite comme une priorité dans l’agenda du groupe africain de Genève », le communiqué du MAE relève que « l’Algérie a joué un rôle décisif dans ce groupe pour faire adopter, par l’Assemblée générale de l’OMPI de 2015, une décision qui a consacré la légitimité d’ouvrir deux bureaux extérieurs en Afrique ».Cette première étape étant acquise, il fallait, dans une seconde étape, plaider pour l’implantation de l’un de ces deux bureaux extérieurs en Algérie. A cet effet, plus de 13 pays africains étaient candidats, en 2015, pour abriter ces bureaux extérieurs. S’en est suivi alors une phase de consultations et de tractations dans la capitale suisse. « Le pays prétendant à un bureau extérieur de l’OMPI doit être en mesure de se conformer avec un certain nombre de conditions définies par les Nations unies, et qui servent à garantir des conditions de travail convenables aux institutions onusiennes externalisées », est-il précisé. Il s’agit, entre autre, de conditions de sécurité, d’infrastructures socio-économiques suffisantes et de la possibilité d’offrir des conditions de travail adaptées au personnel de l’OMPI.
Au final, seuls six pays africains (Algérie, égypte, Kenya, Maroc, Nigeria et Tunisie) ont pu déposer, dans les délais impartis, un dossier de candidature conforme aux conditions arrêtées par les Nations unies.
Sur les six pays candidats, il ne devait en rester que deux avant le 29 août 2016, date à laquelle les instances de l’OMPI doivent entériner la décision du groupe africain de Genève. Faute de consensus sur les modalités de choix de deux pays parmi les six candidats, il a été décidé de recourir au vote en scindant les six pays en deux groupes distincts : Afrique du Nord (Algérie, Egypte, Maroc et Tunisie), Afrique du Sub-Sahara (Kenya et Nigeria). Suite au vote qui s’est déroulé le 4 août 2016 à Genève, l’Algérie a été choisie, dès le premier tour, avec une large majorité, pour accueillir le premier bureau extérieur. L’Algérie a obtenu 29 voix, l’Egypte 7, le Maroc 7 et la Tunisie 2 voix, alors que le second bureau a été attribué au Nigeria aux dépens du Kenya. « Le nombre de voix obtenues par notre pays, en dépit du fait qu’il y ait quatre candidats dans le groupe Afrique du Nord, contre deux candidats pour le groupe Afrique Sub-Sahara, démontre la crédibilité de l’Algérie auprès du groupe africain de Genève, et la confiance que lui témoigne les membres de ce groupe », note le communiqué du MAE.
Ce bureau sera un outil de mobilisation de l’investissement et un puissant levier du développement économique, en termes d’innovation et de propriété intellectuelle. « Le bureau d’Alger et celui d’Abuja ne manqueront pas de préserver et de promouvoir les intérêts de l’Afrique sur les domaines d’actions de l’OMPI », ajoute le communiqué. Ils constitueront aussi, un facteur incitatif à l’inclusion des pays africains dans l’économie mondiale du savoir et du développement.Le ministère des Affaires étrangères, en association avec les ministères de l’Industrie et des mines, de la Culture, ainsi que l’ONDA et l’INAPI, s’attacheront dans les prochains jours à réunir les conditions qui permettraient à ce bureau d’entrer en fonction, et de favoriser les conditions pour répondre aux attentes de tous les pays africains. à cet égard, et une fois la décision du groupe africain avalisée, par les instances de l’OMPI début septembre prochain, l’Algérie présentera un plan de charge à l’OMPI pour répondre à ses attentes.
Les modalités d’ouverture du bureau d’Alger et l’accord de siège qui sera signé avec l’OMPI feront l’objet de consultations entre les deux parties dans les prochains jours.L’OMPI dispose actuellement d’un réseau de cinq bureaux extérieurs (Moscou, Pékin, Rio de Janeiro, Singapour et Tokyo) destinés à rapprocher ses services de ses états membres et de ses parties prenantes.
Ces bureaux apportent clairement une valeur ajoutée au système international de la propriété intellectuelle, en contribuant, à travers une politique de proximité, à une exécution plus efficace des programmes destinés aux pays et régions qu’ils desservent.

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