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PROPAGATION DU VARIANT OMICRON : Les rassemblements familiaux et les fêtes mises en cause

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Le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de l’évolution de la pandémie du Covid-19, considère que la propagation rapide du variant Omicron en Algérie, est à l’origine de l’abandon des mesures de protection et résulte des rassemblements familiaux et des fêtes organisées dans des endroits clos où les gestes barrières ne sont pas respectés.

Dans un entretien accordé au site d’information électronique TSA, Mahyaoui a affirmé que le variant OMICRON est « extrêmement contaminant» soit 70 fois plus rapide que le DELTA, peuve en est qu’il est en train de dominer d’avantage sur les contaminations. Il révèle que l’Algérie enregistre actuellement 4200 cas covid hospitalisés, notant que les contaminations touchent surtout les grandes villes telles qu’Alger, Oran, Constantine, Annaba, et Sétif, soit dans les endroits ou il y a une forte concentration de la population. C’est à ce niveau, ajoute le même Pr, que le virus circule plus vite, d’autant que lors des rassemblements familiaux et les fêtes dans les endroits fermés, les mesures barrières ne sont pas du tout respectées. De ce qui est du recours à des mesures draconiennes pour freiner la propagation du nouveau variant, telles que par exemple, la fermeture des écoles, Mahyaoui a souligné que cette hypothèse n’est plus abordée. Mais il a toutefois insisté sur l’application du protocole sanitaire notamment dans les établissements scolaires dont le port du masque, et surtout l’intensification de la vaccination du personnel du secteur. « Le virus circule partout en Algérie, on ne va donc plus revenir en arrière », dira encore Mahyaoui qui insiste sur la nécessité de la vaccination qui n’a pas atteint sa vitesse de croisière selon lui. « Il ne faut pas oublier la 3e dose qui est salvatrice en ce sens qu’elle rebooste l’immunité, notamment dans le cas des personnes immunodéprimées », rappelle le Pr dans ce sens. À propos des enfants qui sont jusqu’à présent écartés de l’opération vaccinale, Mahyaoui a appelé néanmoins à ne pas hésiter à les tester car ils sont des porteurs sains du virus.
À une question sur un éventuel recours à la fermeture des frontières, Ryad Mahyaoui considère que cela ne « servira strictement à rien». Selon lui, la seule chose à faire c’est de renforcer le contrôle aux frontières pour dépister rapidement les personnes positives.

« Le Pic des contaminations sera atteint À la fin de ce mois»
S’exprimant hier sur les ondes de la radio locale de Sétif, le recteur de la faculté de médecine, et chef de service Allergologie à l’hôpital de Rouiba, Merzak Ghernaout, considère qu’au vu de la tendance haussière des cas de contaminations au Covid19, le pic sera atteint vers la fin du mois de janvier en cours. Selon Ghernaout, l’Algérie est en pleine 4eme vague de la pandémie précisant que le virus touche désormais les adultes et les enfants en même temps, avec un fort taux de contamination dans les écoles.
Toujours selon le même intervenant, les nouveaux cas atteints du virus présentent différents symptômes, tels que les maux de gorge, les maux de tête, de la transpiration, de la fatigue, et de la fièvre, soulignant que le variant qui circule en ce moment est très contagieux mais moins virulent. Cela n’empêche pas que des décès sont enregistrés quotidiennement, déplore Ghernaout, alors que les hospitalisations sont en hausse et les salles de réanimation sont surchargées.
D’autre part, il a fait savoir que les autorités sanitaires ne rechignent sur aucun effort en prenant toutes les dispositions nécessaires afin de faire face à cette nouvelle vague, jugeant inacceptable de refuser l’admission d’un quelconque patient sous prétexte de manque de lits d’hospitalisation. Il a en outre écarté le recours au reconfinement car la situation est d’après lui « sous contrôle ».

« La prévalence d’Omicron passe de 10% à 33% en quelques jours »
Pour sa part le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar, avait fait savoir vendredi que le nouveau variant Omicron fait en ce moment un rebond préoccupant en Algérie. Alors qu’il a fait état d’une chute de la dominance du variant Delta passant de la fin du mois de décembre au 13 janvier de 80% à 67%, le DG de l’institut Pasteur relève, toutefois, que l’Omicron est entrain de gagner de plus en plus de terrain. Chiffres à l’appui, il a révélé que la prévalence de ce nouveau variant est passée de 10% à 33% en l’espace de quelques jours seulement, rappelant qu’il a été enregistré jeudi dernier 82 nouveaux cas d’omicron.
De ce qui est de la contamination chez les enfants, il a exprimé beaucoup d’inquiétude face à cette situation relevant que cette catégorie est la plus exposée aux infections respiratoires, et a tendance à garder le virus le plus longtemps dans son organisme, et d’emblée le transmet beaucoup plus rapidement autour d’elle, ce qui nécessite beaucoup de vigilance, a-t-il souligné. Dans ce même contexte, il a expliqué que les établissements scolaires sont le QG du virus nécessitant l’application stricte et rigoureuse du protocole sanitaire dont notamment le port du masque et la distanciation physique ainsi que le lavage fréquent des mains.
Ania Nch

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