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L’ENVOYÉ ONUSIEN À L’ÉCOUTE DES VOIX FAVORISANT LA LÉGALITÉ INTERNATIONALE CONTRE LE STATU QUO : De Mistura chez le Front Polisario

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Le nouvel envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies) pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura a entamé sa toute première tournée, après la prise de ses fonctions début novembre dernier, par ses rencontres avec les responsables des deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario.

Après s’être rendu au royaume marocain jeudi dernier, le diplomate italo-suédois est arrivé hier, pour deux jours, aux camps des réfugiés sahraouis, pour rencontrer les responsables du Front Polisario, à leur tête le Secrétaire général, Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique.
Si lors de ses entretiens précédents avec les responsables marocains, dont le chef de file de la diplomatie du royaume, Nacer Bourita, Staffan De Mistura n’a pas eu échos d’un nouvel son de cloche de la part de Rabat, se disant « soutenir la reprise d’ un processus politique sur la base des fondamentaux du royaume » et non les textes de la Charte de l’ONU, les résolutions de son Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, il s’est imprégné hier, lors de sa rencontre avec les dirigeants du Front Polisario, de l’attachement des Sahraouis à la primauté du droit international sur toute autre considération, pour venir à bout de la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU et à l’Union africaine (UA). La veille de l’arrivée, hier du responsable onusien aux camps des réfugiés sahraouis pour rencontrer les représentants du Front populaire pour la libération de Seguia El Hamra et de Rio de Oro (Front Polisario), l’ambassadeur de la RASD, à Alger, Abdelkader Taleb Omar a affirmé que le Front Polisario réiterera sa principale revendication à De Mistura, à savoir, indique le diplomate sahraoui « l’impératif de parvenir à une solution politique basée sur l’organisation d’un référendum comme solution de compromis, voire une solution onusienne et africaine ». Un référendum comme seule et unique solution, en application du droit international au Sahara occidental en vue et à même de résoudre l’ensemble des problèmes et des situations insoutenables d’un peuple aspirant à la liberté et l’indépendance , notamment l’exil, l’occupation marocaine des territoires sahraouis et la violation des droits de l’Homme des Sahraouis par les autorités coloniales du Maroc dans les villes occupées du Sahara occidental. Alors que ses prédécesseurs ont échoué dans leur mission à achever la décolonisation au Sahara occidental, en raison du refus du Maroc à se plier à la Légalité internationale avec le soutien de membres permanents détenteurs de véto, au Conseil de sécurité, principalement la France , la mission de De Mistura demeure difficile , si le Conseil de sécurité maintient le même cap politique adopté, après la mission de James Baker, sur la question sahraouie, reportant aux calendes grecques l’exécution du mandat de la mission de l’ONU, pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), comme indiqué dans son appellation. Au risque de voir encore se maintenir l’immobilisme du Conseil de sécurité à faire valoir le Droit international sur la realpolitik promue par l’occupant marocain et ses soutiens traditionnels, De Mistura fait face à un nouvel défis que les prédécesseurs, succédant à James Baker, n’ont pas connu. De Mistura a entamé, en effet sa mission, début novembre dernier, un an après la reprise, octobre 2020, de la guerre entre l’Armée de libération du peuple sahraoui (ALPS) et l’occupant marocain , suite à la violation par l’armée marocaine, 13 octobre 2020, des Accords de cessez-feu que les deux parties ont conclu sous l’égide de l’ONU en 1991. Si en cette même année, le Front Polisario a accepté la cessation de la lutte armée septembre 1991, après la création, avril 1991 de la Minurso et la tenue de la date de février 1992, pour l’organisation du référendum, quelle sera la démarche et les garanties de De Mistura, pour aboutir à la conclusion d’un nouveau cessez le feu, entre le Front Polisario et le Maroc et le règlement du conflit dans le cadre du respect des textes de l’ONU et de la légalité internationale, pour un responsable chargé, depuis novembre dernier, par une mission par l’ONU. Hier, Staffan De Mistura a sans nul doute, saisi le refus du Front Polisario à revenir au cessez-le-feu sans contrepartie et garanties, comme indiqué par l’ambassadeur sahraoui, déclarant que « le Front Polisario était prêt à négocier sans conditions préalables, mais avec la poursuite de la lutte armée jusqu’à l’organisation du référendum d’autodétermination ». Une posture imposée au Front Polisario par plus de 30 ans de tergiversations de l’occupant marocain à respecter ses engagements par sa signature des Accords de 1991, et de l’immobilisme du Conseil de sécurité à imposer l’application de la résolution sur le Mandat pour lequel la Minurso a été créée par les membres dudit Conseil en avril 1991, suivie d’un cessez-le-feu de l’ONU entre le Front Polisario et le Maroc, en septembre 1991.
Karima Bennour

De Mistura en visite de deux jours aux camps des réfugiés sahraouis
L’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Staffan de Mistura, est arrivé hier, à l’aéroport de Tindouf dans le cadre d’une visite qui le conduira dans les camps de réfugiés sahraouis. Le responsable onusien a été reçu à l’aéroport de Tindouf par le Dr Sidi Mohamed Omar, représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur auprès de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO). De Mistura devait se rendre, au moment où nous mettions sous presse, au camp des réfugiés de Smara, où il devait être accueilli par les Sahraouis et les autorités locales du Front Polisario et de la RASD, avant d’être reçu par les membres du Conseil consultatif et du Conseil national du Front Polisario. Il a été aussi question, selon l’agence de presse sahraouie, d’une visite de De Mistura à des établissements sociaux de l’État sahraoui. L’envoyé personnel onusien rencontrera, durant deux jours, les dirigeants sahraouis et écoutera leurs avis sur la question « de la reprise des négociations avec le Maroc et les moyens d’une relance constructive » du processus politique au Sahara occidental, après la reprise, octobre 2020, de la guerre entre l’armée de libération sahraouie (ALPS) et le Maroc, suite à la violation par l’armée marocaine du cessez le feu de 1991 de l’ONU.
SPS/R.I.

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