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PROJET D’HOPITAL DE 240 LITS À BOUMERDÈS : Après 15 ans de retard, le chantier enfin relancé

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Avec 15 ans de retards sur fond de conflit juridique entre l’entreprise réalisatrice italienne et la direction de la santé locale, le projet de 240 lits du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès a été relancé par les autorités locales. Les Boumerdèssois pourront enfin savourer le soulagement de voir ce chantier reprendre ses travaux. Le projet de l’hôpital de 240 lits de Boumerdès alimente toujours les débats dans la wilaya. Les habitants ne comprennent toujours pas comment un projet qui a consommé plus de 320 milliards de centimes n’a atteint que 30 % des travaux. Dimanche dernier, le wali, Yahia Yahiatène, qui effectuait une visite sur le site de ce chantier avec les responsables des directions concernées afin de s’enquérir des conditions de travail au niveau de ce projet durant cette crise sanitaire du nouveau coronavirus, a donné le coup d’envoi de relance du projet. Dans sa déclaration en marge de cette visite, le wali a souligné la relance du projet suite, a-t-il dit « au parachèvement des procédures de résiliation du contrat de la part de la direction de la santé de la wilaya avec l’entreprise italienne détentrice du projet, pour n’avoir pas obtempéré à l’ordre de poursuite des travaux », a-t-il expliqué, signalant l’octroi du projet à une entreprise de réalisation nationale, leader dans le domaine, suite à l’appel d’offres national lancé à cet effet. « Nous avons dépassé le conflit juridique né entre l’entreprise étrangère, détentrice du projet et la direction de la santé de la wilaya, en sa qualité de maître d’ouvrage, suite à l’arrêt des travaux de ce chantier », a-t-il ajouté, assurant que « nous sommes désormais engagés dans une nouvelle étape de ce projet d’importance ». Dans son exposé sur ce projet, la directrice des équipements publics de la wilaya, Saliha Ben Henaya, a imputé le retard accusé dans la relance de ce projet, dont le chantier a été arrêté à prés de 30 % de travaux, « aux procédures nécessitées pour l’attribution du marché et la désignation d’une nouvelle entreprise de réalisation, notamment ». Le contrat de l’entreprise italienne, chargée initialement de ce projet, a été « résilié pour non-respect des clauses du cahier des charges et le grand retard mis dans les travaux de réalisation, en dépit des efforts consentis par les autorités de la wilaya pour répondre à toutes les doléances de cette entreprise, concernant, notamment la réévaluation du coût du projet et le versement de ses dus », a-t-elle souligné. L’entreprise italienne en question a justifié son absence du chantier du projet par «l’impossibilité de poursuivre ses travaux au plan financier », en invoquant «une révision de son statut et une proposition de poursuite de ces travaux par une autre entreprise ». Un fait rejeté par les services concernés, car « en contradiction avec la loi relative aux marchés publics », est-il souligné. «Plusieurs facteurs ont concouru au retard accusé par ce projet », selon un rapport sur le projet présenté dernièrement par l’APW. Selon le rapport, ce projet a été inscrit à la réalisation en 2006, au titre du quinquennal 2005-2009, pour une enveloppe de 1,3 milliard de DA, portée à près de cinq milliards suite à la réévaluation de son coût. Cet établissement, qui sera construit sur cinq étages, englobera une dizaine de blocs opératoires destinés aux interventions chirurgicales de toutes sortes dans des spécialités dites de pointe et non disponibles actuellement à Boumerdès, telles que la neurochirurgie et la cardiologie interventionnelle, en plus de services médicaux divers. Selon les objectifs qui lui ont été fixés, la concrétisation de ce projet, en réalisation sur une assiette de cinq ha au centre-ville de Boumerdès, est de nature à réduire considérablement la pression au niveau des trois établissements hospitaliers actuellement opérationnels dans la wilaya, tout en diminuant les déplacements pénibles et coûteux des malades de la région vers les hôpitaux de wilayas voisines. L’entreprise nationale chargée de poursuivre les travaux bénéficie d’une bonne réputation en matière de BTP, disposant de moyens humains, techniques et financiers lui permettant de respecter les délais contractuels de réalisation estimés à 30 mois, ont souligné les autorités locales.
Hamid Mecheri

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