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Processus d’intégration dans l’industrie automobile nationale : OBG prévoit une dizaine d’années

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Le Gouvernement algérien est très soucieux pour le secteur de l’automobile. Son intérêt est porté sur la production manufacturière, suite à la mise en place de mesures visant à soutenir la croissance de ce secteur.

Le pays vise ainsi une production automobile locale de 500 000 unités dès 2019. Si l’objectif productif pourrait être atteint à la lumière du potentiel industriel en place, relever le taux d’intégration peut prendre des années, «une dizaine» comme prévu par une lecture d’Oxford Business Group. L’amélioration du taux d’intégration demeure comme l’objectif principal dans ce genre d’industrie, vu que plusieurs marques souhaitent venir investir dans le pays, la progression n’est pas terminée, et c’est pour cela que le secteur automobile algérien veut prouver réellement son existence sur la scène internationale.
En effet, l’arrivée des constructeurs d’automobile est importante, mais aussi, celle des sous-traitants, car cette industrie déteste l’éloignement de ses fournisseurs, et cela permettra notamment d’assurer une base solide pour le marché des véhicules. À cet égard, quatorze conventions de partenariat et de création d’entreprises ont été signées, récemment, entre plusieurs entreprises publiques, privées et étrangères, exerçant dans le domaine de la sous-traitance et de l’assemblage automobile… En plus des entreprises déjà présentes en Algérie (Renault, Hyundai, KIA, Volkswagen et SEAT), d´autres constructeurs automobiles prévoient de s’implanter sur le marché local. Parmi elles figurent le groupe français Peugeot qui a formé une joint-venture en novembre dernier avec trois partenaires locaux – Condor Electronics, Palpa Pro et l´Entreprise Nationale de Production des Machines-Outils, et ce, dans le but d´atteindre une capacité de production de 75 000 unités dans une future usine située près de la ville portuaire d´Oran.
Le gouvernement qui a fixé des quotas d’importations de véhicules en 2016, cela a provoqué une chute du nombre de véhicules finis importés de 417 913 en 2014 à moins de 20 000 en 2017. Puisque aucune licence d’importation n’avait été accordée l’année dernière, les importations de collections SKD (semi-knocked-down) et CKD (completely-knocked-down) assemblées localement ont doublé pour atteindre 1,8 milliard de dollars, selon des chiffres publiés par les services des Douanes en février, en raison de la hausse des capacités d’assemblage des usines algériennes.
Si l’industrie automobile locale semble donc se renforcer, plusieurs observateurs estiment que l’objectif du gouvernement de parvenir à 15% de production locale d’ici trois ans et 40% d’ici cinq ans est trop ambitieux. Alexandre Kateb, fondateur du cabinet de conseil Compétence Finance, a ainsi affirmé, à OBG l’an dernier, que l’établissement d’un écosystème intégré comprenant équipementiers, fournisseurs de pièces détachées et sous-traitants prendrait environ 10 ans. D’autres voix s’élèvent également pour noter que le modèle d’importation de pièces détachées pour un assemblage local revient en fait plus cher que l’importation de véhicules finis. Il existe cependant de possibles indications d’un relâchement des restrictions sur les importations cette année.

La High-tech comme avantage comparatif
Entre autres, l’assemblage et la production de pièces localement, ce sont des investissements accrus dans des produits à haute valeur ajoutée, notamment les systèmes d’exploitation nouvelle génération pour véhicules, constitue ainsi un fort potentiel de développement pour l’industrie automobile algérienne. Dans cette optique, le conseiller stratégique et technologique pour le projet Alger Smart City, Riad Hartani a déclaré à Oxford Business Group que : « ces nouveaux systèmes d’exploitation sont déjà en train de renouveler en profondeur l’industrie automobile, et dans un sens, ce n’est pas un problème pour l’Algérie de ne pas disposer à ce jour d’industrie automobile locale.»
Précisant dans ce sens: « concentrer les efforts sur les opportunités portées par ces nouveaux systèmes d’exploitation permettrait à l’Algérie de devenir l’un des premiers pays au monde à se positionner sur ce segment prometteur. »
« Si une telle stratégie suppose des progrès pour bâtir un écosystème favorable à l’essor des nouvelles technologies, elle contribuerait à une hausse significative des investissements étrangers, tout en attirant une expertise technologique hautement qualifiée », dira cet expert.
Mohamed Wali

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