Accueil ACTUALITÉ Prisonniers de Gdeim Izik : La Conasadh inquiète

Prisonniers de Gdeim Izik : La Conasadh inquiète

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La Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (Conasadh) a exprimé sa profonde préoccupation, quant à la situation actuelle des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik dans la prison marocaine d’El-Aarjat.

Dans un communiqué de presse publié hier, l’Organisation sahraouie des droits de l’Homme a condamné les mesures répressives prises par les autorités d’occupation marocaines contre les prisonniers sahraouis et leur transfert abusif, appelant à « mettre un terme aux pratiques de vengeance aveugle et châtiment cruel. » La Conasadh a lancé un appel à toutes les organisations internationales des droits de l’Homme à exercer des pressions sur l’occupant marocain afin de libérer immédiatement tous les prisonniers politiques et les militants sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines. « Le 31 août 2016, les prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik ont été abusivement transférés par l’autorité marocainede la prison de Salé-1 vers la prison locale d’El-Aarjat », a indiqué le communiqué. L’Organisation sahraouie a également ajouté que les prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik ont entamé vendredi une grève de la faim de 48 heures pour protester contre la détérioration de leurs conditions et réclamer le règlement de leur situation.
En novembre 2010, des affrontements ont éclaté au Sahara occidental occupé, lorsque les forces de sécurité marocaines ont démantelé un camp sahraoui à Gdeim Izik où des milliers de Sahraouis manifestaient pour des revendications sociales et économiques. Des centaines de Sahraouis ont été arrêtés, et 25 d’entre eux condamnés par un tribunal militaire à des lourdes peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité.
Les prisonniers politiques sahraouis avaient mené, plusieurs fois, des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération arbitraire et leur jugement inéquitable. Des organisations internationales, ainsi que les familles des prisonniers avaient, à maintes occasions, demandé un procès équitable, conformément au droit international dans ce dossier, puisqu’il s’agit de détenus politiques, rappelle-t-on. De son côté, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme avait exprimé son inquiétude face aux rapports attestant que les accusés sahraouis avaient été torturés et maltraités pendant leur détention provisoire. « Le recours aux tribunaux militaires ou d’exception pour juger des civils soulève de sérieux problèmes, quant à l’équité, l’impartialité et l’indépendance de l’appareil judiciaire », avait déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat onusien. Trois ans après le verdict du procès, la Cour de cassation marocaine a ordonné la tenue d’un nouveau procès devant une juridiction civile.

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