Par Hafidh A. Settar
Et pour cause. Hier, premier jour de printemps.
Je guettais depuis l’an passé à la même date. Comme je l’ai fait l’an d’avant et celui d’avant encore et celui qui l’a précédé. ça fait déjà un bail !
Je guettais quoi ? Mais le printemps, pardi !
Ses lumières chatoyantes, sa magie coloriée, ses senteurs paradisiaques et son doux soleil qui réchauffe l’esprit -et surtout les cœurs, tiens, je le dis !-
Vous en êtes vous déjà grisés au parfum de la rose veloutée ou campagnard, celui du bleuet dans les vastes champs fleuris de mille couleurs ?
Avez-vous suivi la douce farandole de l’abeille butinant les fleurs du verger prégnant de toutes les saveurs ?
De ces petits délices de la vie qui faisaient… la vie. Mais qu’on ne vit plus !
Hier, c’était maussade et matinal, j’eus beau scruter, sentir et pavoiser : je ne trouvais point trace de ce printemps qui subjuguait naguère.
Y a pas à dire : la belle saison s’est enlaidie… quand le cœur des hommes est devenu laideur.
Vague à l’âme !
H. A. S.