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POUR COMBLER LE DÉFICIT FINANCIER DE LA CNR : Le Fonds national d’investissement mis à contribution dans le PLF-2019

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Telle est la solution, entre autres, proposée par le gouvernement pour un problème qui le préoccupe au plus haut point, notamment celui de répondre aux besoins en argent de milliers de retraités algériens. Compte tenu, en effet, des difficultés qui pénalisent la Caisse nationale des retraites (CNR), dont les soldes du bilan affichent des déficits laissant craindre une pure faillite du système de retraite, les pouvoirs publics ont introduit, dans le projet de la loi de Finances pour 2019, une nouvelle disposition pour combler le découvert de la caisse.
En effet ; le PLF-2019 prévoit d’accorder à la CNR la latitude de contracter un crédit à taux bonifié auprès du Fonds national d’investissements (FNI). Ainsi, une autorisation d’octroi des prêts à long terme à taux bonifiés à la CNR est inscrite dans la rubrique « Dispositions diverses », où il est encore mentionné que ces prêts à long terme peuvent être, le cas échéant, accordés pour une durée de 40 ans dont un différé de 20 ans.
Cette nouvelle disposition, qui intervient à l’appui d’autres mesures visant l’atteinte de l’équilibre financier de la CNR à terme, ainsi que l’amélioration de la couverture financière du système national des retraites, a été envisagée en soutien aux capacités de la CNR pour la liquidation des retraites.

Les départs massifs à la retraite aggravent le déficit
Devant l’impossibilité pour la CNR de maintenir un équilibre devant lui permettre d’assurer le versement des pensions de retraite, l’état avait mis en branle un mécanisme dit la subvention d’équilibre exceptionnelle et la contribution de solidarité, prélevée à hauteur de 1% sur les opérations d’importation de marchandises. Une solution qui va dans le sens de tirer cette caisse de la faillite qui la menaçait. Cette mesure de subvention d’équilibre autorisait le trésor public à accorder 500 milliards de dinars à la Caisse nationale des retraites (CNR) pour pouvoir honorer les pensions des retraités pour les mois de mai et juin de cette année.
Nonobstant, les difficultés de la caisse n’ont eu de cesse de se compliquer face aux dépenses qui dépassent les
1 200 milliards de dinars avec un niveau de cotisations ne dépassant pas les 600 milliards de dinars, soit un déficit de 50%, et une évolution annuelle du taux des cotisations à la sécurité sociale juste de 2%.
En réalité, ce déficit tires ses origines d’un contexte marqué par une conjoncture économique difficile, l’accroissement de l’espérance de vie et l’évolution démographique. à cela s’ajoute la non-déclaration ou la sous-déclaration des employés par leurs employeurs.
De plus, ce déficit s’est nettement aggravé par les dépenses absorbées par les départs à la retraite avant l’âge légal de 60 ans, qui se sont accélérés ces dernières années et constituant 80% du déficit, soit 400 milliards de dinars. Il y a aussi le problème des bas salaires bas qui se traduisent par des cotisations moindres à la CNR.
Zacharie S. Loutari

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