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Necib éclaboussé par un scandale du foncier agricole

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C’est une véritable charge accablante que vient de recevoir le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, accusé par l’Association algérienne de lutte contre la corruption (Aalcc), d’avoir permis à ses proches, parmi lesquels son fils, de «bénéficier de terres agricoles» dans la wilaya de Khenchela, selon une information rapportée, hier, par le site TSA «Tout sur l’Algérie».

L’Aalcc citée par la même source, ajoute que les faits liés à cette accusation remontent au 25 septembre 2014, lorsque H. Necib avait effectué une visite officielle d’inspection et de travail dans cette wilaya. À cette occasion, des documents portant deux décisions d’octroi d’« excellentes terres agricoles» d’une superficie de 15 hectares chacune, ont été signés et enregistrés le jour même par les services compétents de la direction des Domaines de cette wilaya, révèle l’Aalcc qui affirme l’«authenticité» des actes dont elle détient des copies, toujours selon TSA. L’Association que dirige Djilali Hadjadj connue pour ses révélations fracassantes sur les affaires de corruption en Algérie, précise d’après la même source, que ces terrains à vocation agricoles sont situés au niveau de la commune de M’Toussa, à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville de Khenchela. Les mêmes divulgations dont l’Aalcc porte directement le chapeau au premier responsable du département des Ressources en eau, explique qu’il s’agit plus précisément d’un «acte de concession» dont une décision est établie au profit du fils du ministre, âgé de 21 ans, et une seconde au bénéfice d’une autre personne proche de son entourage familial, âgée de 53 ans et détenant le même nom, écrit TSA. Plus loin encore, l’Aalcc estime qu’il est inconcevable et même « grave» que des terres agricoles qui représentent un bien foncier de l’État, puissent être «attribuées à des personnes extérieures à la région et à la wilaya, et même étrangères au domaine agricole», selon la même source.
Par ailleurs, l’Association du D. Hadjadj regrette que des paysans de cette région soient «exclus» des terres qu’il exploitent pourtant à des fins agricoles depuis 16 ans, et ajoute que ces mêmes agriculteurs ont déjà dénoncé cet état de fait, en relevant notamment un « déni dont ils sont victimes…» à travers un écrit qu’ils ont remis aux autorités locales et aux services de sécurité, rapporte la même source. Dans un entretien accordé à TSA, Djilali Hadjadj est revenu sur le « bien fondé » des charges portées sur le dos de Hocine Necib. Pour lui, ce n’est pas tant le fait qu’un fils d’un ministre puisse bénéficier d’un bien qui dérange, mais celui de récupérer «des décisions lors d’une visite officielle», ce qui va à l’encontre de «l’éthique et la morale» d’un haut responsable du gouvernement, a-t-il relevé. Pour étayer ses dires, D. Hadjadj se réfère à la législation en vigueur qui régit la prévention et la lutte contre la corruption, dont la bataille contre ce phénomène constitue pour l’Aalcc, le fer de lance de son combat. Le deuxième point qui motive l’accusation, concerne l’exclusion des paysans de cette région, au « moment où ils allaient récupérer des décisions définitives d’attribution », a-t-il précisé, en qualifiant ce précédent de «grave dérive».
Farid Guellil

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