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Procès Sonatrach I : report du verdict

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Le feuilleton de l’affaire Sonatrach I qui a défrayé la chronique judiciaire depuis son ouverture le 15 mars dernier, par le tribunal criminel près la Cour d’Alger, n’en finit pas désormais. Et pour cause. Le procès a connu son premier report pour une séance qui s’est tenue le 8 avril dernier, lors de laquelle le juge avait annoncé de rendre son jugement, pour hier, le 22 avril. Aussitôt cette troisième séance ouverte, le juge a prononcé le report du verdit pour le 29 avril prochain.
Durant cette audience passée en un laps de temps, le juge Bensalem Abderezak, président de la séance s’est présenté au tribunal, et a annoncé l’ajournement du verdict devant les principaux accusés dans cette affaire. Il s’agit de Mohamed Meziane, ex-P-DG de la compagnie pétrolière nationale et Boumediene Belkacem, ancien vice-président du Groupe chargé des activités en amont. À signaler que les deux personnes inculpées sont en détention provisoire depuis 2010. Lors de la séance précédente, soit le 8 avril dernier, le procureur général a requis contres les deux prévenus, cinq ans de prison ferme assortie d’une amende qui s’élève à 122 millions de DA. Un report qui renseigne à plus d’un titre sur la complexité de l’affaire qui concerne une vaste opération de corruption qui s’étend sur plusieurs ramifications. Par ailleurs, il y’a lieu de rappeler, aussi, que les deux accusés sont poursuivis pour «violation de la législation régissant les mouvements des capitaux et infraction aux changes », et «passation douteuse d’un marché public qui concerne l’importation de tubes pour gazoducs», dont le montant de la transaction s’élève à 126 millions de dollars. Ils étaient accusés d’avoir reçu des pots-de-vin en contrepartie de ce marché passé avec la société étrangère «Schlumberger», spécialisée dans le forage de puits d’hydrocarbures. Le deuxième volet de l’accusation porte sur plusieurs autres griefs retenus à l’encontre de Mohamed Meziane et Bensalem Abderezak, en compagnie de 17 autres inculpés. Il s’agit de « constitution d’association de malfaiteurs, trafic d’influence, blanchiment d’argent, transfert illicite de devise etc.» Lors de la deuxième séance d’ouverture du procès, les avocats du collectif de la défense ont récusé le procès-verbal du dossier d’accusation monté par la direction des Douanes, considéré de «faux ». Tout au long des plaidoiries, la défense a tenté, mais en vain, d’amener le juge du tribunal criminel d’annuler les poursuites judiciaires portées à l’encontre de leurs clients. Le juge est resté inébranlable devant l’insistance des robes noires. À la levée de l’audience qui a duré plus de 12 heures, le représentant du ministère public a rendu son réquisitoire, celui cité en haut.
F. G.

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