Même après l’annonce, samedi dernier, par l’Arabie saoudite de la reprise de ses exportations de brut via le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, Yémen, après une suspension qui a duré près de dix jours, les prix du baril de l’or noir continuent d’enregistrer des hausses sensibles. Hier, la hausse a été estimée à 86 cents par rapport, à vendredi dernier, pour le baril de Brent, lequel a été vendu, à 74,07 dollars sur l’International Exchange (ICE), pour livraison d’octobre.
La tendance haussière étant essentiellement due aux conséquences des sanctions des Etats-Unis contre l’Iran, dont l’absence de près d’un million de barils par jour, sur le marché international, et avec l’entrée de la première étape des sanctions, aujourd’hui, les marchés, selon des experts se focalisent plus sur la seconde, qui prendra effet dès octobre prochain et concernera particulièrement les produits pétroliers. Après le recul enregistré du prix de l’or noir, juillet dernier, les prix du baril de pétrole marquent des hausses, depuis, pour atteindre, hier, les 74,07 dollars, pour le Brent, réagissant aux facteurs principalement sur les sanctions américaines contre l’Iran . La Chine qui sans nul doute fera fi de la décision de la Maison Blanche, comme de ses menaces à l’encontre des pays qui persisteront à s’alimenter en pétrole iranien, continuera de s’alimenter du brut iranien, ce qui permettra le maintien sur le marché international de l’or noir, une partie des extractions, d’un des membres de l’Opep, l’Iran, en l’occurrence. Sur le marché asiatique, le cours de l’or noir a marqué, hier, une tendance haussière gagnant 16 cents pour le baril de référence américaine du brut pour livraison en septembre, pour se fixer à 68,65 $, hier, dans les échanges électroniques en Asie et une hausse de 2cents, pour atteindre les 73,23 $, pour le baril de Brent, référence européenne pour livraison en octobre. Il faut noter que les cours avaient enregistré un recul la semaine dernière, en raison notamment des craintes de surabondance de l’offre américaine, après une hausse surprise de ses stocks de brut notamment et des informations sur un éventuel durcissement des sanctions commerciales américaines contre la Chine. Des experts avancent par ailleurs, que la guerre commerciale entre Les Etats-Unis et la Chine, « commence à avoir des conséquences » notamment sur les industries des deux pays ainsi que sur les échanges mondiaux, ce qui « pourrait à terme peser sur la demande d’or noir » soulignent-ils. Concernant l’accord des pays exportateurs de pétrole membres de l’OPEP et de ses dix partenaires, non membres du cartel, la réduction du niveau de production a atteint, selon l’organisation, un seuil de conformité de 121%, juin dernier. Le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’OPEP et non OPEP (JMMC) a prévu de se réunir à Alger, les 22 et 23 septembre prochain, afin d’examiner les niveaux d’approvisionnement du marché, après la prise de décision de juin dernier de revoir à la hausse les quotas des producteurs. Cette réunion est la 10e que tiendront les membres du JMMC, et qui coïncidera, avec le second anniversaire de l’Accord d’Alger, conclu en 2016, entre les membres et non membres de l’OPEP sur la réduction des niveaux de production de l’or noir.
Karima B.
