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LE SOMMET UE-UA S’OUVRE AUJOURD’HUI À BRUXELLES : Une opportunité pour rééquilibrer un partenariat avantageux pour les deux parties

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Bruxelles accueillera, aujourd’hui et demain, le sixième sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine, sous le thème « Afrique et Europe, deux Continents avec une vision commune d’ici 2030 ». Un Sommet qui intervient sur fond des mutations dans les rapports internationaux et de la volonté, notamment africaine, de revoir les bases sur lesquelles le partenariat UE-UA s’est édifié, pénalisant d’une manière effective une dynamique pour un partenariat avantageux pour les deux parties, et non seulement, fort est de le constater, pour la partie Nord de la mer Méditerranéenne. Le sommet, qui se tiendra en présentiel dans la capitale belge, constituera, selon l’UE, « une occasion unique de jeter les bases d’un partenariat renouvelé et approfondi » entre l’UA et l’UE qui, selon le site de l’UE, devra «  bénéficier d’un engagement politique au plus haut niveau fondé sur la confiance et une compréhension claire de nos intérêts mutuels » précise la même source. La veille de la tenue du Sommet de Bruxelles qui se déroule au moment de la présidence de l’UE par la France et du Sénégal pour l’UA, a été précédé par le déplacement de la présidente de la Commission européenne, Mme Von Der Leyen, au Sénégal, le 10 février dernier, après avoir été, la veille, au royaume marocain.
Si le chef de l’État français, Emmanuel Macron, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, à propos de ce sommet, avait indiqué qu’il verra un « new deal économique et financier avec l’Afrique », plaidant pour le déploiement « d’un agenda en matière d’éducation, de santé et de climat à la hauteur des enjeux de l’Afrique », la présidente de la Commission européenne a, de son côté, présenté , lors de sa visite de travail à Dakar, la nouvelle stratégie européenne d’investissements: « Global Gateway », indiquant qu’ « aujourd’hui, je suis fière d’annoncer plus de 150 milliards d’euros par le programme Afrique-Europe; c’est le tout premier plan régional sous Global Gateway » plan qui, sur fond des tensions entre les grandes puissance, ambitionne à être une riposte à la présence économique en force de la Chine sur le Continent et les Nouvelles routes de la soie tracées par Pékin.
Pour ne citer que ces questions, il est à se demander comment les deux parties devront dégager une vision commune, à l’horizon 2030, alors que les priorités en matière notamment de partenariat avec les parties et les regroupements étrangers sont dictés par les priorités pour se maintenir encore au rang de puissance économique, s’agissant de l’UE, et des priorités, en matière de besoins, des attentes et des défis à relever, pour assurer un développement socio-économique durable, en ce qui concerne l’Afrique. Les dirigeants européens et africains qui devraient, durant ces deux jours, selon la même source, débattre de la manière dont les deux Continents peuvent renforcer leur partenariat, notamment en matière de prospérité, dans un moment marquant deux années de pandémie sanitaire de la Covid-19 qui a impacté considérablement le Continent africain, qui accuse le taux le plus bas et très faible taux de vaccination au monde, en raison de la mobilisation des milliards de doses de vaccins dans les pays riches, et le prix très élevé du vaccin, notamment européens et occidentaux.
Le sommet de Bruxelles portera aussi sur les défis mondiaux, tels que les changements climatiques, dont les pays du sud souffrent le plus de ses conséquences dramatiques : sècheresse, exodes, pollution, surface agricole en recul drastique… etc. que les pays de la sphère nord, dont l’UE fait partie des principaux responsables de ce désastre planétaire. Aussi, il sera question de thèmes incontournables, dans ce type de rencontre entre dirigeants, qui seront au menu des travaux du sommet, par la tenue de tables rondes de discussions autour de thèmes, tels que la Paix, sécurité et gouvernance, les questions des opérations militaires au Sahel, notamment de la France, sujet de vives tensions entre Paris et Bamako, Mali… ainsi qu’une table ronde dédiée à la question des changements anticonstitutionnels dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest devraient être discutées également.
Le financement de la croissance, les investissements annoncés par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, notamment via « la stratégie Global Gateway », soutien au secteur privé et de l’intégration économique, la migration, l’agriculture et le développement durable en plus d’une table ronde sur la transition énergétique et la connectivité numérique et logistique seront le thème de discussions de la dernière table ronde.
Karima B.

PARTICIPATION DE LA RASD AU SOMMET DE BRUXELLES
« L’État sahraoui, une réalité nationale, continentale et internationale irréversible »
Le membre du secrétariat national du Front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne (UE), Oubbi Bouchraya El Bachir, a affirmé, hier, que la participation de la République sahraouie au sommet de partenariat UE-Union-africaine (UA) confirme encore une fois, que « l’Etat sahraoui est une réalité nationale, continentale et internationale irréversible ». Indiquant que la délégation sahraouie participe, pour la deuxième fois à la réunion UE/UA, après le sommet tenu à Abidjan, les 29 et 30 novembre 2017, la présence de responsables de la RASD, aujourd’hui et demain aux travaux du Sommet de Bruxelles, est une évidence, car, rappelle le diplomate sahraoui « la RASD est membre fondateur de l’UA, jouissant de tous les droits et devoirs comme tout autre membre » a-t-il précisé. Soulignant que la participation de l’État sahraoui à ce rendez-vous de l’UE et L’UA, à Bruxelles, « revêt une importance symbolique et morale pour le peuple sahraoui et ses amis de par le monde », le membre du secrétariat national du Front Polisario Oubbi Bouchraya, indique qu’elle a aussi « une importance politique » pour réaffirmer « que l’État sahraoui est une réalité nationale, continentale et internationale irréversible » a-t-il déclaré, hier, à l’APS. Sur le plan juridique, notamment pour ce qui est des richesses naturelles, M. Oubbi Bouchraya a soutenu que la présence de la RASD à ce Sommet constitue un coup sévère assené aux projets de l’UE qui tente de contourner la souveraineté du peuple sahraoui en poursuivant la spoliation de ses richesses avec l’occupant marocain. Il a relevé que la présence du président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali à ce sommet, montre en cette circonstance et après la reprise de la lutte armée entre le Maroc et le Front Polisario, « un message de détermination et de résilience de la direction sahraouie attachée à la souveraineté nationale » en œuvrant, poursuit le diplomate «  à renforcer la présence diplomatique sahraouie».
K. B.

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