Épisodiquement, dans le long et paisible écoulement des siècles, le culte du veau d’Or revient en force pour s’insinuer dans la société des hommes. Le veau d’or n’est pas uniquement le vœu de richesse des hommes, mais la volonté d’en amasser toujours plus, quitte à corrompre leur âme.
Le dieu Mammon s’est littéralement installé même dans l’esprit du plus fainéant des gens. On n’accomplit aucun travail digne d’être fourni, mais on fait toutes les manigances imaginables pour mettre la main sur les richesses. Rapidement. Même en vendant du vent. Car; concernant le vent, il y a à dire et à redire.
Travailleur sans génie du tertiaire, on voit comment Monsieur-Tout-le- Monde glisse de chaise en chaise, avec l’agilité d’un furet, pour faire banco, en vendant, chemin faisant, du vent, de la parlotte, des promesses et des illusions. Vendeurs de vent ressemblant aux consommateurs. Bourreaux et victimes s’assemblant dans cette kermesse de Mammon, liés par le gain et la cupidité. Des gens pareils, on en rencontre à tous les tournants de rues, à tous les espaces, en ville plus qu’en campagne, où la valeur du travail demeure, heureusement, intacte.
F. O.