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LE LAIT EN SACHET EST VENDU À 30 DINARS : Quand l’informel dicte sa loi

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Les mesures prises par les autorités concernant l’approvisionnement de lait et la lutte contre la spéculation ne semblent pas suffire, car la pénurie de cette matière persiste, notamment en ce mois de Ramadhan, où la demande sur ce produit augmente.
Devant les magasins et les points de ventes qui se comptent sur les doigts d’une main, on observe chaque jours de bon matin des chaînes interminables de citoyens pour acheter un sachet de lait dont le prix a grimpé chez certains sans justification à 30 DA alors qu’il est fixé à 25da. Effectivement, il semblerait que certains commerçants, maillons de la chaîne des producteurs et distributeurs, n’ont pas attendu les hausses de leur marge bénéficiaire, et ils se sont précipités à fixer arbitrairement leurs prix des sachets de lait pasteurisé ou de vache passé de 50 DA à 60 DA. Et ce en l’absence de contrôle rigoureux de la part des agents du département de Kamel Rezig contre les pratiques commerciales frauduleuses et de l’informel. Dans ce cadre, et afin d’assurer une couverture totale de ce produit sur le territoire national, tout en luttant contre la spéculation, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a présenté «une communication afférente aux modalités de prise en charge des décisions de monsieur le président de la République, prises lors de la réunion du Conseil des ministres, mercredi passé, relatives à l’augmentation des marges bénéficiaires des différents intervenants dans la production, la distribution et la commercialisation du lait pasteurisé conditionné en sachets, tout en maintenant le prix de vente au consommateur à 25 da/litre». Il a également été examiné « les modalités de mise en œuvre de la nouvelle cartographie de distribution de la poudre de lait et du lait subventionné afin d’améliorer l’approvisionnement de l’ensemble des communes du pays en ce produit », a précisé un communiqué du Premier ministère.
Il est à noter que, selon le président de la Fédération nationale des distributeurs de lait, Farid Oulmi, la marge bénéficiaire demeurait à 0,90 centimes/sachet depuis 2001 inchangée, depuis. Pour lui, la faible marge bénéficiaire est à l’origine des maux et tensions sur la distribution du lait, relevant qu’elle ne correspondait pas aux coûts et charges supportés par le distributeur. « L’absence de laiteries dans certaines wilayas, engendrait des coûts de transport supplémentaires. Le distributeur est contraint de parcourir entre 200 et 250 km pour parvenir à distribuer sa marchandise », a fait savoir, la semaine passée, Oulmi. Il a ajouté que «si cette décision était appliquée rapidement sur le terrain, le problème de la distribution sera réglé», a-t-il assuré.
De son côté, le directeur de la réglementation des marchés, des activités et des professions réglementées au ministère du Commerce, Ahmed Mokrani, a révélé que les dispositions du décret exécutif 01-50 portant la fixation du prix du lait pasteurisé et conditionné en sachet à la production et aux différents stades de la distribution sera amendé, sur instructions du président de la République. Dans une déclaration à la Radio nationale, le même responsable a souligné l’élaboration d’un texte exécutif avec l’implication des ministères de l’Agriculture et des Finances afin de saisir le Secrétariat général du Gouvernement pour qu’il devienne effectif en tant que texte exécutif, après sa publication au Journal officiel, estimant que cela sera fait dans un délai urgent.
Afin d’assurer une couverture complète au niveau national avec l’approvisionnement en lait, Ahmed Mokrani a mis l’accent sur une révision du plan de distribution, ainsi que l’intégration de toutes les laiteries qui n’étaient pas impliquées dans le système de distribution, qui comprendra, dit-il, selon une nouvelle approche, l’intégration de grands espaces commerciaux. Il est à rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé, lors du dernier Conseil des ministres, d’augmenter la marge bénéficiaire d’un dinar par litre du lait pour les usines et de deux dinars pour les distributeurs.
Sarah Oub.

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