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La recherche scientifique peine à atteindre les autres secteurs : 99% des chercheurs dans l’enseignement supérieur

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La recherche scientifique a du mal à dépasser le seuil de l’université en Algérie. « Pour ne pas dire inexistante, la recherche scientifique est, en effet, très réduite dans les autres secteurs socio-économiques». C’est ce que révèle le directeur général de la Recherche scientifique et du Développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur, Aourag Hafidh. S’exprimant, hier, au forum de la sûreté nationale à Alger sur le thème de la recherche scientifique dans la sécurité nationale, réalité et perspectives, il indique que 99% des chercheurs sont dans le secteur de l’enseignement supérieur, alors que 1% seulement sont déployés dans les autres secteurs socio-économiques. Aourag estime que l’université est le QG de formation du savoir faire, alors que les structures socio-économiques ont le rôle de transformer ce savoir faire. Pour l’invité du forum de la sûreté, il est temps que cette tendance soit inversée pour que les autres secteurs s’investissent dans la recherche scientifique, d’autant plus, ajoute-t-il, que la donne économique actuelle exige ce renversement de situation. «Nous devons restructurer la recherche dans les autres secteurs », recommande-t-il dans le même cadre d’idée. Aourag ajoute, en outre, que le financement de la recherche doit se faire de manière objective et non pas irrationnelle. De plus, « il est convenable de mettre en place un écosystème dédié au développement technologique», propose le directeur de la recherche scientifique. L’intervenant soulève, à la même occasion, un autre problème qui est la masse critique de la ressource humaine. Il expliquera, à ce propos, que l’Algérie n’a pas encore atteint cet objectif, puisque il y a seulement 850 chercheurs pour chaque un million d’habitants. Aourag précise que c’est loin des normes ou il est sensé avoir plus de 1000 chercheurs pour un million d’habitants. C’est un problème que nous devons également surmonter, soulève encore le conférencier. S’agissant, par ailleurs, du rôle de la recherche scientifique dans la sécurité nationale, celui-ci est selon Hafid Aourag visible dans plusieurs domaines. Il citera dans ce contexte la lutte contre la cybercriminalité ou la recherche scientifique apporte son soutien. Il évoquera aussi la problématique des accidents de la route. Beaucoup d’études ont été faites dans ce domaine, souligne-t-il, ajoutant qu’il y a possibilité de renforcer le contrôle sur les routes, mais aussi, les stades où le taux de violence est très élevé à travers les drones qui sont aujourd’hui une révolution dans le transfert de l’image et du son à temps réel. Aussi, dans le domaine de la police scientifique Aourag explique qu’il s’agit là, de répondre à un besoin pour la lutte contre le crime en insistant sur l’image et le son. Le domaine des télécoms a également fait ses preuves, notamment à l’arrivée de la 3G et prochainement de la 4G. Pour ce qui est des objectifs tracés de la direction de recherche, il y a une volonté d’atteindre les standards internationaux dans le domaine de la technologie numérique, révèle d’autre part le premier responsable de cette structure. Il a jouté à ce titre qu’il s’agit aussi d’encourager la créativité à travers la recherche.
Ania Nait Chalal

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