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La firme américaine compte investir 250 millions de dollars : Blumberg Grain à la conquête du marché algérien des céréales

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Blumberg Grain, leader mondial dans le domaine de la sécurité alimentaire, a fait des propositions concrètes à l’Algérie.

Il compte mettre le paquet dans l’un des segments les plus fragiles dans ce secteur stratégique, à savoir le stockage des produits agricoles. Ce groupe a mis en avant son savoir-faire dans la réalisation d’entrepôts de stockage de blé. Blumberg Grain promet de réduire les pertes, qui sont actuellement de l’ordre de 35% à moins de 5%. Une telle performance permettra à l’Algérie d’économiser 119 millions de dollars par an a indiqué une source proche de l’entreprise américaine. En ces temps de vaches maigres, économiser un tel montant est plus important eu égard à la conjoncture de crise financière à laquelle fait face actuellement l’Algérie.
L’offre de service faite par la firme américaine n’est pas tombée du ciel, dans la mesure où la stratégie tracée par l’Algérie vise à consolider justement sa production céréalière à même d’assurer son autosuffisance alimentaire dans les prochaines années. Blumberge Grain a loué son expérience avérée dans le domaine, avant de préconiser, par la suite, les solutions idoines qu’il faudrait apporter à travers tout le processus de la production céréalière nationale. Après avoir dressé l’état des lieux, le groupe américain a énuméré les points noirs et les avantages qui se présentent au secteur. Les propositions faites viennent en réponse à la stratégie nationale qui tend à garantir sa sécurité alimentaire.
Ainsi, dans un long document explicatif, Blumberg Grain a relevé un certain nombre de manquements et de contraintes qui freinent le développement de cette filière. Rendement insignifiant dans la production du blé dans ses deux types dur et tendre, mauvaises conditions de stockage, pertes importantes dans le volume de la récolte et gaspillages tous azimuts dans les segments de la distribution et de la consommation. Telle que présentée par les chiffres, la production céréalière connaît des flottements et enregistre des écarts interannuels en matière de rendement. Même si la tendance de la production est à la hausse, comme le montre la moyenne annuelle des 7 dernières années (42 millions de quintaux), ce qui représente le double du volume enregistré lors de la décennie 80-90, il n’en demeure pas moins que les intervalles productifs sont un indice peu rassurant. Blumberg Grain en veut pour exemple, les 33 millions de qx enregistrés en 2015 au lieu des 40 millions attendus. Autre indice souligné par le groupe américain et qui fait que la production céréalière nationale soit insuffisante, est le fort taux de la croissance démographique dans le pays. Pour résoudre ces problématiques, ce groupe a préconisé la mise en place d’«un programme ambitieux de modernisation de la filière céréales».
Ce programme consiste en un ensemble de solutions à apporter sur les volets technique et économique. Pour le premier, Blumberg Grain parle d’un «package technologique» qui compte 4 solutions sur lesquelles repose le développement de la filière céréalière. Il s’agira d’abord de faire appel aux techniques technologiques modernes pour pouvoir sélectionner les semences à rendement élevé et les mieux adaptées aux spécificités climatiques du pays, ceci d’un côté. De l’autre, il faudrait se focaliser sur une «mécanisation plus importante» à mettre en place pour traiter du volet pédoclimatique. En troisième lieu, le groupe préconise une «utilisation intensive» des produits biologiques, phytosanitaires ainsi que la fertilisation, à même d’optimiser le rendement. Enfin, il conviendrait de mettre en place une «irrigation d’appoint», idoine notamment aux conditions de sécheresse et au phénomène du réchauffement climatique. Ceci, à même de permettre une réduction maximale des écarts interannuels du rendement. Quant aux solutions dans le domaine économique, elles visent à lutter contre le phénomène du gaspillage et des pertes de la production, aussi bien en amont qu’en aval. En effet, selon Blumberg Grain, l’Algérie perd 40 millions US $ par an dans la consommation du pain, sachant que ce produit subventionné par l’État est fortement convoité par les citoyens. Ainsi, augmenter le prix du pain tout en préservant le pouvoir d’achat des couches défavorisées et améliorer la qualité de ce produit pourraient mettre fin à cette gabegie. S’agissant de la seconde solution d’ordre économique, le groupe américain a estimé que les conditions de stockage sont un maillon faible dans la chaîne de production. Ainsi, l’Algérie perd annuellement 35% de son volume productif après la post-récolte. D’autre part, ce problème engendre un manque à gagner pour le cultivateur estimé à
28 350 DA (258 US$) pour un hectare de blé dur et à 25 200 DA (229 US$) pour un hectare de blé tendre, apprend ce groupe international. à ce titre, Blumberg Grain compte mettre en œuvre son expérience et sa maitrise technologique à même de pouvoir investir 250 millions de dollars pour la réalisation de silos de stockage horizontaux. Ce moyen, permettrait «une gestion parcimonieuse, rigoureuse, et transparente des stocks et des transactions ainsi qu’une traçabilité du produit», selon cette firme. En pratique, il sera question de mettre en place un «centre de contrôle et de commande», lequel, truffé des dernières solutions technologiques, permet une gestion moderne à distance des installations.
Hacène Nait Amara

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