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ISSAD MABROUK, PRÉSIDENT DU SNM : « Les problèmes politiques ne se règlent pas par voie de la justice ! »

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Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Issad Mabrouk, estime que la nécessité aujourd’hui de donner la priorité à l’intérêt de l’Algérie nous impose de renoncer à beaucoup de convictions, d’idée, et « parfois de privilèges ». Mabrouk, s’exprimait hier lors des assises des « Forces nationales de réforme », comme initiative lancée officiellement à l’hôtel El-Aurassi, en présence de beaucoup de représentants de partis politiques et de syndicats et associations de la société civile. Il a affirmé qu’il avait hésité un instant, quand il a reçu l’invitation, avant de venir, mais, « quand j’ai su que l’objectif est de sauver l’Algérie, j’ai accepté. Malgré que je sois un représentant de syndicat des magistrats qui ne doit pas assister à de telles rencontres avec les partis politiques pour éviter toute interprétation malsaine. Cependant le devoir nous impose parfois de renoncer à certaines convictions pour un objectif suprême ».
Il a estimé que « les problèmes du pays doivent être traités avec objectivité et sagesse. « Tout le monde, pouvoir, opposition, peuple, Hirak, qui ne sont pas contents de la situation de pays », a-t-il cité, regrettant que « durant les décennies dernières, il n’y a jamais existé une volonté réelle pour l’indépendance de la Justice ». Il a estimé qu’il est nécessaire aujourd’hui de mener une réelle réflexion : « que voulons-nous exactement de la justice? ».
Il a appelé ainsi à « éloigner la Justice des querelles politiques » : « les problèmes politiques ne se règlent pas par voie de la Justice. La justice n’est pas de ses compétences de trouver des solutions aux problèmes politiques. La justice règle uniquement les problèmes d’ordres pénal et criminel ». « Si ce n’est le Hirak, personne ne saura où seront-nous aujourd’hui », a-t-il indiqué, donnant l’exemple de SNM qui, si ce n’est le Hirak, il ne verra jamais le jour. Cependant, il a considéré que le Hirak est devenu aujourd’hui « un champ de bataille », et le pouvoir devrait ainsi ouvrir un dialogue pour « s’entendre les uns les autres et trouver un terrain d’entente, car il s’agit avant tout d’Algériens ».
« La société doit définir ce qu’elle veut exactement: soit continuer à bâtir un Etat d’institutions, soit rester empêtré dans les crises, et au lieu de s’alterner sur le pouvoir, on s’alternera sur les prisons », a-t-il prévenu.
Hamid Mecheri

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