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Insuffisance rénale : 30% des algériens en souffrent

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Près de 13 millions d’algériens souffrent de l’insuffisance rénale, soit 30% de la composante totale de la population. Un chiffre révélé, hier à Alger, par le président de la FNIR (Fédération nationale des insuffisants rénaux), Dr. Mustapha Boukheloua.
Invité du forum du quotidien « El Moudjahid », tenu hier, le premier responsable de la FNIR a annoncé que, presque, le tiers de la population algérienne est atteint par l’insuffisance rénale. En effet, plus de 22000 insuffisants rénaux suivent des séances régulières d’hémodialyse au niveau de 314 centres à travers le pays, tandis que 700 autres optent pour la dialyse péritonéale, faite à domicile.
Selon le Dr Mustapha Boukheloua, le taux des insuffisants rénaux a, terriblement, augmenté durant les trente dernières années, notamment lors de la décennie noire. Dans ce contexte, il a évoqué les provocateurs principaux de cette maladie, à l’instar du stress psychique et des complications du diabète et de l’hypertension artérielle, et parfois des malformations congénitales. En outre, le Dr Boukheloua a fait savoir que la prise en charge des insuffisants rénaux a enregistré énormément de progrès sur le plan matériel, médical, administratif et financier. En revanche, il a reconnu que cette prise en charge souffre toujours de certains manques, notamment en termes de formation continue, ajoutant que les machines d’hémodialyse nécessitent une main d’œuvre qualifiée afin d’assurer une maintenance de qualité, durant les séances. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance du dépistage au niveau des établissements scolaires, ce pour détecter les enfants susceptibles d’être atteints par l’insuffisance rénale, pour ensuite, assurer un suivi médical nécessaire, et par conséquent, éviter à l’enfant des complications le conduisant aux séances d’hémodialyse. Pour conclure, il a affirmé que la guérison de l’insuffisance rénale se trouve dans la prévention, et dans le pire des cas, par la greffe de reins, à partir d’un homme vivant ou d’un cadavre.

L’institut national du rein… Un projet tant attendu!
De son côté, le porte parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR), le Dr. Mohamed Boukhors, a remis en question la mise en œuvre de l’Institut national du rein, implanté à Blida. En fait, il s’agit d’un projet lancé en 2001 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Considéré comme le premier au niveau du continent africain, cet institut est composé de huit blocs opératoires, dotés d’un matériel médical développé. L’institut national du rein aura pour mission de prendre en charge les maladies néphrologiques et encourager la greffe et le don d’organes en Algérie.
Cependant, 15 ans depuis son lancement, ce projet n’est toujours pas opérationnel, ce en dépit de l’achèvement des travaux de sa réalisation, arguant cet état de fait par l’absence d’une volonté politique pour le mettre en œuvre. Pour cela, le Dr. Boukhors a appelé l’Etat à dégeler ce projet, le plutôt possible, afin d’offrir une lueur d’espoir aux insuffisants rénaux, et mettre un terme à leur souffrances.
Concernant la greffe des reins, le Dr Mustapha Boukheloua a fait savoir que le taux des opérations de greffe de reins est toujours au dessous de la moyenne, par rapport au nombre des insuffisants rénaux, cela malgré les longues listes d’attente de donneurs de reins au niveau des hôpitaux. Selon lui il s’agit d’un manque « flagrant » en termes de matériel et d’encadrement médical nécessaire à ce genre d’opérations.
Salim Lariche

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