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ILS JUGENT QUE LA DÉCISION DE RUPTURE AVEC LE MAROC EST « PRÉCIPITÉE » : Les « ikhwanistes » aux antipodes de la diplomatie algérienne

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On s’attend le moins à une réaction allant dans le sens de la politique extérieure de l’Algérie, mais de-là à s’opposer complétement à une décision diplomatique souveraine à l’adresse d’un pays qui n’a fait preuve d’une politique hostilement innée à l’égard de notre pays, le courant « ikhwaniste » a commis un grossier impair.
En effet, au moment où la classe politique dans son ensemble rejoint la décision de rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, deux figures incarnant le courant islamiste arrivent comme un cheveu dans la soupe et ratent une occasion de se taire. Abderrezak Makri, le chef du MSP tout comme son alter-ego du FJD, Abdellah Djaballah, comme par enchantement, accordent leurs violons à ce sujet. Dans leurs réactions tardives, ils estiment à l’unisson que la décision de l’Algérie prise à l’égard du Maroc est « précipitée ».
Or, tout novice de la politique saura dire que durant toute la campagne, la dernière en date, lancée par le voisin de l’Ouest, l’Algérie a observé la retenue dans l’espoir d’apaiser les tensions. Elle a même, au lendemain de la proclamation de soutien exprimée officiellement par l’ambassadeur Omar Hilale à l’ONU à la prétendue « autodétermination » de la Kabylie, accordé une période de grâce diplomatique aux autorités marocaines. Autrement le ministère des Affaires étrangères a invité le Maroc à donner des clarifications à propos de sa position officielle sur le propos indécent de son ambassadeur. L’Algérie n’a-t-elle pas accordé suffisamment de temps au Royaume marocain pour qu’il réponde de l’acte provocateur de son représentant à l’ONU ?
Dire que les « ikhwanistes » ne comprennent pas l’enjeu et même l’entrejeu politique, c’est de les disculper de leur attitude à faire dans la politique de deux poids deux mesures. En émettant des réserves sur la décision de l’Algérie, Makri et Djaballah donnent la preuve qu’ils sont au service, non pas comme ils doivent l’être auprès de l’Etat algérien dans sa politique étrangère surtout, mais des agendas des frères musulmans, comme en a fait preuve le chef du gouvernement marocain dans ses récentes déclarations, aussi indécentes qu’elles s’opposent à toute règle diplomatique.
Farouk Bellil

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